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Des phrases sur le bon Dieu
7 novembre 2012

Sur la croix

De la croix, nous devons voir l'obéissance et non la souffrance. Et dans l'obéissance, nous devons voir l'humilité et la douceur qui naissent de la tendressse de coeur, car c'est cela qui était agréable à Dieu dans l'offrande de son enfant, pas la souffrance qui lui est en horreur comme tout ce qui procède de la mort. Jésus n'aurait rien fait sans que cela ne lui soit agréable, car Dieu fait tout par amour, rien par devoir. Donc deux motivations ont amené Jésus a la croix: la nécéssité, venue de nous, et l'amour, venant de lui.

Quand je parle d'amour je parle du désir. Porter sa croix ne doit pas être perçu comme un devoir moral rébarbatif que nous impose le Seigneur. Cela doit venir d'un effet impressionant du désir, qui nous donne le pouvoir de dominer la mort. La souffrance de Jésus et de ses saints n'est pas pour montrer qu'ils l'aiment, mais qu'ils la dominent. "N'ayez pas peur, moi j'ai vainqu le monde".

Quand Jésus dit "qui ne prend pas sa croix n'est pas digne de moi", c'est comme s'il disait "qui n'a pas au coeur un amour tel que les fleuves de la mort ne peuvent l'éteindre n'est pas digne de Dieu"

En aucune manière Dieu n'est triste. Sa vie est un élan irrésistible qui a montré, par la croix, qu'il pouvait traverser la mélasse de la mort. La lumière a brillé dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont pas arrêtées, même en s'y donnant à fond.

Dieu est désir, c'est une autre manière de dire "Dieu est amour". On a trop fait croire que l'amour est une froide machine à faire le bien. Il est temps que Marie intervienne et dise "ils n'ont plus de vin dans leur amour", pour faire un cana bis! Souvent je me dis que nous somme semblables au fils prodigue: nous avons gaspillé la richesse du Père au pays des boy scouts! Mentalité matérialiste, fumée qui envahit le sanctuaire!

Oui, Dieu est mort sur la croix pour que nous puissions sourire, oui, pour nous rendre le sourire. En quoi la croix était elle nécéssaire? L'apôtre dit qu'il était nécéssaire que Dieu mène à la perfection, par la souffrance, l'auteur du Salut. Or, moi je ne pense pas que ce soit tant pour produire une telle perfection que pour la manifester, elle qui existait déjà. Dieu n'avait pas besoin de la croix pour savoir que son Fils était animé d'un parfait amour de charité capable d'atteindre la perfection du sacrifice de soi, mais c'était pour que les hommes aient la preuve irréfutable de son dévouement à leur sujet, et de son parfait altruisme. Oui, la croix est l'instrument du jugement de Dieu, pour confonde le monde en matière de péché. En effet, le plus grand péché, celui qui ne peut être remis, c'est de mettre en doute la miséricorde de Dieu.

Avec l'affiche de la croix, personne ne pourra dire qu'il ne savait pas au sujet de l'amour de Dieu, car il n'en avait pas parlé, ou alors de manière ambigüe. Il n'était pas possible de trouver une affiche plus claire et explicite que la croix, c'est en cela qu'elle était nécessaire. Elle est l'outil du jugement pour confondre ceux qui refuse de se repentir, un peu comme un détecteur de mensonge. Nul ne pourra invoquer l'ignorance de l'amour de Dieu pour justifier l'absence de repentir et de conversion.

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Il me semble qu'il y a une chose qu'il faut bien intégrer si on veut comprendre l'Evangile, c'est que le Seigneur ne fait rien sans enthousiasme et ne nous demande rien de tel. Cela jette une lumière spéciale sur le mystère de la croix.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Si Jésus a été crucifié, c'est à cause de la grande simplicité de son coeur. C'est parce qu'il a pris la vie comme elle vient, qu'il a pris ce qu'elle lui a donné. La douceur de son coeur l'empêchait absolument de se débattre. Sa douceur, non sa faiblesse, car comme il le disait lui même, il n 'avait qu'à demander pour avoir des légions d'anges combattant pour sa défense et d'ailleurs, une seule des ses paroles suffisait à renverser ses adversaires, comme il l'a montré a Géthsémani. C'est donc sa douceur qui a été plus forte que la souffrance, car c'est elle qui a déterminé sa conduite. Pour résister, il aurait fallu qu'il se mette en colère et ça il ne le pouvait pas, car Dieu ne se fâche pas pour quelque chose qu'on fait contre lui même.

C'est donc le sentiment qui poussait Jésus dans les bras de Marie lorsqu'il était un enfant qui l'a pousé aussi, en sa pleine maturité, dans les bras de ses ennemis et dans ceux de la croix: la douceur de la tendresse de l'amour. Entre l'enfant de la crèche et l'homme mûre de la croix, il n'y a que l'apparence qui change, mais le coeur est le même: innocent, pur, docile, parfaitement tendre et complètement doux car, de la crèche à la croix, Jésus n'a pas commis le péché qui endurcit.

Nous voyons cette docilité engendrée par la douceur de la tendresse de l'amour, qui est la cause de la passion de Jésus, dans ces paroles de Luc parlant du comportement de l'enfant Jésus vis à vis de Joseph et Marie: "il revint avec eux à Nazareth, et il leur était soumis".

La soumission est un des attributs les plus surprenant et inattendu de Dieu. Elle est l'effet de sa grande douceur, effet de sa paix, effet de son amour.

Jésus devant l'homme est comme un lion soumis à un papillon, soumis jusqu'à la mort et la mort de la croix. Il est aussi comme ces immenses machines surpuissantes qui se laissent conduire d'un doigt avec une petite manivelle. Sauf que dans le cas des machines, c'est parce qu'elles n'ont pas de volonté propre alors que dans le cas de Dieu, c'est à cause de sa douceur.

Oui, vénérer la croix c'est adorer la douceur de Dieu. Adorer la douceur de Dieu c'est méditer sur la croix. Il n'y a aucune contradiction entre l'enfant de la crèche et l'homme de la croix, et la dévotion à l'enfant Jésus n'est pas puérile, comme une fuite de l'aspect difficile de l'Evangile dans un aspect facile, car c'est lui, l'enfant, qui a été mis en croix. Seule l'apparence avait changée, le coeur restait le même.

Sur la croix nous ne devons pas voir un héros plein d'abnégation dans le sacrifice de lui même, mais un enfant qui se laisse conduire, à cause de la douceur irrésistible de son coeur, plus forte que la répulsion que lui inspirait la souffrance, et qui lui interdit absolument de rendre le mal pour le mal. Ce n'est donc pas la force de la volonté ni l'abnégation qui, dans la passion, on dominé la souffrance, mais sa douceur, la douceur de son coeur d'enfant, son coeur d'agneau (un agneau, c'est un enfant-mouton)..

Et la colère de Dieu alors? Elle est provoquée par le mal que l'on fait aux autres.

Donc si nous méditons la crèche ou si nous méditons la croix nous méditons une seule chose: la douceur absolument voluptueuse de Dieu, et si nous nous sentons trop faibles pour nous tenir prés de la croix, rendons nous à la crèche, nous y rejoindrons saint Joseph qui, d'aprés certaines traditions, a été retiré du monde avant la passion de Jésus, car il était trop faible et n'aurait pu la supporter. La passion n'est pas une exaltation de la peine. Il faut savoir que cela aurait été plus pénible au Christ de résister à ses agresseurs que de leur être abandonné, d'autant plus qu'il savourait d'avance ce moment où il dirait à leur sujet: "Père pardonne leur! Regarde les ces pauvres, ils ne savent pas ce qu'ils font! Les pauvres, comme je les plains! Comme ils doivent être malheureux d'être ainsi dans l'ignorance de toi, Père, et de ne pas goûter les délices de ton tendre amour! Père il faut faire quelque chose pour eux. Les pauvres! Les pauvres! Comme je souffre de penser à eux! Oui, voilà ce que disait l'enfant Jésus à propos de ses tortionnaires.

A cause de tout cela, la croix ne doit pas être un empêchement pour les douillets de venir à Jésus. Au contraire: son coeur est le plus moëlleux des objets, le plus moëlleux des oreillers! Il est doux et humble, il procure le repos. C'est un coeur d'enfant, éternellement. D'ailleurs, Dieu ne nous aurait pas fait douillet si cela avait du nous empêcher de nous approcher de lui. Il y a là une occasion de mieux comprendre son mystère et la réalité de son coeur.

La victoire du Christ, c'est d'avoir montré qu'il était plus allègre et empressé dans le mouvement d'abaissement que le diable dans le mouvement d'élévation, c'est à dire que l'humilité de Dieu avait plus de virtuosité, de maestria et de souplesse que l'orgueil du démon.

A cet égard, on ne pense pas assez que l'incarnation se situe dans le même mouvement que la crucifixion. Ce que nous fêtons comme une douce joie est pour Dieu une extrême mortification: "et les gars, vous êtes sympas avec votre crèche mais regardez l'affiche que je me tape avec ce petit corps minable moi!" dit Dieu. D'ailleurs, dès le départ, cet enfant n'est venu dans le monde que pour être immolé.

Ce que nous voyons dans la mangeoire, c'est certes le divin enfant, mais c'est surtout la victime d'expiation pour nos péchés, que Dieu fourni pour le sacrifice, aprés l'avoir choisi lui même dans le cheptel. Mais pourquoi? Non pas que cela fut nécéssaire pour susciter son pardon,, mais parce qu'il lui plaisait de manifester ainsi l'intérêt qu'il nous porte.

La victoire de Dieu c'est d'avoir été crucifié, Sa victoire, c'est d'avoir accepté de perdre, lui qui a tout d'un winner. C'est d'avoir accepté de ne pas être Dieu, de ne pas se comporter comme tel.

 @Cette année, je mettrai un crucifix dans la crèche à la place de l'enfant Jésus, pour bien montrer la différence avec l'univers du sapin clignotant.

@Si on n'aime pas la croix, c'est parce qu'elle accuse notre égoïsme. Pourtant, on devrait se laisser accuser sereinement, car si on y réfléchit bien, que nous a apporté cette voie d'égoïsme que nous avons suivie jusqu'à maintenant? Le bonheur? Certainement pas! C'est sur notre égoïsme que le Seigneur a été crucifié. Il s'est allongé dessus de tout son long pour le cacher avec son corps aux yeux du Père, afin que nous échapions à la colère. 

La croix de Jésus accuse notre égoïsme, mais c'est pour nous sauver. Notre égoïsme nous mène au paradis des égoïstes, c'est à dire en enfer. Si nous nous laissons accuser, si nous acceptons le verdict et le diagnostique, nous aurons le remède. L'Amour soufflera si fort en nous que nous ne pourrons lui résister, et nous deviendrons capable de mourir pour nos frères, au lieu de les tuer.

@Evangile = bonne nouvelle de la crucifixion du Seigneur. Il nous faut convertir notre regard jusqu'à envisager la crucifixion comme une bonne nouvelle, et la croix comme l'arbre de vie.

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