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Des phrases sur le bon Dieu
13 octobre 2012

PHRASES SUR LE BON DIEU (DEBUT)

 A quoi ça sert d'être heureux? A oublier que c'est la fin du monde.

 

Seule la contemplation du mystère de Jésus Christ peut nous faire accéder à la véritable conscience de la réalité, et de ce fait nous rendre libre. Seule la contemplation du mystère de Jésus Christ peut régler le bordel qu'il y a dans nos têtes.

 

Une vie sans Dieu c'est comme une maison sans fenêtre.

 

Pour le croyant le sens de la vie repose sur une abstraction qui s'appelle la foi. Pour le non croyant il repose sur une autre abstraction, qui s'appelle l'illusion.

 

La différence entre le mouton qu'est le croyant et le mouton qu'est l'incrédule c'est que le croyant connait son berger, et qu'il le suit consciemment.

 

Les incrédules croient qu'ils sont libres mais sont chargés de chaines. Les croyants, eux, savent deux choses: premièrement qu'ils sont chargés de chaines, deuxièmement que Dieu peut les libérer.

 

Cherchons moins la stimulation des sens que celle du sens.

 

La messe c'est 0% stimulation, 100% signification. La messe n'a d'intérêt que par le signe qui y est produit, qui n'est autre que l'Evangile.

 

L'avenir de l'homme c'est l'Esprit de Dieu

L'avenir de l'homme c'est l'Esprit de Dieu. L'Esprit de Dieu c'est l'âme du Christ. Le Christ c'est la substance de l'Eglise. L'Eglise c'est le coeur du monde.

 

L'homme et le monde extérieurs s'en vont en ruine. Restons concentrés sur l'homme et le monde intérieurs. C'est notre unique chance de Salut.

 

Pour beaucoup de personnes sur la terre, la vie se résume à un combat quotidien pour trouver de quoi subvenir aux besoins essentiels. Pour d'autre même, elle se résume à une tentative désespérée pour réduire un peu la souffrance.

Ce monde est souvent angoissant, toujours insatisfaisant et fréquement dangereux, et on nous dit "souriez!".

Il y a deux réalités: Dieu et la souffrance.

 

L'Evangile est l'histoire la plus romantique du monde.

Le 7ème jour, aprés avoir tout créé, Dieu s'est mis à écrire un poême. Quand il eut fini, il y avait Marie. Le 8ème jour, Jésus venait au monde, il inventait la mort de Dieu et la résurrection des hommes.

 

Beaucoup de gloires spirituelles palissent devant la mise en oeuvre d'un savoir faire pratique. Il faut se méfier de la séduction de nos propres oeuvres.

 

La réalité la plus belle de toutes n'est pas d'ordre plastique mais d'ordre immatériel. C'est l'intelligence.

Il est clair que l'exercice de l'intelligence est l'activité la plus plaisante que l'on puisse trouver. Nul n'a plus de plaisir à vivre que celui qui vit intelligemment. Or il est vrai que le summum de la réflexion intellectuelle,  c'est la méditation des mystères de la foi catholique.

 

Tout à l'heure j'ai vu le bonheur. Il venait de l'intérieur, comme un petit chemin perçant qui perce la lourdeur du quotidien.

Le bonheur vient de l'intérieur: c'est l'Esprit de Jésus, qui jaillit en source de vie éternelle.

 

La vie est simple pour celui qui ne se préoccupe que de l'essence divine. Ce qui nous complique la vie c'est "... et ton prochain comme toi même"

 

Le silence est à la vie spirituelle ce que l'eau est à la cuission des pâtes.

 

Je fais un pacte avec le silence, de l'aimer et de le respecter tous les jours de ma vie jusqu'à ce que la mort nous sépare. Je ne veux pas trainer avec ceux qui ouvrent toujours leur bouche.

Bavardage, bavardage... Le jour où on comprend qu'on n'en vient pas à bout, on en sort.

 

Telle la machine à laver, la parole ne doit pas être utilisée à vide. Il nous faut respecter la parole.

 

Nous n'avons qu'une seule vie pour apprendre à aimer, et il est désolant de voir qu'on porte si peu de fruit.

Si le Seigneur nous arrose de ses sacrements, c'est pour que nous portions du fruit.

 

Délicatesse du Seigneur, dont la vie est plus puissante que mille soleils et qui, pour ne pas blesser sa créature, l'administre par minuscules bouchées dans l'Eucharistie.

 

La réalité est fort différente selon qu'on l'appréhende depuis le ciel des idées ou depuis le sol de l'expérience concrète. La prière constitue un pont entre les deux, mais, pour ne pas constituer une manière de soulager sa conscience à peu de frais, elle doit être accompagnée de l'aumône et du jeune.

 

Des personnes qui sont prêtes à quitter l'égoïsme pour acquérir l'amour? Il y en a trés peu.

 

Accueillir le Christ est à la fois facile et difficile. Facile parce qu'il suffit de lui ouvrir la porte. Difficile parce que je ne saurais dire où est cette porte.

 

Comme nous devons aimer la vie, puisque l'Esprit de Dieu est partout, et qu'il nous est donné! Le Seigneur prend notre esprit dans le sien et il nous élève.

L'Esprit de Dieu, en dehors duquel tout est perdition à plus ou moins long terme.

 

Tendances égoïstes de la chair. Tendances altruistes de l'esprit.

 

Ca devient évident pour moi que puisque Dieu est la nourriture de l'esprit, la privation de Dieu est la mort de l'esprit.

 

La Parole de Dieu te met de la lumière plein les yeux. La Parole de Dieu est une friction de lumière. La parole de Dieu éclabousse.

 

Les charmes de la beauté féminine sont inépuisables. N'y met pas le doigt, tu y passerais tout entier.

 

Sans la fenêtre de la foi la conscience humaine est une "raison-close" ou l'intelligence se prostitue avec les idôles.

 

Jésus n'est pas dans notre vie s'il n'y a pas la présence du pauvre. Meme si ça ne nous plait pas, c'est comme ça.

 

Le bonheur est comme un rubik's cub. Tant qu'il n'est pas complété il ne vaut rien. Le rubik's cub complété c'est la vie dans le Christ.

 

Dieu te fera des cadeaux, mais pas la vie.

 

Le contraire de la nostalgie, c'est l'Espérance, qui procède de la Foi et s'épanouit dans l'Amour. Par elle nous savons que dans le Corps de son Fils, Dieu accomplira sa promesse: nous donner son Esprit pour assurer en nous un développement intérieur constant qui jaillira en vie relationnelle, que les circonstances extérieures soient bonnes ou mauvaises. Par elle nous savons que le meilleur est toujours à venir.

Le contraire de la nostalgie c'est l'Espérance. Nous devons planter nos racines dans le ciel, fixer le regard en avant sur le jour de la Résurrection, s'établir déjà en lui et envisager la vie à partir de lui. Ce n'est pas pour cette vie que nous croyons en Dieu.

 

L'état normal de l'homme c'est le malheur. Pour en sortir il faut cesser d'être humain. Non pas en devenant inhumain mais en devenant surhumain, par l'effet de la Grâce surnaturelle de Dieu qui jaillit de la Croix.

 

La Croix est un arbre de vie dont les racines s'enfoncent dans le Ciel et qui étend ses branches chargées de fruits vers la terre.

 

Il a été crucifié. Il sera là quand nous serons en galère face à la mort. Sa mère aussi.

 

Plus la peur croît, plus la croix pleure.

 

Il  n'y a qu'une chose que personne au monde ne pourra faire aussi bien que toi: être toi même, en te comportant toujours selon la vérité de ton coeur. Mais c'est un droit à conquérir.

 

Il n'y a que des activités trés sobres et pleines de sens qui peuvent véritablement faire échec à l'ennuie quand celui ci se présente. Encore une fois: échappons nous de la stimulation des sens, entrons dans la stimlation du sens.

 

Si je n'ai quelque service à accomplir, je n'ai rien de mieux à faire que rester immobile et silencieux auprés du Seigneur, entre Bible et Tabernacle.

Comportons nous à l'image du téléphone portable qui reste en veille jusqu'à ce qu'on le sonne.

 

Pour aimer nos qualités il y a les hommes et pour aimer nos défauts il y a le Seigneur. Ainsi nous nous sentons aimés tout entier.

 

Pour être savoureux, l'amour de Dieu doit être accompagné d'une bonne pincée de haine du monde.

 

Le plaisir des sens, c'est de la vanité enrobée de joie.

 

"A son image il les créa, homme et femme il les créa". Jésus, archétype de l'homme et Marie, archétype de la femme, sont indissociables dans la mesure ou ils forment ensemble, et seulement ensemble, l'archétype de l'humanité bi-sexuée unifiée dans l'Esprit Saint, image véritable de la sainte Trinité.

 

L'orgueil et la rebéllion contre l'Esprit Saint sont constitutifs des structures de notre société depuis longtemps (1789?). Ils en sont l'alpha et l'omega, le ciment, la moëlle et le moteur. On peut même dire que les structures de cette société n'existent que pour masquer, préserver et continuer la rebellion. Celui qui né en elle est tout de suite plaçé entre ses bras, bercé et éduqué par elle. Il devient tout naturellement rebel à Dieu sans s'en rendre compte, tant elle imprègne son univers de manière douce et insensible. Il faut une grande force de conversion pour que ses yeux s'ouvrent. Pour prendre une comparaison, on peut dire que l'esprit de rebellion est comme un accent qui imprègne tout notre langage comportemental. Même quand on s'efforce de parler la langue de Dieu, cet accent demeure et nous trahit. C'est pourquoi le Christ confie sa vérité aux petits, aux faibles, aux pauvres, aux simples, aux marginaux, à ceux qui n'ont pas les moyens d'apprendre le langage de cette société, Babylone.

Avant la révolution, la rebellion existait de fait, de manière latente parmi le peuple, mais elle n'était pas comprise dans les strucutres même de la société. On connaissait alors l'alliance plus ou moins harmonieuse du trône et de l'autel. A la Révolution, et avec l'avènement progressif d'une république au laïcisme dur, elle a été plaçée au sommet de l'édificie social, de manière à devenir la norme d'organisation des rapports humains. Mais peu importe car du mal, Dieu tire toujours le bien, pour la gloire de l'amour et la confusion du Diable et de ses francs-maçons.

 

Ce n'est pas une chose évidente que d'accepter le Corps de Dieu, c'est à dire l'Eglise et ses sacrements, sa liturgie et ses traditions. De même que le corps humain semble appesantir l'âme, l'Eglise semble devoir appesantir la spiritualité. Pourtant c'est elle qui rend notre spiritualité vraiment humaine, tout en l'équipant de stabilité, de continuité et de sécurité, de force et de vérité. Vivre la spiritualité sans l'Eglise, n'est ce pas vouloir vivre une sorte de concubinage avec Dieu?  Notre relation avec Dieu, comme celle avec notre éventuel partenaire amoureux, comporte des aspects communautaires et sociaux trés importants. C'est ce qui justifie d'un coté la religion, de l'autre le mariage.

 

Ca vaut la peine de passer dans le coeur de Jésus pour entrer dans le monde de la Grâce, pour pouvoir pécher sans mourir et grandir sans vieillir.

 

L'univers matériel a des règles qui sont les lois de la physique. L'univers spirituel a des règles qui sont les lois de l'amour.

 

D'age en age, le Seigneur révèle sa vérité aux petits. Il laisse les savants se débrouiller par eux même puisqu'ils sont si savants.

 

Nulle érudition ne pourra remplacer la droiture du coeur pour la connaissance de Dieu. Si la connaisssance de Dieu pouvait s'acquérir, l'érudition serait utile, mais puisqu'elle se reçoit, la simplicité est meilleure.

 

Si nous aimons le petit matin, c'est parce qu'il est tout petit, tout simple et tout vrai. La foule des vanités humaines n'a pas encore envahit l'espace du jour.

 

Aucun moyen de lutte contre l'injustice ne me donne une plus grande impression d'efficacité que la prière associée à l'aumône et au jeûne.

 

Le monde crève du manque de simplicité. Le péché originel c'est ça: le manque de simplicité. Adam et Eve avaient tout, ils en ont voulu plus. J'ai mon tabernacle et ma prière, qu'ai je besoin de plus pour sauver le monde?

 

On ne va pas adorer le Seigneur dans l'Eucharistie parce qu'on est croyant, mais pour le devenir.

 

Prier devant le tabernacle, c'est comme souffler sur l'Esprit saint pour le répandre sur le monde.

 

Aller du saint Sacrement aux pauvres et des pauvres au saint sacrement me paraît un moyen simple et efficace pour bâtir le royaume.

 

La communion, c'est quand on est tout ensemble dans le même monde intérieur.

C'est ainsi que les moines qui ne se parlent pas peuvent prétendre à la communion fraternelle.

 

Il n'y a qu'une chose qui existe vraiment: le saint sacrement. Tout le reste n'est que vanité.

 

Tout idolatre a le désir secret de devenir à son tour une idôle.

 

Quand la langue se tait, le coeur commence à parler.

C'est là que la tendresse intervient.

 

Je fais un pacte avec le silence, de l'aimer et le respecter tous les jours de ma vie. Je veux rester auprés de lui et ne pas aller avec ceux qui ouvrent tout le temps leur bouche.

 

Le silence génère la tendresse, et la délicatesse. Quand je m'efforce de communier avec l'agitation, il me regarde tristement, et je suis pris de remords.

 

Il faut aimer et respecter le silence, demeure habituelle de Die. Seule la Parole qui vient du débordement du coeur a préséance sur lui. C'est une preuve de faiblesse spirituelle que de ne pas supporter le silence au point de le chasser par des futilités.

 

"Ce n'est pas parce que je ne te parle pas que je ne t'aime pas. Ta simple présence physique n'est pas insignifiante.Le silence consenti la revêt d'une onction de douceur, de sagesse et de miséricorde. Dans le silence, c'est à travers elle que je t'aime. Oui, tu es, nous sommes, et nous croyons en Dieu."

 

Jésus est comme les roms: quand on commence à lui donner, il en veut toujours plus.

 

Que la grâce de Dieu nous foudroit.

 

 

C'est amusant: quand on rencontre des gens, au début, on ne voit que les apparences physiques, puis, petit à petit, on voit les âmes transparaitre au travers de ces apparences. Certains en sortent embellis, d'autres enlaidis.

 

Jésus ne se trouve ni chez les chrétiens ni chez les juifs ni chez les musulmans mais chez les pauvres.

 

Je n'ai pas de projet sur la terre, si ce n'est d'aimer Dieu à en perdre la tête.J'accepte pour cela les tortures et les croix.

 

Il y a deux manières de faire se succéder les jours: commes des pavés sur un chemin, ou comme des cigarettes dans un cendrier.

 

Si tu veux être humble, qu'y a t-il de plus humble que le silence?

 

Si tu es personnellement si nul que tu n'arrives à capter aucune gloire qui vient des hommes, le Seigneur est ton héritage. Cet héritage est le plus beau de tous, et pourtant, l'accepter n'est pas une évidence. En effet, tel le crapaud des fables, le Seigneur cache sa majesté derrière une apparence repoussante, et ne la déploit qu'au profit de ceux qui acceptent quand même de l'embrasser.

Il faut accepter la faiblesse, la solitude, le rejet et peut être la souffrance.

Au milieu de tout cela, entendre le Seigneur te dire "m'aimes tu?" et lui répondre "Seigneur, tu sais bien que je t'aime. La part qui me revient fait mes délices , j'ai même le plus bel héritage.

 

Une fois que l'on dit "le Seigneur aime les pauvres", il s'agit d'accepter d'être dépouillé, non seulement des richesses matérielles, mais de tous les attributs de la séduction, de la domination et de la captation de la gloire humaine, pour ne plus avoir comme joie que l'amour du Seigneur.

 

Nous ne devons avoir pour ami que des pauvres.

 

Vivent les félures et les failles! Elles sont les portes d'entrée de l'Esprit de Dieu dans l'être.

 

C'est la miséricorde que je veux et non les sacrifices dit le Seigneur. Mais n'est ce pas par les sacrifices qu'on montre la miséricorde?

 

Avec notre argent, faisons tomber une pluie de petites pièces sur les pauvres.

 

Que le Seigneur nous donne la grace de ne jamais perdre notre regard de tendresse envers les pauvres.

 

L'unité de Dieu fait l'unité de l'homme.

 

La prégnance des créatures et des réalités humaines est tellement plus forte que celle de Dieu qu'il est nécéssaire de passer beaucoup de temps en tête à tête avec Lui pour ne pas perdre le sens de sa présence. La prière sert à rendre substantielle la présence de Dieu, c'est pourquoi elle doit être longue et généreuse.

 

Si la terre est le domaine du Seigneur, l'Eglise est sa maison, et le tabernacle sa petite chambre.

 

La messe, c'est le moment où l'on consomme ce que l'on a passé des heures à adorer: le contenu du tabernacle.

 

Tout bon chrétien reconnaitra que nous sommes sur terre pour apprendre à aimer, et que l'amour en personne est dans le tabernacle. Et pourtant nous passons notre temps à courir dans tous les sens en délaissant le tabernacle et son habitant divin. Je dois être naïf mais cela me parait illogique.

 

La croix du Seigneur est à la fois accusation et acquittement.

 

Ceci est une parole sure: Dieu préfère que l'on exalte sa miséricorde de Père que sa dignité de roi.

 

Eucharistie: la foi peut voir ce que les yeux ne peuvent pas. Les yeux voient seulement du pain, la foi voit Dieu, et l'un et l'autre voient exactement ce qu'ils doivent voir.

 

Eucharistie: il est trés rassurant et apaisant de penser que tout le vaste univers est rassemblé dans un seul petit point de l'espace, et que ce petit point est infiniment bienveillant.

 

Il y a 7 sens à l'être humain comme il y a 7 jours dans la semaine et 7 dons de l'Esprit Saint. Les 5 du corps, plus le 6ème qui est l'intuition et le 7ème la FOI. La foi permet de percevoir les réalités spirituelles. Sans la foi nous sommes face à elles comme des aveugles devant un paysage.

 

Dans l'Histoire des hommes, Dieu suit le fil rouge de l'amour. Au milieu de l'Histoire, l'Eucharistie.

 

L'amour c'est la gratuité, la gratuité c'est la grâce, la grâce c'est l'Esprit Saint, l'Esprit Saint incarné c'est Jésus, le Corps de Jésus c'est l'Eglise.

 

L'Esprit Saint est un millieu divin où s'arrangent les problêmes.

 

De même qu'il est préférable pour nous d'avoir Dieu que ses grâces, il est préférable pour Dieu d'avoir nos âmes que nos oeuvres.

 

Ca m'aide de penser qu'il n'y a qu'un seul Dieu, sinon je serai tenté d'en suivre plusieurs à la fois.

 

Dans la vie, soit je marche soit je stationne devant le Saint Sacrement. Ainsi, je suis toujours en mouvement.

 

Celui qui n'est pas ami du silence, peut il être ami de Dieu?

Le silence est le temple de Dieu.

 

La détresse du monde est si grande. Je cherche refuge auprés du saint sacrement.

Quoiqu'il arrive, je sais que la solution à l'amertume se trouve dans l'Esprit saint.

En lui, même la souffrance peut être douce.

 

L'ennui est un problême tellement mesquin qu'on n'ose pas en parler. Même quand on a résolu tous les problêmes, il nous reste encore l'ennui. Il ne peut être réglé à mon avis que par la vie spirituelle.

Rien n'engendre plus l'ennui que ce qui est censé le chasser. On s'ennuit moins à rester immobile sur une chaise qu'à passer d'une distraction à une autre.

 

Avec les poussées internes et les pressions externes qu'on subit dans la vie, chacun s'arrange comme il peut. Moi, c'est l'eucharistie.

 

Allons toucher le fond, Jésus nous y attend.

 

Nous sommes seuls tant que nous ne sommes pas avec Dieu.

 

L'enfer est pavé de bonnes intentions, le paradis de sacrements.

 

Parmi tous les peuples de la terre, le Seigneur a choisit Israël. Parmi tous les langages il a choisit le silence. La langue de Dieu ce n'est ni l'hébreu, ni l'arabe, ni le latin, c'est le silence.

 

Il faut beaucoup de concentration pour arriver à atteindre le dégré de conversion qui nous fait voir le monde comme Dieu: à l'envers.

 

La chose la plus interdite du monde c'est d'avoir peur de Dieu.

 

La vie spirituelle est une île d'éveil au milieu d'un océan d'ennui. La seule façon de ne pas s'ennuyer dans la vie, c'est de s'abîmer dans l'Esprit de Dieu. En Lui, nous trouvons l'action immobile.

 

Les meilleures intentions de charité s'effacent souvent devant la répulsion et la peur que la vision d'un misérable inspire à notre chair.

 

Non seulement il faut aider les pauvres mais encore il faut leur ressembler. En un mot, il faut les aimer.

 

Ce qui nous sauve c'est de devenir comme Jésus. Ce qui nous fait devenir comme Jésus c'est l'Esprit Saint. Ce qui livre nos coeurs à l'Esprit saint c'est la foi. Ce qui donne corps et matérialité à la foi c'est les sacrements de l'Eglise, qui atteignent l'excellence dans l'Eucharistie du Seigneur.

 

Quoiqu'on fasse, le péché viendra toujours se mettre en travers de notre route pour briser nos rêves. Ce serait une réalité désespérante si nous ne savions que la Grâce de Jésus est plus forte que le péché.

La mort est plus forte que tout, mais Jésus est plus fort que la mort.

 

Dieu, comme je convoite cette vraie science de l'Amour! Je renonce à tout pour elle.

 

Je me tapis dans mon univers intérieur.J'y trouve les bras du Seigneur et je m'y blottis. Je me reconnais faible et pécheur devant lui.

Si l'on savait toute la peur et l'insécurité qui se cache derriière la brillance humaine!

 

Dieu est un chemin de lumière cerné de part et d'autre par les ravins du néant et de la servitude.

 

Les pauvres se ruent à la rencontre de la tendresse de la vierge pour l'enfant. Ils regardent la vierge, ils regardent l'enfant, ils regardent la tendresse et ils croient.

 

Marchons sur la voie d'un amour tout vrai pour Jésus et Marie. Le Seigneur fera abonder le torrent de son Esprit en nous, et quand il touchera le fond de notre être il remontera  pour jaillir par tout ce que nous avons de félures et de failles. Dés lors, mettons notre orgueil dans nos faiblesses et abandonnons nous à l'action du Seigneur, en pauvreté et dépouillement.

On s'écarte si facilement de la voie étroite qui mène au 7ème ciel. Pour y marcher, il faut renoncer à toute vaine gloire humaine pour demeurer le plus souvent dans le silence de la vie intérieure. C'est là que Jésus nous attend.

Si l'on "dévisse" de l'Esprit Saint, c'est parce qu'on voit qu'il nous mène sur des chemins sans gloire humaine.

 

Je choisis Dieu, et non les hommes, dans le droit au silence et la paix des sens. Et aussi l'huile de la miséricorde et la privation de griffes et de cornes. Je veux me laisser tondre la laine sur le dos le cas échéant, dans la foi en mon Dieu créateur, et me courber vers la terre en vieil humus.

 

Le problême, quand on cherche à méler le profane et le sacré, c'est que le sacré finit toujours par être dévoré, comme l'agneau par le loup. De même qu'au ciel, Dieu est tout en tous, sur la terre, l'esprit du monde est tout en tous ceux qui ne lui résistent pas ouvertement. En effet, il s'impose à nous avec toute la force de nos sens charnels, assisté par notre  concupiscence et notre convoitise, tandis que l'Esprit de Dieu est lié par le fil ténu de la foi, et n'a que notre peu de vertu pour le soutenir. Il nous faut craindre Dieu vertement et mépriser le monde ouvertement.

Le meilleur rempart contre l'esprit du monde, c'est le silence.

 

Dans l'Eucharisite, nous recevons le corps mutilé, broyé, cassé, déchiré, mort et ressuscité de Jésus, et son sang pour nous répandu.

 

La plupart des conversations que nous avons ne sont que bruits de bouche.

 

Toute spiritualité détachée du service des pauvres est nulle et non avenue. Nous ne devrions avoir pour ami que des pauvres. Une vie sans pauvre, c'est une vie sans Jésus.

 

Dés les premières heures du jour je m'élance à l'assaut du petit matin, pour lui voler sa pureté, sa fraicheur, sa limpidité et son silence.

 

On est fort dans le combat spirituel quand on est établi sur l'Eucharistie, en adoration et communion.

 

La communion, c'est quand on est tous ensemble dans un même monde intérieur.

 

Que la grâce de Dieu nous foudroit.

 

Voici toute la science et la vie chrétienne: demander l'Esprit saint, le laisser grandir en nous, le manifester.

 

La présence de Jésus dans l'Eglise réalise un parfait équilibre entre le corps et l'esprit, l'interne et l'externe, l'immanent et le transcendant.

 

Le chrétien est disciple de l'Eglise qui est disciple de L'Esprit Saint qui est disciple du Christ qui est disciple de Dieu le Père, qui ne peut ni se tromper ni nous tromper car il est lumière sans ténèbre, connaissance sans ignorance.

 

Comme il faut veiller pour tenir notre âme prés du Seigneur! Et plus on est prés, plus il faut veiller.

 

L'arbre qui produit du fruit peut il s'arroser tout seul et se donner à lui même le soleil? Invoquons l'Esprit et le Verbe du Seigneur.

 

La loi libère de l'idôlatrie mais elle est incapable de conduire jusqu'à Dieu. Il faut que l'Esprit prenne le relais, lui qui va jusqu'aux profondeurs de Dieu. De plus, la loi devient rapidement une idôle.

 

Hormis le devoir d'état, le service des pauvres ou la célébration occasionnelle de l'amitié, rien ne devrait nous soustraire à l'adoration du Seigneur.

 

Dieu n'est pas seulement bon. Il EST la bonté.

 

Panique à gauche, angoisse à droite. Acceptons de faire face au vide, à la douleur. Portons notre croix, tout simplement.

 

La solitude, le silence et la contemplation de la pure essence sont des voies amères. Pourtant, il faut se rappeler que c'est la meilleure part et le plus bel héritage. C'est la vocation d'Israël.

Israël, le plus petit d'entre les peuples, choisi par Dieu en raison de sa faiblesse.

 

Dans le monde vous aurez à souffrir dit Jésus. Franchement nous n'en n'avons pas fini avec la souffrance. Il ne faut même pas espérer ne pas souffrir. Suivons l'étoile, suivons les saints.

 

Jésus Christ est un pauvre avec qui il fait bon aller.

Jésus Christ sait affermir le baobab et soutenir la paquerette

Jésus Christ aime le juif et le päïen

Jésus Christ EST  dans l'Eucharistie

J'aime Jésus Christ, ses paroles et Marie.

 

La chose la plus interdite du monde, c'est d'avoir peur de Dieu.

S'il faut avoir peur, c'est de nous même, de notre propension naturelle à nous fermer à son amour.

Et il faut craindre le mal que l'on fait aux autres, et même le bien qu'on omet de leur faire.

 

Elançons nous vers la mort: Dieu est cloué dessus.

 

Toute mon incapacité à être satisfait sur la terre, je me la fait pardonner par l'espérance du Royaume à venir. C'est pourquoi d'un point de vue personnel, il est important pour moi que les gens savent que je crois et que j'espère. Ils s'offusquent moins de mon silence et de ma haine du monde.

 

Mon libérateur est vivant, je le sens bien. Il m'appelle à la vie intérieure, il me dit "viens, viens!". C'est mon trésor, mon petit secret, ma consolation et mon repos, mon plaisir et mon espérance.

 

Sans Dieu la liberté est insupportable. Soit on la tue, soit c'est elle qui nous tue.

 

Quand on renonce au monde et à ses séductions inépuisables, on tourne les sens vers l'intérieur, et là, on découvre un univers plus paisible et plus vaste. Jésus y est le bon maître et le doux roi. Il est le compagnon intérieur.

 

Le Seigneur est mon berger je ne manque de rien, sur des prés d'herbe fraiche il me fait reposer. Ces prés, ce sont les prairies grasses de la vie intérieure bien guidée.

 

Lorsque je me sens le dernier parmi un groupe de gens, je loue le Seigneur d'être placé plus prés de lui que tous les autres.

 

Je bénis la Croix et son menu d'humiliations et de souffrances, pour être plus proche du Seigneur des chrétiens dans sa gloire.

Je ne la rejette pas malgré son amertume. Je l'embrasse au contraire. Je l'accepte.

C'est un immense honneur d'être le plus faible, celui sur qui Dieu concentre en priorité son regard et sa tendresse.

 

Pourquoi le Seigneur aime t-il les humbles en priorité? Non pas qu'il soit opposé à l'intelligence, à la vivacité ou au talent, mais  il désire que toutes ses créatures aient leur part de bonheur. C'est pourquoi celles qui ne peuvent obtenir aucune satisfaction du monde, et bien il se donne à elles, pour compenser, et finalement, c'est elles qui ont de loin le plus bel héritage.

Si des riches aprés avoir réfléchi à cela considèrent qu'il y a là une injustice, ils n'ont qu'à demander au Seigneur de les dépouiller de toute puissance humaine pour les enrichir ensuite de lui même.

 

Le plus faible, le plus humble, celui qui est oublié des hommes et négligé, c'est celui là qui peut dire: "le Seigneur est à moi". C'est un acte de foi car en vérité, il se sent si mal aimé des hommes qu'il ne peut que se dire "le Seigneur lui non plus ne peut pas m'aimer". Mais les lois du Seigneur sont bien différentes de celles des hommes, car lui seul n'a rien à prendre et tout à donner. Celui qui comprend cela et aime le Seigneur n'aura rien de plus préssé que de se laisser dépouiller.

 

Vraiment, celui qui renonce à toute gloire qui vient des hommes et ne cherche que celle qui vient de Dieu, celui là devient capable d'entrer dans la logique de la croix.

Les autres au mieux seront des cyrénéens, mais pas des nazaréens.

 

C'est une miséricorde, sagesse et bonté du tout-puissant d'avoir pris ce qui abonde le plus dans le monde comme carburant de la vie spirituelle: la misère et la souffrance.

 

 

Beaucoup des meilleures intentions de charité s'éffacent devant la répulsion qu'un pauvre inspire à notre chair. Beaucoup des meilleures intentions de renoncements s'effacent devant la fascination qu'exerce sur notre chair le charme des créatures et du monde.

C'est pourquoi seul celui qui tue la chair par l'Esprit peut concevoir le fruit du véritable altruisme dans l'amour sacrificiel, tel que Dieu nous en fait la publicité par l'affiche de la croix.

 

Le silence est un silex.

 

Je viens de crier "qui est heureux sur cette terre?". Personne n'a répondu.

 

J'aime le clair-obscur artistique de la croix glorieuse. Passion-résurrection.

 

Il faut une bonne dose de concentration pour atteindre la gloire de Dieu en traversant celle du monde, la béatitude céleste en traversant celle de la terre, la sagesse de la croix en traversant celle des hommes.

 

Seigneur, garde nous de renouveller sans cesse et toutes les manières possibles le péché des origines!

 

Ne pas chercher à séduire. Ne même pas l'espérer. Tendre vers la relation de charité dénuée de séduction.

 

Puisque le Seigneur cache aux sages et aux savants ce qu'il révèle aux petits, nous devons renoncer à toute sagesse et science si nous avons soif des révélations du Seigneur.

 

L'esprit de la croix, c'est ce qui donne efficacité aux paroles du Seigneur. Sans elle, une personne aurait beau lire mille fois les paroles du Seigneur, elles glissent sur elles comme eau sur plume d'oiseau. C'est l'esprit du monde qui domine en elle.

Lorsque le vernis du monde recouvre le coeur d'un homme, ça le rend imperméablee aux paroles du Seigneur

Au contraire, la haine du monde et de sa fausseté, de cette condition présente et sa précarité, fait comme un appel d'air à l'Esprit du Seigneur. Elle est comme un décrypteur pour les paroles du Seigneur. Il nous faut haïr le monde, le mépriser.

 

L'esprit de croix nous fait aimer la misère, la souffrance et la mort, car le Seigneur est cloué dessus.

 

L'esprit de croix nous fait voir que cette condition présente est inéxorablement crucifiée. Il nous fait placer toute notre soif de vie, de bonheur et de gloire dans l'arbalète de l'Espérance et non dans cette condition présente.

 

Je crois que l'âme de l'esprit du monde, c'est le désir de plaire, la recherche de vaine gloire humaine.

 

Il y a un panneau qui indique la direction du chemin étroit. Il est en forme de croix.

 

Je voudrais n'avoir qu'une langue pour proclamer les louanges du Seigneur, et s'il y en a qui n'apprécient pas, ils n'ont qu'à aller se faire voir.

 

J'ai envers la messe les même sentiments qu'envers une vieille épouse: la passion du début s'est changée en relation de tendre amité et d'indéfecible fidélité.

 

J'apprends à aimer les moustiques au lieu de les écrabouiller. Quand ils se posent sur moi, je les laissent me piquer et les nourris de mon sang et tout à l'heure, quand ils passaient prés de mon oreille, au lieu de ressentir de l'agaçement, j'ai éprouvé de la tendresse.

J'ai plus de facilité à aimer les moustiques que les riches (heureusement, personne n'est jamais tout à fait riche, sauf Dieu, mais lui, il est humble comme un moustique).

 

Vraiment cette société est menteuse qui voudrait nous faire croire que la bonté, l'amour, le bonheur et le salut sont des réalités indépendantes de Dieu.

 

Seigneur, ta croix est de bois, mais que ma langue ne le soit pas!

 

Vraiment le récit du péché originel est à méditer sans cesse, cette velléité sans cesse revenante de mettre Dieu au rencart, de façonner sa propre réalité, au lieu de prendre humblement et docilement sa place dans la Création du Seigneur. C'elle qui produit l'humanisme athée, la mode de la réincarnation, le franc-maçonisme et le new-age.

 

La participation de l'homme dans son propre salut se limite à une chose: ne pas croquer le fruit défendu.

Aujourd'hui, le fruit défendu a la taille du monde. C'est pourquoi il faut généreusement le haïr, le tenir à distance. Le vrai péché, le seul péché qui met Dieu en échec, c'est notre lenteur à nous convertir. Jean-Baptiste est un modèle de haine du monde, lui qui est le plus grand parmi les enfants de femmes et le précurseur de Jésus Christ.

Se repentir humblement devant Dieu en se reconnaissant pécheur en détresse de perdition, c'est cracher le fruit défendu.

 

Toute prédication de l'Evangile doit commencer ainsi: crois tu que tu as besoin d'un sauveur?

 

Péché des origines: exalter la créature tout en marginalisant le créateur. Il présente des formes et des degrés infiniment variés.

Certains sont des militants du péché originel, d'autres des sympathisants, la plupart sont des otages.

 

Nous avons tous soif de communion et bien souvent, nous ne l'obtenons pas.

 

Bien souvent, nous préchons l'Evangile comme si Jésus n'était qu'une petite décoration à rajouter à sa vie. Il faut tâcher de faire s'ouvrir les yeux des gens sur la corruption du monde dans lequel nous vivons et de chaque homme, pour proclamer ensuite l'unique rédemption dans le sang de Jésus Christ.

 

Plaisir menteur, qu'il faut sans cesse renouveller et qui ne rassasie pas, et qui pourtant constitue souvent les seuls points de lumière de nos journées. Spiritualisons nous jusqu'à pouvoir dire à Dieu, avec le psalmiste: "je n'ai d'autre bonheur que toi.

 

Il y a beaucoup d'avantages liés à l'action de se spiritualiser. Le premier: la liberté. Ensuite: la paix. Ensuite: la puissance de communion. Ensuite: le salut éternel.

 

Avec la plume d'un ange et l'encre du coeur de Marie, écrivons notre louange à Dieu.

 

Sous le pont des invalides, à Paris, un pauvre se couche, plein comme une outre. La mère des pauvres sur lui se penche et l'embrasse tendrement. Notre dame des pauvres, priez pour nous.

 

Qui refuse l'esprit faux évitera les situations fausses, et sa vie s'en trouvera simplifiée. Il passera le plus clair de son temps seul dans la prière.

 

Souvent en croyant dire des paroles sages on ne dit que des banalités. La seule parole qui soit toujours vraie est celle ci: je suis un misérable pécheur en perdition, je cherche refuge en Dieu, le seul Saint.

 

La gentillesse humaine est pleine de fausseté, et de toutes les façons, elle n'efface pas la tâche originelle. Il est impossible de se passer de Dieu.

 

Tout ce que nous avons de plus intelligent et utiles à faire en ce monde, c'est d'aimer Jésus et Marie. Les aimer, au travers de leur nom, et des différentes formes de leur présence sur la terre: les sacrements et les pauvres pour Jésus, le chapelet et la médaille miraculeuse pour Marie.

 

Si nous savions les efforts et les souffrances consenties par l'Eglise de Dieu pour que l'Evangile parvienne jusqu'à nous, dans ce temps et dans ce lieu! L'Evangile est un peu comme un ballon de rugby que l'Eglise porte sur toute la surface de la terre malgré les barrages des puissances du mal.

 

l'Esprit saint nous fait aimer Dieu et tout ce qui se rapporte à Lui: sa paroles, sa mère, ses anges, ses saints, ses élus.

 

Parler du Seigneur établit tout de suite une relation sur un plan véridique, profond et authentique. Cela permet des échanges personnels.

 

La haine pour le monde et l'amour pour Dieu ont la même forme: la croix. Ils marchent côte à côte.

 

Jean-Baptiste, patron de ceux qui méprisent le monde et aiment Jésus en sa croix.

 

La façon d'envisager le monde ser transforme beaucoup quand on considère que l'homme n'est pas fondamentalement bon et occasionnellement pécheur, mais le contraire: fondamentalement pécheur et occasionnellement bon, et encore, par la seule grâce de Dieu. Plus grande est la paix du coeur, car elle est fondée dans la Vérité.

De même, l'existence terrestre est fondamentalement frustrante et occasionnellement satisfaisante, par la seule grâce de Dieu.

 

Comme une personne qui a oublié de mettre du déodorant évite de lever les bras en société, nous devrions, sachant que nous sommes pécheurs, éviter de trop bouger, de trop agir, de trop nous éloigner de cette règle de vie: ora et labora.

 

Les choses superficielles sont insatisfaisantes. Les choses satisfaisantes se trouvent au fond.

 

Que le Seigneur m'aide à garder le silence plutôt que de poser des questions indiscrètes. Il peut y avoir une gourmandise dans la vie relationnelle comme avec la nourriture. Il faut renoncer complètement aux relations superficielles et fausses, basées sur la séduction. Savoir garder la réserve assez longtemps pour que la relation s'établisse sur un plan enrichissant, divin, ou pas du tout.

Il faut savoir respecter le temps de Dieu. Ne pas le précipiter. Laisser le Seigneur établir nos relations dans la tendresse et la profondeur de son Esprit. Accepter le temps de désert, de catacombe, de maturation, de germination. Ne pas sourire, ne pas se livrer. Savoir attendre, souffrir et désirer. Savoir respecter le travail de Dieu. Ne pas le précipiter. "'Si le Seigneur ne bâtit la maison c'est en vain que travaillent les bâtisseurs".

 

Différence entre orgueil et fierté: l'orgueil est un sentiment de grandeur personnelle qui ne s'appuie sur rien d'autre que l'illusion. La fierté est une sentiment de satisfaction lié au fait de s'être dépassé soit même. Elle marche de pair avec l'humilité puisque le fait de dépasser des limites personnelles nous fait d'abord prendre conscience qu'elles existent.

 

Les grosses têtes de la théologie cherchent la connaissance de Dieu dans les livres. Moi je la cherche dans le jeûne, l'aumone, la prière et les sacrements.

 

Je ne me distrais jamais, donc, je ne m'ennuie jamais.

 

J'espère qu'à force de consommer l'hostie par la bouche et par les yeux je deviendrai comme elle: insignifiant pour les hommes et pourtant plein de Dieu.

 

Je disparais derrière le magistère, le rite et le dogme. Je me fais hostie.

 

Ce monde est mauvais. Les chrétiens l'ont sur pendant 1970 ans puis on cru devenir plus sage en l'oubliant. Pourtant il est toujours mauvais, plein de fausseté.

Fuyons dans l'Esprit.

 

Les misérables sont poursuivis par la mort qui ne les lâche pas d'une semelle jusqu'à ce qu'elle les ait achevés. Alors, le Seigneur, qui ne les avait jamais quitté, les prend dans ses bras et les consoles à jamais.

 

Le jeûne rapproche de Dieu, la jouissance éloigne de lui. C'est dur à entendre mais  c'est comme ça.

 

Combien de fois avons nous crû toucher le ciel, mais chaque fois le péché nous a ramené à terre, un peu plus malheureux qu'avant. Non, je ne crois plus au bonheur qui vient de l'extérieur. Le pauvre  ne peut l'obtenir, car ils sont pauvres, et même le riche, bien que riche, ne peut l'obtenir, car il ne peut jamais avoir tout ce qu'il désire. L'oeil n'a jamais finit de regarder ni l'oreille d'entendre, ni la bouche de gouter.

La réalité de la nature humaine est comme le globe terrestre: la plus grande partie est immergée.

 

Le paradis est à l'intérieur, le royaume de dieu est au dedans de nous

 

Le monde extérieur me gonfle, même et surtout quand il est gai, alors je me réfugie dans mon monde intérieur que je peuple de personnages empruntés à la légende chrétienne.

 

Le monde est pécheur. Une fois que t'as dit ça, t'as tout dit.

 

Il y a une forme de spiritualité qui consiste à appeler "Dieu" tout ce qui nous attire et nous plait, et alors à se croire trés pieux.

 

Allons à Jésus et Marie qui règnent dans nos coeurs par la vertu de la sainte Eucharistie.

Allons y, dans la douceur et la sainteté.

 

Que brille sur nous la gloire de Jésus et de Marie! Ne nous établissant dans le monde qu'en vase de la parfaite foi catholique héritée des apôtres, reçue en disciple craintif et reconnaissant.

 

La perfection de Marie, dans le silence et la modestie, la douceur même dans la colère, et le dévouement envers les pauvres et les nécéssiteux!

 

Nous révons encore d'un monde où n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté. Ce monde, c'est le royaume de Dieu, c'est le Christ.

 

Il faut garder les yeux fixés sur l'exemple des saints. Ainsi nous ne craindrons pas d'être mal influencés par nos frères et soeurs en religion et pourrons les aimer en toute liberté.

 

Ora et labora: le jeûne et la marche à pieds sont à la fois l'un et l'autre. Que notre labora soit simple comme ora et notre ora substancielle et dynamique comme labora.

 

Un euro à un misérable dans la rue, ce n'est pas grand chose, et on ne le regrettera pas au jour de la pesée des âmes.

 

La recherche fréquente du plaisir est pour ceux qui se laissent aller à descendre vers la mort, au lieu de fournir l'effort pour gravir le sentier de la vie.

Puisque nous savons que la vie existe et qu'elle est dans le Christ, nous ne devons plus nous laisser aller. "Ceux qui sont dans le Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïste". La mort, c'est toléré pour ceux qui ne savent pas le chemin de la vie, ce qui n'est pas notre cas.

Mais n'ayons pas peur, Marie est avec nous.

 

Tous ceux qui étaient proches de Dieu et dont nous admirons les oeuvres étaient conduits par l'Esprit de Dieu, non par leur propre chair.

 

Menons une vie toute droite, toute douce et intérieure: ora et labora.

 

Il est impossible de combattre le combat de Dieu avec une épée émoussée, c'est à dire une foi pleine de mélanges et de compromissions.

La proclamation de l'amour de Dieu ne suffit pas à impressioner les gens, il faut aussi parler de la malice du monde.

 

Nous devons vivre sur la croix. Accepter les souffrances attachées à notre condition terrestre et même les aimer en ce qu'elles nous humilient et nous rendent plus aptes à ouvrir notre coeur à la grâce de Dieu, et nous accroissent notre ressemblance avec Jésus, qui a souffert, avec Marie, de la crèche à la croix.

 

La gloire de ce monde est comme le négatif de la gloire du ciel. Tout y est inversé.

 

Une existence sans Dieu, c'est comme une voiture sans amortisseurs.

 

La voix de Dieu résonne plus dans les communications laborieuses que dans les éclats de voix et de rire.

 

Honore ton père et ta mère. Honore ton Eglise et ton Dieu.

 

Je voudrais me sanctifier pour mes frères, pas contre eux.

 

Contrairement à la plupart des gens, plus je vois la souffrance du monde, plus je crois en Dieu. La cause de tout ce mal, elle est écrite dans les premières pages de la Bible, et la solution dans les dernières pages: péché originel en Adam et Eve contre salut final en Jésus et Marie.

 

Vox populi, vox Dei. Le peuple a l'intuition de la vérité, on ne le trompe pas.

 

Du péché à la vertu, il n'y a bien souvent qu'une question de seconde. Parfois, il suffit de quelques secondes de résistance pour que la tentation disparaisse. Au contraire, sa consommation n'offre généralement que quelques secondes de satisfaction.

 

Il nous faut mortifier nos passions. Nous devons nous déconnecter de la chair pour nous connecter à l'Esprit. Entre les deux, il peut y avoir un passage à vide où nous n'avons plus les consolations de la chair sans ressentir encore les consolations de l'Esprit. C'est la traversée du désert, là où il faut se montrer résolu et patient.

Notre travail à nous, c'est de mortifier nos passions. La sanctification, c'est l'affaire du Seigneur. Imaginons l'efficacité des sacrements dans un être parfaitement mortifié de corps et d'esprit!

 

Marie est la soupape de la crainte de Dieu. Elle ne l'annule pas car la crainte est bonne, mais elle la régule quand elle est trop forte.

 

Si Jésus était la France, les villes et villages seraient les saints et Marie serait Paris.

 

Je voudrais être un tout petit pauvre, et souffrir pour mortifier cette vanité que je sens en moi.

 

Tous les hommes sont vains et ils ne le savent pas. Il faut le leur dire.

 

Le pendant du fait de se reconnaitre pêcheur devant Dieu, c'est de se reconnaitre bon à rien devant les hommes.

 

Le silence est un bouclier contre la vanité, un conservateur pour la pauvreté, un moteur pour la sainteté.

Il faut être comme un agneau: doux, abandonné, sans défense, sans réaction.

 

Le "monde" au sens spirituel, c'est l'ensemble des personnes qui se plaisent à  exercer un pouvoir de séduction. Autant dire qu'en font partie tous ceux qui n'y renoncent pas explicitement et volontairement, car la recherche de la considération d'autrui imprègne toutes nos relations, depuis que de nos premiers parents nous avons hérités la tendance à nous substituer à Dieu.

 

"La joie de l'âme est dans l'action" disait le maréchal Lyautey. De même, soeur Emmanuelle disait "vivre, c'est agir". Je suis d'accord, à condition d'ajouter que le contraire de l'action, ce n'est pas la contemplation, mais la disctraction.

Ainsi, s'agiter en tous sens pour des riens, c'est de l'inaction, tandis que méditer immobiles les mystères de l'amour du Christ, c'est l'action parfaite.

 

Soyons vrais et cherchons la vérité et la vérité s'offrira à nous avec sa paix.

 

Je voudrai vivre cette parole de "l'imitation de Jésus Christ" adressée à ceux qui se proposent de devenir spirituels: "une prière fervente vous sera plus délicieuse q'un plantureux repas".

 

Soyons goulus de Dieu.

 

Il en faut de la flamme pour sauter l'abîme de la mort et entrer dans l'héritage de la divinité de Dieu, devenir immortel, omniprésent et omniscient comme lui.

Car c'est bien à cela que nous appelle la religioin. Ce n 'est pas pour cette vie que nous croyons.

 

Tout homme spirituel reçoit sans peine l'amour du Christ. Mais nous somme chair et le resteront jusqu'à l'adoption de notre corps par Dieu.

 

Dieu a permi qu'un homme ressente les émotions de la sainteté sans pouvoir les atteindre pour nous écrire "l'imitation de Jésus Christ"

 

Toute la vigueur du christianisme vient de ce contraste saisissant entre la cruauté ignoble du démon et la miséricorde splendide du Christ, la fatalité de la perdition induite par le péché et le miracle du salut réalisé par la Grâce. Si l'on ne dit pas clairement la vérité sur le mal qui conduit à la mort spirituelle (la seconde mort), le salut perd de son attrait, et surtout de son urgence.

 

Si mon bâton se brise je marcherai sans bâton, mais je continuerai à marcher avec ferveur vers la maison de mon Dieu.

 

La chair mortifiée n'en est que plus vivante, dans l'Esprit. Le bon vivant traine sa graisse en haletant, tandis que l'homme spirituel va, le pied nu et léger. Comme l'aigle, il renouvelle sa jeunesse dans l'Esprit de son Dieu, toujours semblable et cependant toujours nouveau.

 

Face au saint sacrement exposé à nu, je VOIS vraiment Dieu de mes yeux.

Non pas la présence du Christ mystérieusement cachée dans le pain, mais la véritable substance du Christ sous les apparences du pain.

 

Tous les saints n'ont commencé que par une chose: aimer Jésus. Aprés, cet amour a produit des fruits de différentes espèces selon les personnes.

 

Je veux aimer Jésus, Marie et Joseph à en crever avec un coeur simple et innocent tel celui d'un enfant et que cet amour rejaillisse sur les petits pauvres de la rue et d'ailleurs en aumônes spirituelles et matérielles de toutes sortes pour la gloire de Dieu et de sa sainte Vierge  et le salut du monde.

 

Je me sens heureux car je me trouve de moins en moins capable d'invoquer ou évoquer Jésus sans invoquer ou évoquer Marie aussitôt aprés. Pourvu que dure et se développe ce fruit de l'Esprit saint.

 

Si un jour tu réalises que tu lis la sainte Bible au lieu de la manger, arrête toi et prie.

 

Si la vierge Marie est une protection sure contre les tentations qui viennent avec la sainteté, c'est qu'elle est vraiment petite. Elle est ce que Jésus aurait aimé être sur terrre, s'il n'avait dû précher aux foules et se donner en spectacle sur la croix.

 

Il faut veiller et prier, de peur que Dieu ne finisse par se réduire à une simple présence clignotante dans nos vies, et que, le garde étant endormi, les rôdeurs de la nuit ne finissent par entrer dans la demeure.

 

Comment trouver les moyens de la persévérance? Il faut demander à Dieu. Cependant, le bon sens nous dit que pour entretenir un feu, il faut à la fois le protéger et l'alimenter.

Le problème avec Dieu, c'est qu'il est invisible.

La récitation du rosaire de la vierge Marie est sans doute le moyen le plus efficace et sur de perséverer dans la foi et d'être sauvé, en plus de sacrements bien sur.

Autre astuce pour perséverer: penser souvent à la mort.

 

La piété, c'est l'art de rendre visible l'invisible.

 

Il y a toute une partie de moi qui n'a pas encore compris ou accepté que le véritable repos ne se trouve pas dans la chair.On a toujours l'impression que l'on va goûter le véritable repos dans la chair mais c'est une erreur, car les plaisirs se consument vite et, s'appellant les uns les autres, finissent par nous établir dans l'inquiétude. Toute possession s'accompagne de la peur de manquer, et tout plaisir de frustration. Le véritable repos est dans la paix surabondante du Christ.

 

Quand on mange beaucoup on a toujours des fringales, alors que quand on jeûne, on s'étonne de ne pas éprouver la faim.

 

Abondance de paroles ne va pas sans offence et abondance de convives ne va pas sans frime.

 

Ne sourions pas trop, nous pourrions nous détacher de la croix.

 

Le mot "NON" a été créé spécialement pour organiser nos rapports avec le diable. Il faut savoir lui dire non, et même non non. Malheureusement, c'est plus facile à dire qu'à faire. Il est si séduisant!

 

Il me semble que toute la gloire et le mérite de Marie est dans son consentement à ne demeurer qu'à l'état de potentiel, en obéissance à Dieu. Chez aucune créature on ne peut trouver une telle distance entre  ce qu'elle est et ce qu'elle parait être. Elle est toute puissante et ne demeure pourtant, selon la volonté de Dieu, qu'à l'état de figure de la réserve et de la modestie. Ainsi, Marie peut servir à Dieu de bouclier pour protéger ses enfants de l'enorgueillissement.

Par exemple: elle pourrait obtenir aux pauvres le salut et la gloire immédiate. Au lieu de cela, elle leur donne un chapelet à méditer.

 

Pensons que le rosaire de la vierge Marie nous vient du ciel et nous a été donné directement par la vierge Marie. Pensons y quand nous tenons le chapelet dans notre main. Autant la sainte Bible nous vient de Dieu et est un don de Dieu, autant le rosaire nous vient de Marie et est un don de Marie. Les deux font naitre Jésus dans nos âmes.

 

La gloire du monde est totalement vaine mais elle est si brillante qu'on se fait toujours avoir. C'est comme le soleil qui est une petite étoile mais brille plus que les autres simplement parce qu'il est plus proche. Il faut penser à la mort, à l'enfer et au ciel, patienter, ne pas succomber aux idôles.

 

Pour atteindre le monde intérieur où se trouve Dieu, il faut éteindre le monde extérieur où se trouve le diable.

 

"Le corps est plus que le vêtement et la vie plus que la nourriture" (saint Matthieu), mais pas plus que le rosaire de la vierge Marie.

 

Une grande partie de ma piété consiste à pourchasser en Dieu les émotions que la paix a imprimées dans mon coeur durant mon enfance.

 

La hantise du diable et la peur de la damnation doivent venir au secours de l'amour de Dieu et du désir de son règne pour nous procurer la force nécessaire à une véritable conversion. Combien de fois la pensée de l'enfer m'a t elle gardé de considérer comme dérisoires les réalités spirituelles par rapport à l'attrait sensible du monde et des créatures? Combien de fois la considération de ma condition de pécheur en perdition m'a t elle gardée de tenir la grâce de Jésus comme superflue? Pour se convertir, l'amour de Dieu suffit rarement.

 

Si l'on met l'esprit de piété et l'esprit du monde en présence, l'esprit du monde finira presque toujours par l'emporter, comme la trompette l'emporte sur la flute, ou le vin sur l'eau, ou le loup sur l'agneau.

C'est pourquoi il nous faut protéger et promouvoir le sacré, en faisant à son avantage de la discrimination positive. Comme Dieu faisait prévaloir la maison de David sur celle de Saül et veillait à son triomphe, il nous faut veiller à ce que le sacré prenne l'avantage dans nos vies pour l'avoir dans nos coeurs. "Là où est ton trésor, là sera ton coeur" dit l'Ecriture.

 

Que le Seigneur augmente la contrition de notre péché et nous donne le don des larmes, pour que nous puissions pleurer notre péché, et une confiance absolue en sa miséricorde qui nous fera le louer, l'adorer et le proclamer.

Que le Seigneur nous établisse fermement sur sa miséricorde, pont de lumière qui relie la montagne de notre perdition à celle de sa sainteté. Qu'il mette devant nos yeux l'abîme qui sépare les deux, pour que reconnaissant notre péril, nous exaltions son Salut.

Que le Seigneur nous garde de tomber dans le mensonge de l'indolence, en nous considérant des justes simplement parce que notre coeur est anesthesié par la graisse qu'y dépose les idôles. Si notre coeur nous accuse redisons nous "Dieu est plus grand que notre coeur", mais s'il ne nous accuse pas redisons nous "si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous abusons nous même, et la vérité n'est pas en nous".

 

Il nous faut vivre constamment avec le peuple des saints qui est dans le ciel pouv avoir une chance de vivre charitablement avec le peuple des pécheurs qui est sur la terre. L'esprit de miséricorde n'est pas en nous, ce n'est pas vrai. Il ne découle pas de notre nature, de nos membres, de notre chair. Il faut aller le puiser au ciel de la sainteté. Ceux qui parlent sans cesse de l'amour comme d'une évidence manifestent vite par leurs actes qu'ils ne disent pas la vérité. Ce qui est évident, pour nous pauvres pêcheurs, c'est la discorde. La concorde est un combat toujours incertain, qui ne se livres que les mains levées vers le Ciel de Dieu, où se trouve le trône de Dieu. Humilité et pénitence.

 

Pas de Christ sans abaissement, sans séjour au désert, sans agonie, sans flagellation, couronnement d'épines, crucifixion et mise au tombeau. Pas de vierge Marie non plus, puisqu'elle se tient au pied de la croix. Si on se sent trop faible pour la passion, nous pouvons la puiser dans l'amour et le service des pauvres, qui sont don de Dieu pour notre salut, à nous les riches, nantis et bien portants.

Le Christ sans la croix, c'est un faux Christ, c'est l'antéchrist.

 

L'esprit de l'antéchrist est à l'oeuvre dans l'Eglise, particulièrement dans les communautés religieuses dont les brebis ont la tête enflée par la mauvaise théologie, celle qui est produite sans la crainte de Dieu et de son épouse l'Eglise, par des loups déguisés en agneaux, brillants de gloire humaine dans l'érudition et l'éloquence. Déjà le Christ reprochait aux juifs "si quelqu'un parle en son nom vous l'écoutez, mais moi je parle au nom de Dieu et vous ne m'écoutez pas"

 

Une misérable pièce donnée à un pauvre qui a la crainte de Dieu, c'est une prière en notre faveur qui jaillit de son coeur et monte directement  jusqu'au trône de Dieu pour se méler dans l'encens aux prières des Saints et nous ouvrir alors les portes du Ciel. "Ton aumône t'a délivré de la mort, car j'étais pauvre et tu as rempli ma bourse" dit le Seigneur. Malheureux mauvais riches, qui ne savent pas faire fructifier leur argent en vue de la vie éternelle!

 

Même une aumône à un impie ne sera pas perdue, mais il est préférable de donner aux fidèles, en ce qu'il est écrit "aimez tout homme, à commencer par les fidèles"

 

A cause de Jésus je veux souffrir. Non pas pour lui, car je ne suis capable de rien et qu'il n'a pas besoin de mes oeuvres, mais avec lui, car j'ai besoin de sa communion. Je voudrais que Jésus revive sa passion en moi, mais s'il me le refuse je l'accepte aussi. Je continuerai à gouter à la paix de la vie, en humbles exercices de pénitence et de mortification.

 

Comme c'est rassurant de savoir que Jésus nous aime avec nos faiblesse, et même à cause d'elles! Vraiment, celui qui aime Jésus, qui l'aime plus que lui même, celui la mettra sa fierté dans ses faiblesses.

 

Marie est la figure de la miséricorde de Dieu, qui nous a été donnée pour nous accompagner tout le long du chemin vers le temple du roi de gloire, afin que nous puissions nous avancer sans crainte et accéder à la salle de son trône en toute sécurité. Ainsi l'a voulu le roi de gloire dans son bon vouloir.

C'est pourquoi il nous faut aller vers Dieu en récitant le chapelet.

 

Celui qui choisis la voie de la contemplation de la gloire de Dieu doit se préparer à vivre dans le désert, incompris la plupart du temps, parfois seul contre tous. Mais Dieu sera sa récompense.

 

Dés lors que l'on sort du règne de Dieu, on entre dans une réalité illusoire.

 

L'eau est bonne pour mortifier les entrailles. Elle y fait rouiller les idôles de fer, pourrir les idoles de bois et se déliter les idôles de glaise.

 

Le monde valorise les éclats de rire et de voix. Le craignant Dieu préfère la douceur.

 

Boire, manger, dormir. Boire manger, dormir, voilà toute la gloire de la chair. Si on s'abandonne à elle, on n'a plus envie que de ça.

 

Renoncer aux idôles, même celles que l'on est pour soi même. Comme Jean-Baptiste, diminuer pour que le Seigneur augmente en nous. Alors nous aurons toute la force de la Grâce divine pour progresser en vertu, à commencer par la charité.

 

Conduit moi au désert Seigneur, loin de toute idôles et de toute vanité, pour m'y parler en tête à tête, m'y séduire et m'y épouser. Je veux être à toi, rien qu'à toi pour toujours, à chaque seconde de mon éternité, et pour cela je renonce au monde entier et à moi même.

 

La foi tient les idôles à distance tel une torche les bêtes de la nuit. Plus elle est puissante et forte, plus elle les chasse vite et loin.

 

En allant à Jésus par Marie, on fait en quelque sorte un hold-up sur le royaume de Dieu.

 

Nous avons tant de motifs à la fois de fuir le monde et de louer Dieu, que le moins que l'on puisse faire, c'est de toujours demeurer en prière.

 

La foi est un cloître. Quelqu'un serait il dans le monde avec une foi solide et bien ficelée, il serait comme dans un cloître spirituel, le protégeant des périls de l'impiété.

Au contraire, quelqu'un serait il enfermée dans un monastère sans croire en tous les patriarches depuis Adam jusqu'à saint Bernard, en passant par la pierre d'angle qu'est le Christ, il serait comme en plein monde, possédant l'esprit du monde.

 

Jésus Christ est venu dans un monde de sorcellerie et de chaos. Il a parlé aux hommes pour qu'ils se tournent vers l'unique merveille de Dieu et qu'ils retrouvent la paix.

 

Si tu mènes bien ta vie, il arrivera un moment où tu ne trouveras plus de plaisir que dans la religion.

 

Jésus est le prince de la paix. Sa principauté est la paix, son territoire celui de la paix.Il n'a pas trouvé de meilleur moyen pour établir sa principauté que de tout réunir en un seul corps, son corps. La principauté de Jésus, c'est son propre corps. Jésus règne sur son corps, et dans son corps, il fait régner la paix, c'est à dire son esprit.

 

Repoussons les idôles avec le flambeau de Dieu, et consommons le sacrement de Dieu, et tout ira bien.

 

Repoussons les idoles avec le flambeau de Dieu, et consommons le sacrement de Dieu, et tout ira bien.

 

Les idoles se tiennent par la main et s'invitent les unes les autres dans nos coeurs. Quand on les a toutes chassées: quel soulagement! Les idoles sont comme les poux: quand on les a toutes chassées, il reste les oeufs. Comme David, demandons à l'Esprit saint de nous délivrer d'elles, choisissant dans nos coeurs de ne vivre que pour Dieu seul. C'est la seule voie de sainteté, et c'est la seule voie de bonheur.

 

L'homme contemplatif doit se résoudre à demeurer incompris de la plupart des gens. Le monde le considère comme un homme renfermé sur lui même alors que nul ne se consacre plus à la vie relationnelle. Mais en elle, il place une haute exigence de vérité, et c'est pourquoi il se tourne vers Dieu plutôt que vers les hommes. Le monde cherche en toute chose l'utilité alors que le moine évolue dans l'univers de la gratuité. Car le monde appelle "utile" ce qui glorifie l'homme, alors que l'homme contemplatif cherche la gloire qui vient de Dieu seul.

 

Néglige ta relation avec Dieu et tu auras la multitude de démons. Laisse là le délice du bruit du monde. Entre dans la caverne du silence intérieur, écarquille les yeux, contemple ton Dieu, entre en lui.

 

Dieu est ton créateur. Il ne t'a pas créé pour la mort, mais pour la vie. Il t'a créé pour te créer encore.

 

Comme ils sont pathétiques, les efforts que font les esprits pour tenter de s'extirper de cette vallée des larmes sans l'aide de Dieu. Pathétiques et vains!

 

Quel bonheur d'être dans le catholicisme, c'est cosmogonie suprême où sont apprivoisées les mystère de l'au-delà et des forces surnaturelles! En Christ, elles prennent un visage humain, charitable et bienveillant.

 

Une église, c'est comme une salle de jeu.

 

Tout est bon, à condition de mettre la crainte de Dieu au dessus. Au contraire, la meilleure des réalités (par exemple la famille, le travail, la science) devient mauvais en étant placé au dessus de la crainte de Dieu. La crainte de Dieu est un gâteau que nous garnissons tous à notre convenance, et selon les indications de l'Esprit saint.

 

Les idoles, animées par le diable, sont subtiles. Elles savent comment conquérir insensiblement des places, jusqu'à renverser le donjon (la crainte de Dieu). D'où l'importance de l'ascèse, qui est une hygiène. On se débarrasse des idoles par l'ascèse comme des bactéries par la toilette.

 

L'ascèse consiste en ceci: jeûne, aumône, prière.

 

La triade ascétique jeûne-aumône-prière est à l'esprit ce qu'est au corps ces scaphandres qui permettent d'évoluer en zone irradiée sans être contaminé. Plus sa pratique est intense, plus le scaphandre est épais et solide.

 

Les séductions du monde glissent sur la personne bien mortifiée comme la pluie sur le plumage du canard ou la balle sur le blindage du tank. Quand on est charnel, la mortification fait peur, mais quand elle est acquise: quelle libération, quel bonheur! Quand on est ainsi la grâce de Dieu a tôt fait de nous élever dans les hauteurs de la sainteté, tandis que sinon, elle se heurte sans cesse à l'obstacle des idoles.

 

Vraiment il y a deux chemins: celui du bien et celui du mal. Le premier est large et facile, et il y en a beaucoup qui l'empruntent, s'entraînant les uns les autres. Le second est étroit et exigeant, et il y en a peu qui le trouvent, car en vérité, il parait moins avantageux que l'autre selon les critères de ce monde. Pour y marcher, il faut accepter d'être seul et incompris, d'aller à contre courant, et d'avoir Dieu comme seul réconfort.

 

Les enfants du Diable sont charmeurs, séducteurs. Ils ont de la gaîté et de l'esprit. Ils animent les conversations et font rire les autres. Ils sont forts, brillants, scintillants. Ils savent ainsi détourner de la justice même ceux que le Seigneur avait bien disposé pour son royaume. Il faut savoir les mépriser, leur dire "insulte moi, humilie moi, monte les autres contre moi, mais ne cherche pas à être ami avec moi. Ce n'est as toi qui m'a créé. Ce n'est pas toi qui me jugera et me sauvera de la mort éternelle. Je sais en qui je met ma confiance et ce n'est pas ton maître. Je sais où je désire aller et ce n'est pas où tu vas. »

 

Nous devons nous méfier de la capacité qu'ont nos yeux à se fermer sur ce qu'ils ne veulent pas voir. Nous retranchons alors une partie de la réalité et vivons dans l'illusion, où on ne peut rencontrer Dieu et profiter de son Salut. Sainte Faustine disait qu'on trouve en enfer le plus grand nombre de ceux qui ne veulent pas croire  l'enfer. Pourquoi? Parce que leur religion pleine de mensonges ne leur avait pas donné la force de sacrifier en eux le vieil homme au profit de l'homme nouveau.

 

Dieu est Amour. C'est pourquoi nous devons craindre, car nous même le sommes si peu, amour. L'amour se prouve par le sacrifice.

 

Que la prière devienne mon seul plaisir. Que je passe tout mon temps libre avec une Bible sur les genoux et un chapelet à la main, dans la paix tranquille du silence immobile, à sentir passer sur moi la caresse des heures en compagnie de Dieu. C'est ainsi que je ferai alliance avec le temps, pour un respect mutuel: je ne le tuerai pas, et lui ne me bousculera, ni ne m'écrasera.

 

Pour entrer dans le royaume de Dieu nous avons été immergé au nom de la sainte trinité dans l'eau claire. Mais pour entrer dans le cercle des intimes de Dieu, il faut consentir à être immergé au nom de la sainte trinité dans la souffrance aigues. Qui le fera? Qui priera le Seigneur de lui accorder la couronne du martyr?

 

Le mystère de la crèche montre que Dieu rejette doucement le monde, celui de la croix que le monde rejette violemment Dieu.

 

Depuis le sacrifice de l'agneau de Dieu, le péché de nos premiers parents est enlevé, et le principe antique de la perdition est remplacé par celui du Salut en Christ. Cependant, si le péché est enlevé, il en reste encore l'écho dans le monde. Et si le diable a été détrôné du Ciel par l'archange Michel, il est encore présent et agissant sur la terre. Et si l'Esprit nouveau du Christ nous est donné, le vieil Adam habite encore dans notre chair. Il y a donc le Salut en Christ et ses trois ennemis: le monde, la chair et le Diable.

 

La concupiscence est comme le sillage du péché originel, qui nous entraîne vers le mal si nous ne lui résistons pas. Elle créée dans le monde des structures de péché, mentales et institutionnelles, qui font comme une résurgence du péché originel (la bête blessée à mort puis guérie).

 

Ce monde est plein de ronces spirituelles, c'est à dire de plaisirs et de soucis. Comment dans ces conditions voulez vous trouver le chemin de Dieu dans la vie intérieure ?

 

Même une vie parfaitement saine et droite n'est pas satisfaisante. Sans le sel de l'Espérance du Ciel, tout serait fade.

 

Un lieu sympa pour porter l'âme à la méditation: les cimetières.

 

Cette vie n'a d'intérêt que parce qu'elle est le support de notre sanctification. L'aimer pour elle même, c'est comme admirer le doigt quand on nous montre le soleil.

Une seule force peut s'opposer à l'attrait de la sensualité: l'attrait de la paix.

 

La sensualité et la paix: il est assez clair que les deux réalités sont en opposition, comme la chair et l'esprit. Le royaume des ténèbres est celui de la sensualité, qui s'épanouit dans l'égoïsme et dégénère en barbarie. Le royaume de Dieu c'est celui de la paix, qui s'épanouit dans la justice et fleurit en communion d'amour et de tendresse. Mais comment réaliser la paix si on n'est connaît le Prince? La Paix est inséparablement liée au Christ. On ne peut obtenir l'un sans l'autre, puisque la paix n'existe que dans son royaume, c'est à dire dans son corps.

 

Aux petits, aux pauvres et aux souffrants, nous devons annoncer un évangile de consolation. Mais aux nantis, il nous faut prêcher un évangile de conversion. En effet, la semence de la consolation jetée sur la terre de l'humaine satisfaction produit un arbre de présomption qui ne donne pas des fruit de salut mais de perdition.

 

Quand on est jeune on se dit que la religion c'est pour les vieux. Quand on est plus vieux on se dit que c'est pour les gamins. Encore après, on ne se dit plus rien parce que l'on est devenu gateux. Et à la fin, quoiqu'il en soit, vient le Jugement.

 

Comment, connaissant Dieu, pourrions nous ressentir la solitude?

Le royaume de Dieu est au dedans de nous, et il est peuplé de millions d'êtres. Non pas des être imaginaires, mais des êtres qui, bien que spirituels, n'en sont pas moins rééls.

Ce ne sont pas des êtres inventés par nous, mais des êtres indépendants de nous, différents de nous, bien que intérieurs à nous même.

Ils sont là mais nous ne les connaissons pas et ne goûtons pas leur présence parce que nous nous désintéressons d'eux et ne cherchons pas à les connaître, du fait que nous nous investissons exclusivement dans le monde et ses relations extérieures, délaissant le monde intérieur.

Par exemple, saint Joseph est au dedans de nous. Pourquoi ne pas aller à sa rencontre en lui demandant dans la prière de se révéler à nous pour mieux le connaître et mieux goûter sa présence et sa compagnie?

Considérons que puisque le royaume de Dieu est le même en chacun des humains, bien que perçu de manière plus ou moins précise et nette, il est possible par notre intériorité de contacter l'intériorité des autres et d'agir par ce moyen sur le monde, non par notre volonté propre, toujours corrompue et partielle, mais par l'intercession d'êtres de lumière et de gloire.

Nous ne sommes pas seuls, mais nous sommes peuplés d'êtres au dedans de nous: les saints et les anges de Dieu, et Dieu lui même.

 

Sans le Ciel, la paix est ennuyeuse, la liberté meurtrière.

 

La réalité du châtiment éternel effraie. Face à cette frayeur, il y a deux façons de réagir: la négation ou la conversion. Dans la première option, on se construit une vision de la réalité tronquée, déformée, et finalement illusoire, ce qui fait disparaître pour un temps le problème mais ne l'arrange pas. Dans la deuxième option, on court se réfugier dans les bras de Jésus et Marie en fuyant le mal avec horreur, par le jeûne (détachement du monde et de la chair où le diable opère), l'aumône (amour du prochain) et la prière (amour de Dieu).

 

Il n'y a pas un saint homme en ce monde qui n'ait besoin de se repentir. C'est même à cela qu'on reconnaît la sainteté: à l'empressement du repentir.

 

Quand on regarde le saint sacrement et qu'on réalise à quel point le Seigneur immole sa gloire par amour pour nous, on se dit que ce n'est pas possible qu'il fasse tout ce chemin pour repartir les mains vides. Il  nous prendra  en paradis avec lui, même si nous ne sommes pas prêts, même si nous ne sommes pas parfaits.

 

"C'est vers celui ci que je regarde: vers l'humilié, celui qui a l'esprit abattu et qui tremble à ma parole".

Pas de Jésus sans pauvreté du coeur.

J'ai de manière générale d'avantage rencontré Jésus dans un pauvre non croyant que dans un riche croyant. C'est pour cela que les communautés religieuses devraient exceller dans la mortification, la pénitence et l'humiliation. Elles sont composées majoritairement de gens de bonnes familles, éduqués dans leurs foyers et encore rééduqués au sein de la vie religieuse, alors pour ne pas que cette accumulation de richesse d'esprit n'en vienne à devenir arrogance, il me parait nécessaire de pratiquer douleur et silence. A mon sens la vie chrétienne n'a de débouché que dans une recherche d'appauvrissement matériel mais surtout spirituel. C'est le chemin étroit, c'est la croix. Le chemin est étroit non parce qu'il est élitiste, mais parce qu'il est pauvre. C'est un petit chemin de terre bordé d'herbes folles. Quand à la croix, elle manifeste assez clairement le lieu où Jésus veut nous étreindre, et le chemin que Jésus nous invite à suivre pour aller au ciel. La liaison avec Jésus est une liaison dangereuse. Elle réclame des sacrifices et des renoncements. Jésus est un Dieu jaloux. Il ne partage pas avec les idôles qui remplissent le monde. Il faut devenir comme Marie, la reine des saints, sa disciple exemplaire, qui gardait toute chose dans son coeur, qui était si modeste, si discrète et si effacée qu'elle a pu demeurer dans le monde sans que personne ne sache  qu'elle était la créature la plus prodigieuse que la terre ait porté et portera jamais, si familière à l'Esprit de Dieu qu'elle en est devenue l'épouse, et qu'elle ne a eu un fils, celui qui gouverne les nations avec un sceptre de fer.

 

Je voudrai arriver à ce point de pouvoir dire en vérité: de quoi ai je besoin, puisque l'Esprit du Père et de son Fils, de la vierge Marie et de tous les saints demeure en moi? Que pourrais je vouloir d'autre?

 

Les idoles se tiennent par la main et s'invitent les unes les autres dans nos coeurs. Quand on les a toutes chassées: quel soulagement! Les idoles sont comme les poux: quand on les a toutes chassées, il reste les oeufs. Comme David, demandons à l'Esprit saint de nous délivrer d'elles, choisissant dans nos coeurs de ne vivre que pour Dieu seul. C'est la seule voie de sainteté, et c'est la seule voie de bonheur.

 

L'homme contemplatif doit se résoudre à demeurer incompris de la plupart des gens. Le monde le considère comme un homme renfermé sur lui même alors que nul ne se consacre plus à la vie relationnelle. Mais en elle, il place une haute exigence de vérité, et c'est pourquoi il se tourne vers Dieu plutôt que vers les hommes. Le monde cherche en toute chose l'utilité alors que le moine évolue dans l'univers de la gratuité. Car le monde appelle "utile" ce qui glorifie l'homme, alors que l'homme contemplatif cherche la gloire qui vient de Dieu seul.

 

Néglige ta relation avec Dieu et tu auras la multitude de démons. Laisse là le délice du bruit du monde. Entre dans la caverne du silence intérieur, écarquille les yeux, contemple ton Dieu, entre en lui. 

 

Dieu est ton créateur. Il ne t'a pas créé pour la mort, mais pour la vie. Il t'a créé pour te créer encore.

 

Comme ils sont pathétiques, les efforts que font les esprits pour tenter de s'extirper de cette vallée des larmes sans l'aide de Dieu. Pathétiques et vains! 

 

Quel bonheur d'être dans le catholicisme, c'est cosmogonie suprême où sont apprivoisées les mystère de l'au-delà et des forces surnaturelles! En Christ, elles prennent un visage humain, charitable et bienveillant.

 

Une église, c'est comme une salle de jeu.

 

Tout est bon, à condition de mettre la crainte de Dieu au dessus. Au contraire, la meilleure des réalités (par exemple la famille, le travail, la science) devient mauvais en étant placé au dessus de la crainte de Dieu. La crainte de Dieu est un gâteau que nous garnissons tous à notre convenance, et selon les indications de l'Esprit saint.

 

Les idôles, animées par le diable, sont subtiles. Elles savent comment conquérir insensiblement des places, jusqu'à renverser le donjon (la crainte de Dieu). D'où l'importance de l'ascèse, qui est une hygiène. On se débarasse des idôles par l'ascèse comme des bactéries par la toilette.

 

L'ascèse consiste en ceci: jeûne, aumône, prière.

 

La triade ascétique jeûne-aumône-prière est à l'esprit ce qu'est au corps ces scaphandres qui permettent d'évoluer en zone irradiée sans être contaminé. Plus sa pratique est intense, plus le scaphandre est épais et solide.

 

Les séductions du monde glissent sur la personne bien mortifiée comme la pluie sur le plumage du canard ou la balle sur le blindage du tank. Quand on est charnel, la mortification fait peur, mais quand elle est acquise: quelle libération, quel bonheur! Quand on est ainsi la grâce de Dieu a tôt fait de nous élever dans les hauteurs de la sainteté, tandis que sinon, elle se heuret sans cesse à l'obstacle des idôles.

 

Vraiment il y a deux chemins: celui du bien et celui du mal. Le premier est large et facile, et il y en a beaucoup qui l'empruntent, s'entrainant les uns les autres. Le second est étroit et exigeant, et il y en a peu qui le trouvent, car en vérité, il parait moins avantageux que l'autre selon les critères de ce monde. Pour y marcher, il faut accepter d'être seul et incompris, d'aller à contre courant, et d'avoir Dieu comme seul réconfort.

 

Les enfants du Diable sont charmeurs, séducteurs. Ils ont de la gaité et de l'esprit. Ils animent les conversations et font rire les autres. Ils sont forts, brillants, scintillants. Ils savent ainsi détourner de la justice même ceux que le Seigneur avait bien disposé pour son royaume. Il faut savoir les mépriser, leur dire "insulte moi, humilie moi, monte les autres contre moi, mais ne cherche pas à être ami avec moi. Ce n'est as toi qui m'a créé. Ce n'est pas toi qui me jugera et me sauvera de la mort éternelle. Je sais en qui je met ma confiance et ce n'est pas ton maître. Je sais où je désire aller et ce n'est pas où tu vas.

 

Nous devons nous méfier de la capacité qu'ont nos yeux à se fermer sur ce qu'ils ne veulent pas voir. Nous retranchons alors une partie de la réalité et vivons dans l'illusion, où on ne peut rencontrer Dieu et profiter de son Salut. Sainte Faustine disait qu'on trouve en enfer le plus grand nombre de ceux qui ne veulent pas croire  l'enfer. Pourquoi? Parce que leur religion pleine de mensonges ne leur avait pas donné la force de sacrifier en eux le vieil homme au profit de l'homme nouveau.

 

Dieu est Amour. C'est pourquoi nous devons craindre, car nous même le sommes si peu, amour. L'amour se prouve par le sacrifice.

 

Que la prière devienne mon seul plaisir. Que je passe tout mon temps libre avec une Bible sur les genoux et un chapelet à la main, dans la paix tanquille du silence immobile, à sentir passer sur moi la caresse des heures en compagnie de Dieu. C'est ainsi que je ferai alliance avec le temps, pour un respect mutuel: je ne le tuerai pas, et lui ne me bousculera, ni ne m'écrasera.

 

Pour entrer dans le royaume de Dieu nous avons été immergé au nom de la sainte trinité dans l'eau claire. Mais pour entrer dans le cercle des intimes de Dieu, il faut consentir à être immergé au nom de la sainte trinité dans la souffrance aigues. Qui le fera? Qui priera le Seigneur de lui accorder la couronne du martyr?

 

Le mystère de la crèche montre que Dieu rejette doucement le monde, celui de la croix que le monde rejette violemment Dieu.

 

Depuis le sacrifice de l'agneau de Dieu, le péché de nos premiers parents est enlevé, et le principe antique de la perdition est remplacé par celui du Salut en Christ. Cependant, si le péché est enlevé, il en reste encore l'écho dans le monde. Et si le diable a été détroné du Ciel par l'archange Michel, il est encore présent et agissant sur la terre. Et si l'Esprit nouveau du Christ nous est donné, le vieil Adam habite encore dans notre chair. Il y a donc le Salut en Christ et ses trois ennemis: le monde, la chair et le Diable.

 

La concupiscence est comme le sillage du péché originel, qui nous entraîne vers le mal si nous ne lui résistons pas. Elle créée dans le monde des structures de péché, mentales et institutionnelles, qui font comme une résurgence du péché originel (la bête bléssée à mort puis guérie).

 

Ce monde est plein de ronces spirituelles, c'est à dire de plaisirs et de soucis.

 

Même une vie parfaitement saine et droite n'est pas satisfaisante. Sans le sel de l'Espérance du Ciel, tout serait fade.

 

Un lieu sympa pour porter l'âme à la méditation: les cimetières.

 

Cette vie n'a d'intérêt que parce qu'elle est le support de notre sanctification. L'aimer pour elle même, c'est comme admirer le doigt quand on nous montre le soleil.

 

Une seule force peut s'opposer à l'attrait de la sensualité: l'attrait de la paix.

 

La sensualité et la paix: il est assez clair que les deux réalités sont en opposition, comme la chair et l'esprit. Le royaume des ténèbres est celui de la sensualité, qui s'épanouit dans l'égoïsme et dégénère en barbarie. Le royaume de Dieu c'est celui de la paix, qui s'épanouit dans la justice et fleurit en communion d'amour et de tendresse. Mais comment réaliser la paix si on n'est connaît le Prince? La Paix est inséparablement liée au Christ. On ne peut obtenir l'un sans l'autre, puisque la paix n'existe que dans son royaume, c'est à dire dans son corps.

 

Aux petits, aux pauvres et aux souffrants, nous devons annoncer un évangile de consolation. Mais aux nantis, il nous faut prêcher un évangile de conversion. En effet, la semence de la consolation jetée sur la terre de l'humaine satisfaction produit un arbre de présomption qui ne donne pas des fruit de salut mais de perdition.

 

Quand on est jeune on se dit que la religion c'est pour les vieux. Quand on est plus vieux on se dit que c'est pour les gamins. Encore aprés, on ne se dit plus rien parce que l'on est devenu gateux. Et à la fin, quoiqu'il en soit, vient le Jugement.

 

Comment, connaissant Dieu, pourrions nous ressentir la solitude?

Le royaume de Dieu est au dedans de nous, et il est peuplé de millions d'êtres. Non pas des être imaginaires, mais des êtres qui, bien que spirituels, n'en sont pas moins rééls.

Ce ne sont pas des êtres inventés par nous, mais des êtres indépendants de nous, différents de nous, bien que intérieurs à nous même.

Ils sont là mais nous ne les connaissons pas et ne goûtons pas leur présence parce que nous nous désintéressons d'eux et ne cherchons pas à les connaître, du fait que nous nous investissons exclusivement dans le monde et ses relations extérieures, délaissant le monde intérieur.

Par exemple, saint Joseph est au dedans de nous. Pourquoi ne pas aller à sa rencontre en lui demandant dans la prière de se révéler à nous pour mieux le connaître et mieux goûter sa présence et sa compagnie?

Considérons que puisque le royaume de Dieu est le même en chacun des humains, bien que perçu de manière plus ou moins précise et nette, il est possible par notre intériorité de contacter l'intériorité des autres et d'agir par ce moyen sur le monde, non par notre volonté propre, toujours corrompue et partielle, mais par l'intercession d'êtres de lumière et de gloire.

 

Nous ne sommes pas seuls, mais nous sommes peuplés d'êtres au dedans de nous: les saints et les anges de Dieu, et Dieu lui même.

 

Sans le Ciel, la paix est ennuyeuse, la liberté meurtrière.

 

La réalité du châtiment éternel effraie. Face à cette frayeur, il y a deux façons de réagir: la négation ou la conversion. Dans la première option, on se construit une vision de la réalité tronquée, déformée, et finalement illusoire, ce qui fait disparaître pour un temps le problême mais ne l'arrange pas. Dans la deuxième option, on court se réfugier dans les bras de Jésus et Marie en fuyant le mal avec horreur, par le jeûne (détachement du monde et de la chair où le diable opère), l'aumône (aomour du prochain) et la prière (amour de Dieu).

 

Il n'y a pas un saint homme en ce monde qui n'ait besoin de se repentir. C'est même à cela qu'on reconnait la sainteté: à l'empressement du repentir.

 

Quand on regarde le saint sacrement et qu'on réalise à quel point le Seigneur immole sa gloire par amour pour nous, on se dit que ce n'est pas possible qu'il fasse tout ce chemin pour repartir les mains vides. Il  nous prendra  en paradis avec lui, même si nous ne sommes pas prêts, même si nous ne sommes pas parfaits.

 

"C'est vers celui ci que je regarde: vers l'humilié, celui qui a l'esprit abattu et qui tremble à ma parole".

Pas de Jésus sans pauvreté du coeur.

J'ai de manière générale d'avantage rencontré Jésus dans un pauvre non croyant que dans un riche croyant. C'est pour cela que les communautés religieuses devraient exceller dans la morfication, la pénitence et l'humiliation. Elles sont composées majoritairement de gens de bonnes familles, éduqués dans leurs foyers et encore rééduqués au sein de la vie religieuse, alors pour ne pas que cette accumulation de richesse d'esprit n'en vienne à devenir arrogance, il me parait nécessaire de pratiquer douleur et silence. A mon sens la vie chrétienne n'a de débouché que dans une recherche d'appauvrissement matériel mais surtout spirituel. C'est le chemin étroit, c'est la croix. Le chemin est étroit non parce qu'il est élitiste, mais parce qu'il est pauvre. C'est un petit chemin de terre bordé d'herbes folles. Quand à la croix, elle manifeste assez clairement le lieu où Jésus veut nous étreindre, et le chemin que Jésus nous invite à suivre pour aller au ciel. La liaison avec Jésus est une liaison dangereuse. Elle réclame des sacrifices et des renoncements. Jésus est un Dieu jaloux. Il ne partage pas avec les idôles qui remplissent le monde. Il faut devenir comme Marie, la reine des saints, sa disciple exemplaire, qui gardait toute chose dans son coeur, qui était si modeste, si discrète et si effacée qu'elle a pu demeurer dans le monde sans que personne ne sâche  qu'elle était la créature la plus prodigieuse que la terre ait porté et portera jamais, si familière à l'Esprit de Dieu qu'elle en est devenue l'épouse, et qu'elle ne a eu un fils, celui qui gouverne les nations avec un sceptre de fer.

 

Je voudrai arriver à ce point de pouvoir dire en vérité: de quoi ai je besoin, puisque l'Esprit du Père et de son Fils, de la vierge Marie et de tous les saints demeure en moi? Que pourrais je vouloir d'autre?

 

On approche de Dieu comme on approche du feu. On lève les mains vers Lui comme on les tend vers la flamme. Quel est le moyen d’entrer dans le feu sans brûler ? Devenir soi même de par Dieu feu et flamme.

 

Lorsque nous pêchons, nous péchons le mal.

 

Qu’est ce qu’on gagne à consommer un plaisir ? Un peu de bonheur, et le désir de recommencer à nouveau, encore et encore.

Si tu veux du plaisir : résiste au plaisir. Tu auras alors le plaisir de te sentir plus maître de toi, plus libre, plus serein et plus noble.

Tout apprentissage se déroule ainsi : au début on est maladroit et puis on gagne en assurance, et la maîtrise conduit au plaisir.

Oui, le plaisir provoqué par l’acquisition de la liberté et la noblesse dans la maîtrise de soi est supérieur à celui de la consommation de l’objet d’un désir. Celui-ci conduit à la vie, celui là à la mort.

 

L’Eglise est UNE et UNIVERSELLE. Cette universalité ne serait pas grand-chose sans cette unité. Qu’est ce qui fait l’unité de l’Eglise. C’est sa doctrine, donnée objective rigoureuse et précise que se partagent tous les sujets de l’Eglise, dans l’espace et dans le temps. Grâce à cette unité, on peut dire qu’il règne, au moins dans l’ordre spirituel, un ordre remarquable, une harmonie délicieuse.

Les idoles peuvent détériorer l’unité des fidèles en jouant sur leurs différences culturelles ou affectives mais ne peut pas altérer l’unité de la doctrine catholique, puisqu’elle est garantie par l’Esprit Saint.

 

Psaume 43 : étonnant comment le psalmiste, confronté à l’absence de Dieu dans l’épreuve ne dit pas : « e me suis trompé, Dieu n’est pas » ou encore « Dieu ne peut pas ». Mais « Dieu est mon seul secours, il se détourne pourtant, il dort, sans que je sâche pourquoi, je vais tenter de le réveiller par ma prière » Dans l’épreuve, même longue, ne perdons pas la foi en notre Dieu, car alors nous perdrions vraiment la Vie.

 

L’homme spirituel connaît la faim mais pas la fringale. C’est pourquoi le siège de l’appétit ne se situe pas chez lui dans le ventre mais dans tout le corps. Car il mange pour refaire ses forces, non pour se consoler de la tristesse de la vie. En effet, c’est en Dieu seul qu’il cherche son repos, et c’est en lui qu’il le trouve en surabondance.

 

Quelle est la finalité de notre vie de chrétien ? Garder le sceau de notre baptême et le faire prospérer, fructifier, en vertu, sainteté et vie éternelle, en se tournant vers Dieu pour accueillir sa Grâce. Pour cela considérons tout le reste comme crotte, balayure, excrément, et ménageons du temps pour le Seigneur.

 

Il faut mortifier le corps car c’est ce qu’il désire. En effet, il fait partie de cette nature qui « a été soumise à la corruption et qui attend la révélation des fils de Dieu ». Le corps n’est pas menteur mais il est naïf, et trompé par le mensonge qu’il y a dans le diable, dans le monde et dans notre propre esprit, il attend confusément d’être libéré de lui-même pour accueillir l’Esprit qui seul peut le vivifier, et devenir son temple, dans la noblesse, à jamais.

 

Le baptême, c’est la protection sceau-Ciel.

 

Comment appelle t-on un chrétien tiède? Un demi-Dieu.

 

La Croix c'est l'air frais de la spiritualité, qui pique et vivifie.

 

Sans la Croix l'esprit est plein de miasmes. Une chair mortifiée est plus glorieuse qu'une chair voluptueuse.

 

Que l'Esprit du Christ fonde sur moi et me saisise, tel l'aigle dans ses serres sa proie.

 

Ca vaut le coup d'établir sa demeure à l'intérieur de soi. C'est là que se trouve le Ciel et Celui qui l'habite, là que l'homme est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. Celui qui vit à l'extérieur de lui même n'est jamais en paix. Celui qui vit à l'intérieur l'est toujours.

 

Le Seigneur est un peuple.

 

Je ne me lasse jamais de revivre l'aventure du chapelet. C'est de loin mon jeu de société préféré.

 

Jésus Christ est la maison-mère.

 

Dans le processus de sanctification, ce n'est pas tellement la tentation qui disparait, mais c'est la force contraire à la tentation qui apparait. Ainsi il n'y a pas mort mais surcroit de vie. Car la tentation, ce n'est jamais que du désir, et le désir procède de la Vie. Donc il ne s'agit pas de tuer le désir charnel, mais de l'équilibrer par le désir spirituel opposé. Il ne s'agit pas d'appauvrir le désir mais de l'enrichir.

Le désir spirituel qui s'oppose à tous les désirs charnels d'excés, c'est celui de la Justice. Je désire boire, manger, séduire, forniquer, mais je désire plus encore être juste. Et même ce n'est pas la justice en elle même qui est l'objet final de mon désir, mais la paix du coeur. Recherche la paix et poursuis la dit un psaume.

 

La vérité objective n'existe pas puisque c'est Dieu qui est la Vérité et que Dieu n'est pas objet mais esprit.

 

Nous devons VRAIMENT nous donner à la sainte Vierge pour pouvoir approcher de Dieu notre juge en toute confiance et lui demander des choses insensées du genre: sauve moi, malgré mon impiété.

 

Il y a des moments où l'on réalise avec plus d'acuité le trésor sans prix qu'est pour nous la Parole de Dieu, propre à communiquer la Vie.

 

Paris, Moscou... toutes les villes sont pareilles, sauf Jérusalem.

 

Le meilleur moyen de ne pas s'ennuyer c'est de ne pas se distraire. Ne rien faire c'est à dire se maintenir dans un état d'éveil immobile, qui n'est autre qu'un état de pure prière.

 

Je remarque que le pain nourrit mieux quand il est pris avec prière. Je remarque que la vie nourrit mieux quand on la prend avec prière.

 

Par son enseignement Jésus nous a montré le chemin du Ciel. Par sa Passion il en a ouvert la porte. Il eut été inutile qu'il nous en montre le chemin sans en ouvrir la porte: nous aurions cheminé et trouvé la porte fermée.

 

Pour obenir la paix du coeur, choisissons la vie os-terre.

 

La religion du consensus fait beaucoup de mal à celle de la croix.

Sa manière de s'exprimer est à la Parole de Dieu ce que sont à la fontaine d'eau vive les packs d'eau du supermarché.

 

Je remarque qu'on accorde spontanément plus de crédit à ce qui déplace la borne antique qu'à ce qui la conforte. Saint Paul nous a d'avance averti contre cette démangeaison de la nouveauté.

 

Au soir de notre vie le Seigneur ne nous jugera pas sur l'ouverture de notre esprit aux curiosités du monde, mais à l'ouverture de notre coeur à la misère des pauvres.

 

La vie spirituelle c'est comme une conduite sur l'autoroute: c'est à la fois facile et dangereux. Facile parce qu'il suffit de suivre le mouvement. Dangereux parce qu'une fois qu'on s'y engage, pas question de dévier, de stopper ou de faire demi tour, sous peine de mort. Une seule direction: en avant!

 

Le Seigneur aime tous les hommes mais il ne les habite pas tous.

 

Tous nous ne cherchons qu'une seule chose: le bonheur.Ceci parle du chemin du bonheurle vrai chemin du vrai bonheurle seul vrai chemin du seul vrai bonheur:LA SAINTETE!Etre saint c'est quoi?C'est être comme Jésus et Marie et tous ceux qui leurs ressemblent.La sainteté c'est simple, mais c'est sportif.Cela tient en trois mots, qui n'en forment qu'un seul:aumône, jeûne et prière.Simple mais sportif.Pour illustrer cela voici un conte médiéval.La prière est une reine qui habite un palais. Pour accéder à son trône, il faut passer par deux portes.L'une est vaste et somptueuse, l'autre petite et étroite.La porte somptueuse c'est la porte du palais, et c'est la porte de l'aumône.Nul ne peut accéder au palais sans passer par elle.Celui qui entre au palais sans passer par elle sera considéré comme un mercenaire et un voleuril sera bien vite repéré et jeté dehors par les gardes.Elle est somptueuse et large car c'est ainsi que doit être l'aumône.La deuxième porte est celle du jeûne, et tout acte de mortification et de pénitence.Elle est étroite et rustique.C'est la porte de la salle du trône, où siège la reine.Quand on l'ouvre, les gonds sont rouillés et la porte résiste.Il en est ainsi car notre chair résiste au jeûne quand elle est trop gatée.Cette porte est petite, afin qu'en la franchissant, il faille s'agenouiller et baisser la tête,car c'est bien ainsi qu'il faut se présenter à une si puissante souveraine.Celui qui accède à la reine en passant par ces portes, et reçoit son accréditationaura tout pouvoir sur le roi des rois, souverain Dieu créateur du Ciel et de la terre, notre Père tout puissant.La prière c'est Marie, Marie c'est la prière. Allons à Dieu en priant et prions Dieu par Marie.Notre dame de la prière, priez pour nous!

 

A celui qui renonce au péché Dieu donne, en récompense et compensation, sa Parole et sa religion.

 

Si Dieu le Fils ne veut pas autre chose pour son bonheur et son délice que Dieu le Père, et si Dieu le Père ne veut pas autre chose que Dieu le Fils, dans cette communion de l'Esprit Saint, comment moi, pauvre créature pourrai-je désirer autre chose que Dieu?

Peu m'importe de savoir comment est le paradis de la communion avec Dieu, il me suffit de savoir que c'est une joie sans déclin, parfaite et débordante, et la pensée de cette fête met déjà mon coeur en douceur et en joie. Je renonce au péché. J'y renonce jusqu'au sang.

 

Le Seigneur a dit que ceux qui le suivent auront "la vie en eux". Si on a la vie en nous, cela veut dire qu'on ne la trouve plus à l'extérieur de nous, ni dans les plaisirs de la terre, ni dans le commerce avec les créatures. Celui qui a la vie en lui apprécie le calme qui conduit à l'intériorisation, et la compagnie des gens qui favorisent cette disposition.

 

Lu dans un magazine, de la part d'un ancien SDF: "les clochards sont des hommes tristes mais tellement plus vivants que les autres". Il faut de la sagesse pour ne pas confondre gaieté et vitalité.

 

Repu de viange, de graisse et de vin, je suis un hôte de l'arrogante satiété.

 

Le principe de la tendresse réside dans le détachement. Le coeur attaché est passionné et violent. Le coeur détaché est tendre.

Le secret de la pauvreté du coeur réside dans le détachement. Etre détaché de toutes les créatures, à commencer par soi même, pour n'être attaché qu'au Créateur. De manière paradoxale, cette attitude spirituelle ouvre un chemin au véritable amour du prochain, qui n'est plus fondé sur les nécéssités de la chair et de ses affections, mais sur l'Esprit de Dieu.

 

Un point commun entre Dieu et le monde: tous deux font des promesses. Une différence: Dieu les tient.

 

Jésus est souverain de l'univers. Toutes créature est sous son empire, les fidèles comme les rebelles. Il règne sur les unes par l'amour, sur les autres par la colère.

 

Dans son combat contre les forces du mal, l'ennemi qui le talonne et cherche sa perte, l'homme disposse d'une arme et cette arme c'est Dieu lui même. Dieu est le glaive de l'homme, et son manche c'est la foi. On ne peut saisir et manier Dieu que par la foi.

Marchons donc vers la cité sainte, sabre au clair. Empoignons notre foi, brandissons Dieu face à l'ennemi. En effet l'extermination de l'ennemi ne consiste pas en une bataille rangée, comme dans les guerres humaines. L'homme par lui même ne peut opposer qu'un peu de résistance à un ennemi plus fort que lui, qui l'a vaincu à l'origine et le vaincra encore. Elle consiste à faire advenir Dieu par la foi, et cette présence chasse l'ennemi, comme la lumière chasse les ténèbres. A t-on jamais vu la lumière faillir à chasser l'obscurité? Ainsi, Dieu ne faillit jamais à chasser l'ennemi.

"Dieu se lève et ses ennemis se dispersent. Comme la cire en face du feu, les impies devant la face de Dieu". Il est le Dieu de la Victoire.

 

Jésus Christ j'ai besoin de toi. Tu es le centre de mon être, si je te perds je me perds moi même.

 

L'orgueil des âmes contemplatives réside dans la prétention à s'approprier Dieu. Celui des âmes apostoliques dans la prétention à lui être utile.

 

Chercher en soi l'être fondamental sur lequel fonder sa paix. L'établir sur la stabilité de la justice morale et l'harmonie ordonnée qui, grâce à sa structure centralisée, règne dans l'Eglise universelle. De cette paix tirer le détachement et du détachement la candeur.

 

Il est amusant de songer que l'invention de l'imprimerie par Gutemberg a été une étape importante dans l'Histoire du Salut.

 

"Moi Dieu, je suis ton Dieu". Cela signifie: ton créateur, ton maître, ton tuteur, ton éducateur, ton moniteur, ton juge, ton père et ton sauveur.

 

"Envoie ta lumière et ta vérité, qu'elles guident mes pas et me conduisent à ta montagne sainte, jusqu'en ta demeure". La demeure de Dieu  c'est la sainteté, sa montagne la sanctification.

 

Toute possession d'un bien s'accompagne de la peur de le perdre. Celle de Dieu seule échappe à cette règle.

 

Le charme de la jeune fille pénètre le coeur de l'homme aussi surement que la lame du couteau le beurre du petit déjeuner. Et plus on s'efforce d'y résister, plus c'est pire, car on ne fait qu'y penser plus fortement. Une solution: recourir à une force extérieure, celle de la Grâce divine opérant par Marie, qui est notre mère et ne veut pas nous voir dans les soucis.

 

Je me rends compte à quel point, si je ne passe pas des heures chaque jour à l'adorer dans la Parole et dans le Pain, je perds vite l'adhérence avec mon Créateur, et je me laisse confondre et troubler par les mille voix mille désirs mille soucis du monde. Ainsi je perds le goût du pain (le vrai Dieu d'Israël, et me tourne vers le friandises (les idôles).

 

Mieux vaut souffrir avec Dieu que jouir sans lui.

 

Le royaume de Dieu est celui où la brebis triomphe du loup. Elle en triomphe, non par elle même, mais à cause du berger. En effet une brebis avec son berger est plus forte qu'un loup tout seul. Pour jouir de la défense du berger, il faut rester brebis et non pas loup. Puisque Jésus est le berger universel, il est celui de toutes les brebis, même celles qui ne sont pas de son troupeau, à partir du moment où elles sont brebis.

 

Le fidèle du Seigneur n'a pas le droit de pratiquer la langue de bois, sauf si c'est le bois de la croix.

 

Vouloir combler le vide existentiel par le plaisir du péché, c'est comme utiliser des crackers belin pour chasser une famine.

 

Introduire Dieu dans sa vie c'est comme faire entrer un hippopotame dans une baignoire. Ca a des effets.

 

Quel bonheur qu'il existe sur terre  un Pape! Grâce à lui, et à la structure organisée dont il est le couronnement, nous savons qu'il existe dans le monde au moins une réalité ordonnée pérenne.

 

La grande qualité de l'esprit moderne, c'est sa préoccupation de faire se cotoyer harmonieusement les ressortissants de différentes cultures, au lieu de tendre à l'homogéneité, comme on a toujours eu l'habitude de faire, parfois dans la violence. En même temps, n'est ce pas illusoire de prétendre supprimer les conflits socio-culturels sans s'attaquer au péché, qui toujours se cache derrière eux et en tire les ficelles? Y a t-il un autre moyen de trouver l'entente entre les humains que d'obtenir de Dieu qu'il annule la malédiction de Babel? Il est inévitable qu'il y ait des scandales dit Jésus. Reste à choisir sa cause et son combat. On peut se battre pour sa propre personne, pour sa famille pour son clan pour sa patrie pour sa civilisation, pour sa religion ou pour la Justice. Moi je veux me battre pour la Justice qui, à mon sens, se confond avec ma religion.

 

La charité est une réalité divine, conte-nature ou plutôt sur-naturelle. Pour y parvenir puis y demeurer et y progresser il faut se battre, à l'aide de la Grâce divine, contre sa propre nature spontanément charnelle et égoïste.

Dieu est amour, c'est pourquoi nous devons craindre, car l'amour se prouve par le sacrifice et nous même sommes si peu "amour". Et comment entre en Dieu si nous ne sommes pas comme Lui, et comment vivre si nous ne sommes pas en Lui?

 

De même que le disque solaire, point circoncrit dans l'espace du Ciel, communique par la puissance de son rayonnement lumière et chaleur à tout l'univers matériel, de même le corps de Jésus, issu de Marie, diffuse l'Esprit Saint à tout l'univers spirituel.

 

L'Esprit de Dieu visite le coeur de l'homme et lui fait produire comme un verger fleurs et fruits, parfums embaumés, couleurs chatoyantes.

 

Le corps humain est une "machine" plus merveilleuse et plus précieuse que tout. C'est pourquoi nous devrions y penser à deux fois avant de laisser les machines nous priver de notre corps. Car que font les machines sinon nous priver de notre corps? L'homme qui vit avec peu de confort a une plus grande communion avec son corps, et à travers lui avec toute la Création, que celui qui vit avec beaucoup de confort, et de cela, il retire une joie toute édenique.

L'homme moderne vit à l'extérieur de lui même, et c'est sa grande douleur.

Hors de son corps, expatrié, son esprit est comme un exilé, sans domicile fixe, ne pouvant trouver de vrai repos.

En faisant triompher la technique et les choses, en faisant triompher l'artifice, il perd la communion avec son corps, et cette façon d'user de la Création avec sagesse et respect que l'on appelle "art de vivre".

En perdant son corps il perd aussi son âme, et dans cette transformation de son être, sa ressemblance avec Dieu.

Dés lors, ne pouvant plus le contempler ni le connaître en lui même, il perd le contact avec Dieu, son Créateur.

Toute la nature reflète la gloire de Dieu, mais la seule part qui en soit sainte et sacrée, c'est le corps humain.

C'est pourquoi il faut avant tout le respecter lui, dans sa relation avec l'esprit de l'homme, et cela passe principalement par la pratique d'une sexualité qui soit juste, c'est à dire conforme au plan de Dieu.

Ce qui, malheureusement, est un thème moins populaire chez les écologistes que le développement des OGM.

 

Je bois toujours le vin de Dieu, et je suis toujours saoul.

 

La Parole est un vin, mon coeur est un calice.

Ouvrant les yeux et voyant la ténèbre

la détresse et l'oppression du monde

je descends dans le calice pour y boire le vin, et trouver en lui

assistance et protection

réconfort et consolation

force, chaleur, illumination.

 

Vraiment la Parole de Dieu est un baume de consolation, un élixir de vie.

 

Quel coeur est pur, sinon celui qui est plein d'eau pure? L'eau pure, c'est l'Esprit du Seigneur.

 

Heureux celui qui vit à l'intérieur de lui même, s'il a Jésus à l'intérieur de lui.

 

Il ne faut pas envier les personnes brillantes, celles qui paraissent glorieuses à l'extérieur. Qu'est ce qui est important: l'éclat du succés à l'extérieur ou l'état de bonheur à l'intérieur? La personne brillante est satisfaite quand elle reçoit la reconnaissance des autres, mais elle vit dans l'inquiétude intérieure de perdre ses privilèges. La personne médiocre mais fondée en Dieu est en paix car elle n'a rien à prouver. Elle sait que rien ne pourra la séparer de la source de sa consolation: l'amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus.

 

Lire dans la Parole de Dieu les annonces prophétiques du Jugement à venir quand, par la fidélité, on s'est mis sous l'abris de la Miséricorde, cela produit la même jubilation intérieure que lorsque, bien abrité sous un toît, nous regardons passer le fracas d'un orage.

 

Je te rends grâce Seigneur mon Dieu de m'avoir fait si pauvre, dépourvu de dons, de talents, de puissances et de capacités. Je met mon orgueil dans mes faiblesses et je te demande de me dépouiller de toute puissance, de ne rien m'en laisser qu'une seule: celle de te rejoindre et de te goûter à l'intérieur de moi.

 

Jésus est l'image du Père, et l'Homme est l'image de Jésus.

 

La Bible, c'est elle qui nous indique le nord.

 

L'oubli du Ciel comme fin dernière contribue grandement à l'oubli de Dieu comme cause première.

 

Demandez à un enfant de se concentrer en classe alors que c'est le dernier jour d'école et qu'à la sonnerie les vacances commencent. Ainsi est celui qui vit dans l'attente du Salut: il s'attache peu aux affaires de ce monde.

 

Notre liberté est faite pour Dieu. On la perd si on ne l'oriente pas vers Lui.

 

Voici les symptômes de l'irruption de l'Esprit Saint dans un être: il est comme en rêve, sa bouche est pleine de rires, il pousse des cris de joie, on dit parmi les nations "quelles merveilles fait pour lui le Seigneur", il est en grande fête, il moissonne et rapporte des gerbes dans la joie ! (ps125)

En toute vérité on ne devrait parler d'Amour au sens chrétien qu'en relation au Ciel, aux ennemis et aux pauvres. Si' j'éprouve une attirance ou une miséricorde pour ces trois réalités, je sais que je n'agis pas tout seul, mais que la Grâce divine est avec moi. Pour les relations de connivence, il faudrait plutôt parler d'amitié avec un petit a et les traiter avec circonspection, prudence et modération. En effet, il n'y a pas besoin du sang de Jésus pour apprécier les amis, les plaisir ou les choses agréables. Cela vient de la chair, et même les païens en font autant.

 

Que Dieu soit béni pour le réel, même s'il nous apporte la faim et le froid.

 

La louange divine et la glorification de sa puissance protectrice à deux effets bénéfiques: premièrement elle peut nous attirer des grâces effectives si le Dieu tout puissant le juge bon, deuxièmement elle est réjouissante en elle même, et apporte par elle même force et consolation.

C'est pourquoi, quoiqu'il arrive, nous n'avons jamais intérêt à abandonner la louange divine, qui porte en elle même une plus-value de bonheur

Ceux qui prennent raison des soufrances de la terre pour nier l'existence de Dieu sont de trés mauvais calculateurs.

 

Est ce naïf et imprudent de compter avant tout, pour mon avenir et sa sécurité, sur la présence du Seigneur et de Sa Parole à l'intérieur de moi?

 

Remercier le Seigneur pour chaque bouchée de pain, car chaque bouchée de pain est un privilège, quand on regarde l'histoire des hommes. Remercier le Seigneur pour chaque moment de paix. Merci Seigneur.

 

Trouvons refuge en tout temps dans le coeur trés pur d'une mère, le coeur de la vierge Marie.

 

Celui qui acquiers la capacité à louer Dieu  pour la réalité, quelque forme qu'elle prenne, a acquis le plus grand trésor. Il est devenu invincible.

La joie parfaite réside dans l'ouverture inconditionnelle au réel pour voir et aimer les choses et le monde tels qu'ils sont, à l'exception du péché.

 

Un autre monde est possible disent les utopistes. Nous qui sommes croyants nous pouvons dire: un autre monde existe. C'est le monde de la foi, le monde de la grâce, le royaume de Dieu, le Corps de Jésus Christ.

 

Pourquoi demander à Dieu la richesse quand on peut avoir l'amour de la pauvreté, et l'amour dans la pauvreté? Pourquoi demander à Dieu la matière quand on peut avoir l'Esprit? Pourquoi demander à Dieu un bonheur passager quand il peut nous donner l'Espérance du bonheur éternel? Les gens se plaignent de la précarité, mais Jésus nous a appris à démander notre pain chaque jour, afin de pouvoir rendre grâce chaque jour.

Oui, appliquons notre esprit jour et nuit à la méditation de la Parole car quand elle nous habitera, nous serons les plus heureux des hommes, et rien ne pourra nous voler ce bonheur.

 

Face à la crise, comme tout le monde je thésaurise. Non pas des devises, ou des placements financiers, mais de bonnes oeuvres, en vue du Royaume.

 

Un bon café bien chaud, c'est un clin d'oeil du Ciel.

 

Un bon vieillard, c'est un sourire de Dieu.

 

Nous connaissons, et nous possédons, la lumière de la plus belle histoire du monde.

 

La mondialisation, n'est pas une tour de Babel?

 

Gloire à Dieu qui, pour vaincre mes ennemis, m'a donné l'esprit de l'agneau.

 

La Sainte Bible, Parole de consolation et de Salut, ne peut  être vraiment comprise que dans la souffrance. C'est pourquoi puisque la sainte Bible est mon trésor, j'aspire à souffrir avec elle.

 

Pour le fidèle:

 

Première mort: mort volontaire à soi même, par la conversion. Première résurrection: celle de l'esprit par la grâce, au cours de cette vie. Deuxième mort: celle du corps. Deuxième résurrection: celle du corps.

Pour ceux qui, ayant eu l'occasion de se convertir, ont refusé de le faire:

Pas de conversion, pas de mort à soi même. Pas de première résurrection.

Donc, première mort, celle du corps. Première résurrection: celle du corps. Deuxième mort: celle de l'esprit. Pas de seconde résurrection.

A l'issus de la seconde mort du fidèle, son esprit vit sans corps dans le sein de Dieu. A l'issue de la seconde mort de l'inconverti, son corps vit sans esprit hors du sein de Dieu.

 

Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. Mon trésor est la foi catholique, mon coeur est auprés d'elle. Pourquoi mon trésor est il la foi catholique? Parce que mon trésor est la vie, et que la foi catholique me donne la vie. Puisqu'elle est mon trésor et ma vie, je la veux la plus précise et la plus nette possible. Car plus elle est précise et nette, plus elle me communique la Vie. Je veux donc de cette foi en prendre tous les articles, de ce trésor en prendre tous les écus. Je ne veux pas prendre certains articles et en laisser d'autres. Ce serait comme si je voulais être vivant tout en restant un peu mort.

Voici une histoire: un rationaliste passe à coté d'une église et il entend des chants de louange. Il entre dans l'église et demande aux fidèles "pourquoi chantez vous ainsi?".Ils répondent "pour louer Dieu d'avoir sauvé son peuple élu en ouvrant la mer devant eux pour la refermer devant ses ennemis". Alors le rationaliste leur explique: mais non, ce sont des histoires! En réalité il y a eu une forte marée et les hébreux on put passer à gué à un endroit où il y avait trés peu d'eau". Le dimanche suivant, il repasse à coté de l'église et entend les même chants. Alors il entre dans l'église et demande "mais pourquoi chantez vous encore alors que je vous ai donné l'explication de toute cette histoire?". "Nous chantons pour louer Dieu d'avoir réussi à submerger les égyptiens dans si peu d'eau!"

Comme ces gens, pour garder la bonne foi, j'accepte l'éventualité d'être de mauvaise raison. Car ce n'est pas la raison (entendu dans le sens de raison matérialiste guidée par un parti pris de scepticisme) qui me donne la vie, mais la foi. Car ce n'est pas la matière qui me donne la vie mais l'esprit.

Dans le psaume 44,  il nous est donné l'exemple d'une telle attitude, face à l'absence apparente de Dieu. Si Dieu ne répond pas, il y a trois explications: soit il n'existe pas, soit il est incapable d'agir, soit il ne veut pas agir. Ayant écarté la tentation des deux premières explications, le roi David examine la troisième. Si Dieu ne veut pas agir, c'est parce qu'il est courroucé. Mais aussitôt il écarte cette explication en disant "tout cela nous advint sans t'avoir oublié, sans avoir trahi ton alliance, sans que nos coeurs soient revenus en arrière, sans que nos pas aient quitté ton sentier". Alors il en invente une quatrième: Dieu dort. "Lève toi Seigneur, pourquoi dors tu?". Voilà ce que fais la foi, voilà ce que fais l'amour de la vie. De même, dans le psaume 89, David commence par louer Dieu pour son élection à la tête du peuple d'Israël. Puis il lui rappelle les promesse de fidélité et de prospérité qu'il a faites à sa descendance. Ensuite, il lui fait remarquer que pourtant, "tu as rejeté et répudié, tu t'es emporté contre ton oint, tu as renié l'alliance de ton serviteur". Face à ce scandale, n'aurait il pu renier jusqu'à l'existence de Dieu? Pourtant le psaume se termine mystérieusement par le contre-pied de ces mots" beni soi le Seigneur à jamais. Amen! Amen!". Il y a un refus obstiné de renier Dieu, comme il y a un refus obstiné de certains de reconnaitre son existence et sa suprématie, et de se convertir. Ce premier refus est d'ordre rationnel: on a tout intérêt à garder l'alliance, aucun à la rompre, sauf si on veut avoir libre cours pour goûter le péché.

Enfin, le livre de Job est le récit d'un homme qui lutte pied à pied contre la tentation de maudire Dieu dans la détresse. Car maudire Dieu, c'est renoncer à la suprématie de la Vie sur la mort, et donc accepter le règne de la mort. De notre foi dépend notre vie, de notre foi dépend notre victoire. Or, à mon sens, pour reprendre une formule de sainte Jeanne d'Arc, Dieu est le Christ c'est tout un, l'Eglise et le Christ, c'est tout un, la doctrine de Foi catholique et l'Eglise, c'est tout un. Donc renoncer à certains articles de la foi catholique, c'est commencer à accepter le règne de la mort.

 

La Parole de Dieu est mise en dépôt dans nos sociétés. Elle est notre trésor scintillant, la lumière de nos  yeux, et nous nous détournons de ce trésor pour courir aprés d'autres trésors qui nous échappent toujours.

 

Vivre sans cesse et sans entrave à l'intérieur de moi même en compagnie de la Parole de Dieu, pourquoi pas? Que cela soit l'essence et la moëlle de ma vie, pourquoi pas? Qu'elle soit mon épouse et la compagne de mes jours, pourquoi pas? Salomon ne dit il pas, à propose de la Sagesse: "C'est elle que j'ai chérie et recherchée dès ma jeunesse;  j'ai cherché à la prendre pour épouse et je suis devenu amoureux de sa beauté. Je décidais de la prendre pour compagne de ma vie, sachant qu'elle me serait une conseillère pour le bien, et un encouragement dans les soucis et la tristesse. Rentré à ma maison, je me reposerai auprés d'elle; car la fréquenter ne cause pas d'amertume, ni de peine, vivre en son intimité, mais du plaisir et de la joie."

 

Dieu a réalisé ce miracle: par la croix de Jésus, il n'a pas retiré la souffrance du monde, mais ce qui était douleur de dépérissement, il en a fait des douleurs d'enfantement. A cause du péché originel, la femme dût enfanter dans la douleur. Grâce à la rédemption finale, l'Homme ancien put enfanter dans la douleur l'Homme nouveau.

 

Jésus a comparé à des ronces d'une part les plaisirs, d'autre part les soucis de la vie. Je débroussaille.

 

Tout miser sur le Christ, et la relation que l'on a avec lui, c'est un investissement ontologique, un placement existentiel. Il résulte de ce raisonnement logique en trois étapes:

1)une vie ne saurait être supportable qui si elle a un sens.

2)rien ne donne mieux du sens à la vie qu'une relation

3)La relation avec Dieu est la plus enrichissante que nous puissions avoir.

 

Nous devons nous préparer à pousser des cris de joie pour le moment, peut être ce soir, ou cette nuit, où le Seigneur reviendra, même si par ailleurs nous savons que d'autres, peut être des proches, des amis, pousseront des cris de lamentation. Nous devons nous préparer pour ce jour à ce que la force de nos cris de joie couvre les cris de lamentation, afin que le Seigneur soit accueilli dans une clameur de joie et non de lamentation. Par ailleurs, qui sait, peut être qu'en entendant nos cris de joie, certains qui se lamentaient se convertiront, invoquerons le nom du Seigneur et seront sauvés.

 

Donner son corps en échange de l'Esprit de Dieu, c'est trés peu de choses. Car c'est bien cela que Dieu veut: que nous donnions notre corps pour avoir son Esprit. "Je ne veux pas de tes belles paroles ni de tes grandes idées, je veux ton corps", dit le Seigneur.

 

Je suis fan de sainte Anne, fille de Phanouël, qui vit dans l'ombre du prophète Syméon. Aprés avoir vécu sa vie dans la rectitude parfaite (virginité, mariage puis veuvage), elle demeurait jour et nuit dans le temple à servir Dieu dans le jeûne et la prière. Voilà une bonne économe de la liberté donnée aux hommes en vue de Dieu. D'ailleurs elle reçu sa récompense, au delà de toute espérance: ayant apperçu l'enfant Jésus, elle parlait de lui à tous ceux qui attendaient la délivrance d'Israël.

 

En Jésus seul je veux puiser ma joie. Et j'aime les personnes douces et intérieures.

 

 

 

 

Jean Baptiste crie dans le désert, parce que c'est là qu'il faut aller pour se dégager des voix du monde et trouver en nous la force de se reconnaitre pêcheur, de se repentir et de se convertir. Ayant accompli le précepte de Jean, nous pouvons l'entendre quand il désigne l'Agneau de Dieu lors de son passage, et nous tourner vers lui pour être plongé par lui dans l'Esprit et le feu (de l'épreuve?)

Les gens vont à la rencontre de Jean Baptiste dans le désert, et les apôtres vont à la rencontre des gens sur les places. Il y a en cela un mouvement de flux et reflux, une inspiration pour un souffle, un recul pour un saut, une retraite pour une attaque. La mer de la prédication recule pour mieux engloutir le monde entier.

Baptême de Jésus: un chameau immerge un agneau sur lequel descend une colombe. Et la Création toute entière aspire à la révélation des fils de Dieu.

L'eau de notre baptême c'est l'eau de Jean Baptiste. C'est aussi l'eau du deuxième jour de la création, l'eau de Noé, l'eau de Moïse, l'eau de Josué. D'abord l'eau puis, invisible, la colombe de l'Esprit Saint. Ensuite vient le feu de l'épreuve, si l'Esprit, accueilli, nidifie.

Les oeuvres de Dieu sont sans repentance, Jean Baptiste nous est toujours nécéssaire. Tant que nous ne serons pas enfants de la Ressurection, tant que nous ne serons pas dans le royaume de Dieu et la main du Père, tant que Dieu ne sera pas tout en tous et seul l'Amour subsistera, tant que nous aurons besoin des Ecritures et des Sacrements, nous aurons besoin de Jean Baptiste, le Père de la repentance-conversion.

Etonnant de voir que Jean-Baptiste apparait dans les premières lignes d'un texte divinement inspiré aussi mystique que le prologue du 4ème évangile. Nous méconnaissons et négligeons trop ce glorieux personnage. Nous ne pouvons connaitre Jésus Christ sans connaitre Marie, ni Joseph, ni Jean-Baptiste.

 

Anne, fille de Phanouel, celle de la chandeleur, est un peu  l'antithèse de la samaritaine. Pourtant, toutes les deux ont été aimées , illuminées et sauvées par Jésus. La première par l'enfant, la deuxième par le prophète.

 

Voici un peu comment j'envisage la vie chrétienne: manger de la vache enragée avec du pain béni. Je crains peu de choses d'avantage que la vie bourgeoise, surtout quand elle est vécue en communauté religieuse.

 

Plus l'eau est boueuse, plus elle est épaisse et lourde. Plus elle est pure au contraire, plus elle est légère et capable de s'infiltrer partout avec gaieté.

 

"Vous tous qui avez soif, venez voici de l'eau" (Isaïe). Soif de quoi? De réconfort. Soif pourquoi? Parceque nous sommes pauvres et malheureux sur la terre et que le feu de l'épreuve a asséché nos âmes. Comment être asséché, comment avoir soif quand on est rassasié, quand on est satisfait?

 

Vierges sages, vierges folles: les sages avaient mis la dévotion à Marie dans leur lampe.

 

Pour demeurer fidèle à Dieu, et même croître dans  cette fidélité, il faut entre et s'enraciner dans la logique de la piété qui est toute différente de celle du monde.

 

Je suis ébloui de la gloire de l'église de Romen, exaltée par Dieu à l'échelle du monde! Elle seule porte le sceau de la pérennité, et celui de l'infaillibilité. En cela, elle est immaculée. Tout ce qu'à permi Dieu au cours du temps: le schisme d'orient, la prédication de l'Islam, le schisme d'occident, n'était pas contre elle mais pour elle, qui détient l'héritage des promesses faites à Abraham en faveur des croyants, et qui perpétue le flambeau d'Israël.

Je bénis la sainte centralisation de l'Eglise universelle, et sa puissante structure, fondement de son unité visible.

 

Il est évident que dans l'humanité, l'homme tient la place de Dieu et la femme celle de la Création.

 

Marie est l'épouse de l'Esprit Saint, l'Eglise est celle du Christ. La Création est elle l'épouse du Père?

 

De plus en plus dévoué à Marie, je professe que le Père a tout remis au Fils et le Fils à la Mère. Aimer Marie plus que Jésus est signe que l'on devient comme lui, qui a prouvé par sa Passion qu'il la chérit plus que sa propre vie.

 

La part de Dieu c'est d'avoir toujours raison. La notre, c'est de lui faire confiance, même lorsque nous ne comprenons pas.

 

Différence entre consolation de Dieu et consolation humaine: elle jaillit du plus profond de l'être et se répand sur toute son étendue. Elle est totale et ne laisse rien hors de son emprise. Les consolations humaines ne vont pas sans frustration, ni même souvent sans honte.

 

La Croix est le vrai bonheur mais il est difficile d'en acquérir le goût, plus encore de le garder. Souvent nous le perdons par de vains bavardages. Ainsi, l'agitation de la langue la rend gourde et lui fait perdre le goût des bonnes choses.

 

Même si la foi se prouve par les oeuvres, il faut se garder d'attendre de la religion qu'elle soit utile à quoi que ce soit.

 

Je suis rentré de plus en plus dans le bonheur et le bonheur ne m'a pas rendu heureux. Je me suis tourné vers la Vérité et la Vérité m'est venue par la Croix. La Croix m'a donné la Vie et la Vie m'a rendu heureux.

 

La Bible, c'est pas compliqué. C'est Dieu qui nous répète, au fil des pages "toi perdu, moi sauveur".

 

Prudence, Justice, Force et Tempérance sont les piliers du temple de la liberté. Sa longeur est la Foi, sa longueur l'Espérance, sa hauteur l'Amour.

 

Tel un boxeur qui se concentre avant le combat, je voudrai rester concentré sur la Parole. Le combat à mener c'est celui de Jacob: rendre à Dieu amour pour amour.

 

Le Royaume du Christ et sa Joie, son bonheur et sa Vie est au milieu de nous, mais nous ne communions pas à lui car nous sommes occupés à la périphérie.

 

Il y a deux formes de méchanceté: celle qui vient de la cruauté et celle, plus répandue, qui vient de la mesquinerie.

 

Observons les commandements du Seigneur. Ils sont notre trésor, notre lumière et notre espoir de salut. Pourquoi nous en priver?

 

Préceptes, lois, commandements, statuts, volontés, jugements, décisions, directives, décrets... riche entre tous est le vocabulaire des vouloirs de notre Père.

 

J'étais pauvre et malheureux, un trésor est tombé du Ciel: la sainte Parole de Dieu, pour occuper mon coeur.

 

 

Marie: fille de Sion, mère de l'Eglise.

Le passage de l'Histoire sainte en elle correspond à celui de la mer rouge par le peuple élu. Il correspond à un baptême. En sortant, enrichie de gloire, elle n'est plus la même qu'en entrant.

En Marie l'Esprit de Jésus a formé lui même son Corps, le tirant non de la glaise du sol mais de la chair humaine immaculée. Marie a reçu deux fois Jésus: dans son sein premièrement, dans tout son corps deuxièmement, par la communion eucharistique.

 

Dieu a tiré du néant la terre, de la terre l'homme, de l'homme la femme, de la femme son propre corps, où habite la plénitude.

 

Je donnerai le monde entier, sa gloire, ses plaisirs et ses consolations, pour la joie de me sentir habité par la Parole de Dieu. Pour moi il n'y a qu'elle qui compte. Elle est ma fiancée, ma promise, la compagne de ma vie. Si je n'avais qu'elle pour toute gloire et toute justice, toute beauté et toute qualité, cela me suffirait. Car elle est Vérité, et elle est Vie.

 

Que Dieu nous donne l'esprit de l'Agneau immolé, le coeur des agneaux de Dieu. Que nous soyons humiliés et dociles dans la contradiction, doux et soumis dans la confrontation. Que notre force ne soit pas dans nos propres membres mais en notre berger. Amen, c'est la Sagesse des Saints.

Amen, le Lion de Juda a vaincu l'antique Dragon en se faisant mouton. Il a vaincu par l'humble supplication lancée à son Dieu depuis la hauteur de la Croix de Sion.

Si seulement nous avions l'assurance de toujours aborder nos adversaires, en esprit de bonté et de bienveillance, nous serions surs d'être appelés Fils de Dieu.

Seigneur je t'en supplie: ôte de moi l'esprit du monde, fils de l'esprit du mal. Fais habiter en moi ton Esprit Saint et qu'il domine sur moi: Esprit humble, doux, miséricordieux et pacifique.

Lorsque je ne résiste pas au mal mais que je lui cède, en remettant tout jugement au Père, c'est là que je fais le mieux les oeuvres de Dieu et manifeste la gloire de son Esprit qui daigne habiter en moi pour mon Salut. Cela vaut plus que jeuner un an au pain et à l'eau, et même que nourrir cent pauvres.

Seigneur ne condamne pas mon persécuteur, mais sans t'arrêter au péché qu'il commet contre moi, investit le de ton Esprit et donne lui une prompte conversion.

Nous devons assumer le péché de nos ennemis, le prendre sur nos épaules comme un paquet confié par Dieu. Ainsi nous participons à son oeuvre d'assomption.

Seigneur, punit mes ennemis en les convertissant! Punit les par la conversion! Chatie leur méchanceté en la faisant disparaitre!

En obéissant à Sa loi, je manifeste que Dieu est mon maître. Or, si mon maître est Dieu, quiconque veut me soumettre et dominer sur moi devra négocier mon rachat auprés de Dieu, qui m'a acquis au prix de son sang.

 

La vraie Vie est dans l'Esprit, mais nos coeurs s'apesantissent facilement.

Et l'Ecriture nous en dit le salaire: "leur coeur, apesanti, s'est fermé".

Sans Dieu, son Esprit et sa Parole, l'homme est un animal, et le plus malheureux d'entre eux. C'est d'ailleurs pour cela qu'il adore des bêtes comme si elles étaient supérieures à lui.

 

 

Il me semble que toutes les actions de grâces que je peux adresser à Dieu se résument à une seule: le don de la Paix

 

Joseph prit Marie chez lui à l'issue de l'incarnation, Jean la prit chez lui à l'issue de la crucifixion, enfin, c'est Dieu qui la prit chez lui à l'issue de l'assomption. Tout le monde s'arrache Marie.

 

En occupant ma vie, en occupant mon temps, en remplissant mes heures chômées par la prière, Dieu me sauve de cet ennemi de l'homme d'autant plus redoutable qu'il est commun: l'oisiveté, épouse de l'ennui, mère de tous les vices.

"Donne nous aujourd'hui notre pain sur la planche quotidien"!

 

La crainte de Dieu, c'est ce qui nous évite de croire qu'on est arrivé au port alors qu'on est échoué sur la plage

 

Nous ne devrions fréquenter que deux lieux dans nos vies: la vigne du Seigneur et sa table. La vigne du Seigneur, c'est le travail, sa table est la prière. Joseph nous conduit à la première, Marie à la seconde.

 

La PAIX est un potage d'un million d'ingrédients que seul le Seigneur est capable de faire. Elle est le plat qu'il nous sert à sa table.

 

Quand on regarde la scène de la nativité, la caverne c'est la Foi catholique, Jésus et Marie tiennent leurs propres rôles, mais Joseph se tient à notre place. Ainsi nous sommes dans la Foi catholique comme Joseph dans la grotte, avec Jésus et Marie, les deux inséparables.

 

Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux, mais quand ils sont réunis au nom d'autre chose, c'est l'oubli de moi qui est au milieu d'eux. Qui ne rassemble pas avec moi disperse. La vie mondaine est pleine d'attractions et de répulsions, de convoitises et de dégouts. Recherche la Paix et poursuis la.

 

Je suis l'alpha et l'omega dit le Seigneur. Prenez moi tel que je suis.

 

"Lève toi, mon amie, viens, ma toute belle! Ma colombe, blottie dans le rocher, cachée dans la falaise, montre moi ton visage, fais moi entendre ta voix, car ta voix est douce, et ton visage est beau" (cantique des cantiques).

Le rocher, la falaise dans lesquels se blottit la colombe, c'est la Foi d'Israel, mère de celle de l'Eglise, la Foi de Jacob, mère de celle de Simon-Pierre.

Cette caverne est mère de celle de Noël, et le chant nouveau c'est la Foi de Rome, fille de Jérusalem, la Foi de la colline du Vatican, fille de la colline de Sion.

"Comme tu es belle, ma colombe, nichée au creux du rocher. Tu es belle est sans tâche aucune, ma colombe, ma parfaite". C'est ainsi que je parle à la promesse de Dieu nichée au creux de la Foi. Puis je vais dans les carrefours et sur les places et lance mon appel "Espérance, Espérance à volonté! Venez acheter et consommer, sans argent et sans rien payer!". Mais personne ne semble intéressé. A peine quelques uns s'arrêtent ils quelques instants avant de reprendre leur route. Qu'ont ils donc de si précieux tous ces passants, pour négliger ainsi une perle de grand prix?

Il ne faut pas compter sur une personne lâche pour interpréter la Parole de Dieu, eut elle fait 15 ans d'études. Un peu de lâcheté suffit à détruire tout un édifice d'érudition théologique. Car la clé de la Révélation, c'est la croix, et l'indolence n'accepte pas la croix. Si elle est accouplée avec l'orgueil, elle en nie jusqu'au principe.

 

Dieu nous accordera sa protection, et s'il ne nous accorde pas sa protection, il nous accordera sa consolation. Quand ça ne va pas, il faut prier ainsi: "viens Esprit consolateur, viens me consoler, car j'ai besoin de consolation".

 

Comme je tourne mes forces vers Dieu, elles ne se retournent pas contre moi.

 

Si l'on considère que tout le bien de ce monde est à rechercher à l'extérieur alors la Foi chrétienne n'a pas d'intérêt pour nous.

Si l'on considère qu'il y a quelque intérêt à entretenir et développer une vie intérieure alors elle nous est un trésor. Jésus nous sauve en nous conduisant à l'intérieur de notre propre coeur pour y demeurer avec nous. Ainsi nous ne sommes plus seuls. Profondément, au plus profond, nous sommes NOUS.

 

De Dieu, Marie est la corde vocale.

L'Esprit est le Souffle, Jésus la Parole, Marie la corde vocale.

Jésus est un iceberg, l'Esprit une banquise, Marie un brise-glace. Sa prière nous ouvre la Voie et nous fait pénétrer la Sagesse.

La sainte Bible dit de Marie "deux rayons sortent de ses mains, là se tient cachée sa puissance". Quels sont ces deux rayons? L'Ave Maria et le saint Rosaire d'une part, la médaille miraculeuse et son invocation d'autre part.

Marie est la porte des brebis. Nul ne peut entrer dans son Fils sans passer par elle. Celui qui entre sans passer par la porte est un mercenaire et un voleur.

 

Qu'on le veuille ou non, Dieu est notre créateur. Par contre il ne devient notre Père que si nous le reconnaissons comme tel et obéissons à ses commandements.

 

Le bras de Dieu c'est Jésus, la force de ce bras l'Esprit Saint.

 

J'ai vu des hommes s'agglomérer, s'alourdir et tomber.

 

Aimer c'est donner et pardonner, compatir et servir.

 

La colère de Dieu est sur tous les riches. Qu'ils utilisent les pauvres comme paratonerre.

 

Le Saint est un saumon qui va toujours à contre courant de tout le monde, et de l'opinion générale en particulier.

Il ne dit pas beaucoup de blagues, qui presque toujours sont cyniques et méchantes, pourtant il est souvent comique, car il dit la vérité.

Je suis sur que si l'on détaillait le dialogue de l'enfant Jésus avec les docteurs d'Israel en Luc 2, ce serait particulièrement comique.

 

L'Amour est une valse à trois temps: Dieu nous aime, alors nous aimons Dieu, alors nous nous aimons les uns les autres. S'il manque un temps, ce n'est plus la même danse.

D'abord Dieu nous aime, ensuite nous aimons Dieu, ensuite nous nous aimons mutuellement. Il faut faire les choses dans l'ordre.

Si le Seigneur n'est le mortier de l'Amour, c'est en vain que s'aiment les amis et les amants.

Quelle est la volonté du Seigneur? Nous aimer, que nous l'aimions, que nous nous aimions. Pour aimer Dieu il faut le connaître et pour cela il faut se mettre sur les genoux de l'Eglise et l'écouter nous parler de Lui.

 

Posons  dans notre vie une option préférentielle pour l'intériorité.

 

Noël: dernier rempart contre le désenchantement.

 

C'est par Marie que Dieu a un corps, par Joseph qu'il a une lignée. Jésus et Marie sont au dessus de la condition humaine commune, Joseph non. Il est dans la sainte famille comme le fil d'un cerf-volant dont Jésus et Marie sont les deux ailes.

Marie, c'est l'universalité du genre humain, Joseph le particularisme juif. Par Marie le Verbe s'est fait chair, par Joseph il s'est fait homme.

 

Je fais partie de ceux qui s'agrégent à l'Eucharistie avec ténacité. J'acceuille le culte liturgique comme j'accueille le prochain: en recevant ses pauvretés sur le coussin de l'indulgence.

 

Je me moque de toute brillance humaine. Ma quête est celle de la paix profonde, qui ne se trouve que dans la crainte du Seigneur.

 

Il n'y a qu'une chose qui existe sur terre: l'Eglise sacramentelle, unifiée et universelle prenant sa source dans la terrre primordiale du collège apostolique dans son intégralité, autrement dit la communauté spirituellement fraternelle qui a le diocèse de Rome pour mère et pour noyau.

 

Ouvrir le livre de la Parole de Dieu, c'est comme allumer une lampe dans la nuit.

Ouvrir la sainte Bible, c'est comme allumer une flambée au coeur de l'hiver. La sainte Bible est une salle des fêtes avec une table aprêtée, débordante de mets délicieux. Mais nous n'entrons pas, nous ne festoyons pas. Quand nous sera t-il donné d'apprécier à sa juste valeur un festin de Paroles de Dieu?

Qui est fort, qui est beau, qui est intelligent et sage, qui est riche et puissant, qui est bienheureux en ce monde sinon celui qui, quelque soit sa condition, écoute la Parole de Dieu et la garde? La sainte Bible est totalement précieuse. Elle est, de manière certaine, le plus grand trésor que l'on puisse trouver et détenir.

Qu'est ce que la sainte Bible? Ce n'est pas seulement un livre merveilleux. C'est une Parole vivante et, au bout du compte, une Personne divine. Où est cette Parole? Dans le coeur de l'Eglise, support naturel de son audition.Qui est cette personne? C'est le Christ merveilleux, qui nous sauve en régnant sur nous.

Ils sont deux. Deux témoins qui se rendent mutuellement témoignage et rendent témoignage ensemble au Christ: la sainte Bible et l'Eglise. Ceci est caractéristique du catholicisme.

La sainte Bible rend témoignage à l'Eglise qui rend témoignage à la sainte Bible, et ce double témoignage se concentre en un troisième, en faveur du Christ et de son oeuvre de rédemption. Ceci fait que le catholicisme est la seule religion en 3D, et cela peut être utlilisé comme preuve objective de sa véracité par rapport aux autres messages de Salut qui circulent dans le monde.

 

Les fruits de l'Esprit: Amour, Joie, Paix, Bonté, Bienveillance, Magnanimité, Fidélité, Patience, Maitrise de soi. Les trois premiers sont destinés à la jouissance personnelle, les autres à la distribution. Tous renvoient à des attitudes essentiellement passives, semblables à celle d'un agneau. La charité militante est plus un charisme particulier qu'un fruit commun.

 

Celui qui veut croire cherchera des raisons de croire et en trouvera. Celui qui ne veut pas croire cherchera des raisons de ne pas croire et il en trouvera aussi.

Renier Dieu c'est facile. Le remplacer c'est impossible.

 

L'introspection n'est pas une faculté naturelle, elle est un don de Dieu. Je ne peux me connaitre que parce que Dieu me connait et me communique cette connaissance.

 

Quand règne la confusion des esprits, tout peut arriver dans l'ordre du mal. La confusion est au Démon ce que l'eau est au poisson.

 

L'amour divin est une table servie. L'amour humain un marché hautement concurrentiel.

 

Je loue Dieu pour ses consolations, et je crains moi même de ne pas en donner assez. Ai je déjà refusé une consolation à quelqu'un?

Ma vie ressemble à un bloc de foie gras: masse grasse et douce, truffée de consolation.

Dieu me donne constamment, à l'intérieur comme à l'extérieur, nourriture, chaleur et sécurité, en un mot: la PAIX.

Oui, Dieu réalise ce miracle pour moi. Loué soit il.

 

Mon coeur au dedans de moi, tel un Jean-Baptiste en son enclos, trésaille d'allégresse à la salutation de la piété.

 

La piété, ou comment être heureux même quand tous les magasins sont fermés.

 

Il y en a qui conçoivent l'amour fraternel à la façon des bêtes: constituer des meutes, se renifler le derrière, mordre les étrangers.

 

Si tu vois une femme attirante regarde vers Dieu: il est de l'autre coté.

Il y a deux situations où l'on peut précisément localiser la présence de Dieu: à proximité de l'Eucharistie, dans sa direction, à proximité d'une fille attirante, dans la direction opposée.

Quiconque à la question "que voulez vous faire de votre existence?" répond autre chose que "devenir saint" n'a pas compris grand chose à la vie.

 

Quand on n'a pas Dieu, comment peut on voir?

 

Les grand croyants sont ceux qui ont de grands désirs de bonheur. Dirigés vers Dieu, ces grands désirs en font des saints, dirigés vers les créatures ils en font des démons. J'ai demandé à quatre personnes "préférez vous être imbécile heureux ou savant malheureux?". Deux ont choisi la première option, deux la seconde. Les deux premiers étaient croyants, les deux autres non. Normal: on a l'air beaucoup plus intelligent en étant sceptique.

 

Comme je n'aimerais pas être à la place de ces gens mondains qui sont toujours obligés d'être drôles et entrainants sous peine de perdre tous leurs amis. Je préfère la relation avec le Seigneur et ses saints, basée sur le respect intégral et le rapport de faiblesse.

 

Le secret de la sainteté tient en trois mots: conversion du désir.

 

Un péché capital, c'est un pli dans le tapis où on se prend les pieds et on se casse la figure. C'est un scélérat qui fait le sympa, s'introduit chez toi et appelle tous ses potes.

 

Convertisssez vous et croyez en l'Evangile. Ne soyez plus sceptiques comme des fosses mais croyants comme des montagnes. C'est lui, Jésus, la lumière intérieure. Vous aurez le soleil à l'intérieur de vous.

 

La messe est une chose vraiment efficace.

La messe, c'est le moment ou quelques atomes du corps de Jésus se regroupent autour de la tête pour prendre des forces et se disperser à nouveau dans l'univers, emportant avec eux la lumière et la répandant tout autour.

L'Eucharistie est un aimant à chrétien.

 

Voici notre identité la plus profonde: atomes de Jésus.

 

Par les prophètes, le Verbe s''était révélé sous des formes fragmentaires et variées en se faisant prédication et texte. Avec Marie, il se révèle dans sa plénitude en se faisant chair.

 

L'homme libre est celui qui jouit de la triple maitrise: de soi par la volonté, de la nature par la technique, de Dieu par l'Amour.

 

FOI ET RAISON, RATIONALITE DE L'ACTE DE FOI.

Il est raisonnable de fixer un but à sa vie et d'en prendre les moyens.

Il est raisonnable de choisir la quête de vérité comme but.

Il est raisonnable de choisir Dieu comme vérité.

Il est raisonnable de choisir la foi comme moyen de Dieu.

Il est  raisonnable de considérer la religion comme maitresse de la foi.

Il est raisonnable de choisir le catholicisme comme religion.

Il est raisonnable de croire tout ce que croit et enseigne l'Eglise, même si ça parait aller contre la raison.

La foi ne procède pas de la naïveté, de la démission de l'intellect ou d'un aveuglement volontaire de la raison. Elle résulte au contraire de la clairvoyance. Clairvoyance, d'une part, sur les limites de ce que l'homme peut percevoir et connaitre de la réalité. Clairvoyance, d'autre part, sur l'architecture intérieure du coeur humain, faite de désirs qui ne peuvent être satisfaits par la terre. La foi est une faculté de la raison, elle est même sa faculté la plus haute, sa couronne. La foi permet à la raison de se dépasser elle même. Elle résulte de la plénitude et de l'excellence de son fonctionnement. Elle est son enfant, sa fille, son horizon, son avenir. C'est elle qui fait que l'homme représente d'avantage qu'un animal doué pour le calcul. C'est elle qui fait que la reine du monde ce n'est pas la mort mais l'Espérance de la Résurrection, qui la domine de haut.

 

Que le pardon recouvre l'offense comme la neige la terre. Que la neige soit abondante, en ce temps du long hiver.

Le pardon est un acte de protection plus que de miséricorde. Il empêche la malice du méchant de pénétrer en nous, mais elle continuera de le détruire. C'est pourquoi aprés avoir paré le coup du méchant par le pardon nous devons contre attaquer par l'intercession. C'est pourquoi aussi pour nos propres offenses, nous devons demander non seulement le pardon mais la guérison.

 

La figure de David, roi idéal pour Israel, s'éclaire dans les écritures, quand on le percoit comme le précurseur de Simon-Pierre et du Pape. Le psaume 88, par exemple, prend une dimension nouvelle et toute fraiche quand on le prie dans cette optique. Oui le saint Père est à l'Eglise ce que David était à Israel. Il est notre roi, et Jésus est son roi.

 

Craindre Dieu c'est respecter, prendre au sérieux, élever au dessus de tout le Seigneur, sa Parole et ses commandements. C'est la crainte de Dieu qui fait les vierges, les martyrs et les saints. Sans elle, Dieu est une affaire parmi d'autres et dans ces conditions, il ne peut exercer son pouvoir de roi et mettre de l'ordre sur son territoire. La crainte de Dieu rend visible l'invisible, elle augmente la densité de Dieu sur la terre.

 

La messe, c'est le moment ou quelques atomes du corps de Jésus se regroupent autour de la tête pour prendre ensemble des forces et se disperser à nouveau dans l'univers, emportant avec eux la lumière.

 

L'Esprit n'aurait pu former le Christ avec une autre créature que Marie de Nazareth. Elle était l'élue, la choisie, l'unique, la parfaite. Avec une autre cela n'aurait pas marché.

 

Le Seigneur aime les portes de Rome plus que toutes les demeures de Jésus.

Pour ta gloire on parle de toi, ville de Dieu.

 

On appelle Rome "ma mère" car en elle tout homme est né de nouveau.

C'est lui le Trés-Haut qui la maintient. Au registre des églises le Seigneur écrit "chacun est né la bas".

Tous ensemble ils chantent et ils dansent "en toi toutes nos sources".

(sur le psaume 86)

 

La lumière de Dieu est si fine et si subtile qu'on peut l'avoir sous les yeux sans s'en appercevoir.

C'est celle de Dieu-avec-nous

Le Verbe s'est fait chair, et il a demeuré parmi nous.

Il demeure parmi nous.

Sa présence s'exerce selon un mode intègre et doux, immergé et discret, infiltré et secret, distillé, symphonique, subtil, presque insensible, imperceptible, mais bien réel, universel, mystérieusement mais irrésistiblement, irremplaçablement, indispensablement salutaire.

 

Chapelle de la médaille miraculeuse, rue du bac à Paris: simplement ETRE là, avec tous ces gens qui comme moi, SONT là. La sainte Vierge attire vraiment les pauvres gens, et elle les attire des quatre coins du monde.

 

Les souffrances sont courtes sur la terre, longues au purgatoire, éternelles en enfer. Le Seigneur n'a pas voulu cela, mais il n'a pas détourné la face devant cette oeuvre des créatures qu'il avait faites. Le moment venu, il nous montrera qu'il nous a constament donné 110% des moyens de notre Salut, et que si nous ne sommes pas devenus tous ruisselants de sainteté, c'est parce que nous ne l'avons pas voulu.

 

Que Dieu soit loué pour le dynamisme du corps, qui bouge et exulte sous la caresse de la Création, de l'âme qui ressent et qui aime, de l'esprit qui explore la lumière de la Vérité et perce les secrets de Dieu.

 

Nous ne devrions attendre de la vie d'avantage de stimulation sensorielle que celle que nous avons par exemple en récitant le rosaire de la vierge Marie. Au delà, les sens charnels commencent à prendre des forces, et le corps se prépare au coup d'état.

 

Christ est sauveur jusqu'au bout des ongles. Il cherche toujours à sauver tout ce qui peut l'être.

 

Le plus pauvre, c'est lui le premier. Souvent, on oublie de l'élever car il ne parle pas, et on ne le voit pas. Mais Dieu ne l'oublie pas. D'aussi haut qu'il soit, il voit le plus humble.

 

Quand on se sent médiocre et vilain, méprisable et détestable, il est apaisant de savoir que pour ceux qui nous entourent, puisqu'ils sont chrétiens, l'amour n'est pas une option mais un droit opposable.

 

On peut lire tous les livres des exégètes sans faire le moindre progrés dans la connaissance du coeur de Dieu. On peut lire les écrites des prophètes, des docteurs et des mystiques et atteindre le même résultat. On peut même lire toute la sainte Bible et obtenir le même effet, si l'Esprit du Seigneur ne nous ouvre le Ciel pour nous faire pénétrer la Sagesse. A titre personnel, nous n'avons besoin que d'un enseignant: l'onction qui nous habite, l'Esprit du Seigneur, l'Epoux de Marie.

 

Pour chaque doctrine de Salut on peut apprécier deux aspects: la sanctification des individus et celle des peuples. Pour le premier, beaucoup se valent. On peut trouver la sanctification ou la rater par de nombreuses voies. Mais pour le second, fort négligé en ce temps, seul le catholicisme romain me semble tirer son épingle du jeu.

 

Rien ne pourra me séparer de l'amour de l'Eglise. Le Seigneur me montre trop clairement sa sainteté, comme à l'oeil nu, alors que pour un motif mystérieux, il la voile aux yeux de nombreux hommes de bonne volonté, chercheurs de Vérité.

 

Convertissez vous, et croyez en l'Evangile. Ne soyez plus sceptiques comme des fosses mais croyants comme des montagnes. Amen

 

L'Esprit n'aurait pu former le Christ avec une autre créature que Marie de Nazareth. Elle était  l'élue, la choisie, l'unique, la parfaite. Avec une autre, cela n'aurait pas marché.

Marie a été choisie parmi les créatures pour donner Dieu à toutes les autres. Dieu s'administre à l'homme sous la forme du Christ et c'est Marie qui a été prédestinée pour le donner.

Elle est la réponse de Dieu au grand gémissement que constitue la quête universelle de Vérité et d'immortalité.

 

Sorti de Marie, Jésus la chercha à nouveau dans l'Eglise qu'il constitua.

 

Sur la bonne nouvelle du Royaume vient s'écraser la multitude des mauvaises nouvelles qui montent sans cesse de la marche du monde.

A elle seule, elle leur fait contrepoids. La bonne nouvelle rend ce monde bon. Elle en fait lui même une bonne nouvelle.

 

Le Verbe s'est fait chair,

il habite parmi nous,

et il guérit.

Où est ce Verbe qui guérit?

Parmi nous.

Parmi nous? Mais alors comment le trouver?

Il y a son nom: Jésus.

Et il y a son corps: l'hostie

Grâce à ce nom et à ce corps, il est parmi nous, et aussi face à nous.

Parmi nous, et au milieu de nous, mais différent de nous.

Ce nom, ce corps forment un léger hiatus grâce auquel, nous aussi comme les apôtres

nous pouvons l'entendre

le voir de nos yeux

le contempler

le toucher de nos mains (1Jn1)

l'appréhender et, par lui, être guérit de toute maladie et toute infirmité, de toute souffrance, maladie et tourments: possessions, épilepsie, paralysies (Mt4, 23-24).

 

Parmi tous les saints, et dans le chatoiement de leurs couleurs diverses, il nous fallait une référence unique de la sainteté pour nous servir de repère. Dieu nous l'a donnée en Marie de Nazareth. "On reconnait l'arbre à ses fruits" est une parole du Christ qui exalte Marie au dela de toute mesure, puisque le fruit de Marie, c'est Jésus.

 

Que Dieu rende mon esprit ferme comme le roc, étroit comme le chemin, ardent comme le feu, fluide comme l'eau, doux comme l'huile.

 

Dans cette vie nous n'avons besoin de rien d'autre que l'Esprit Saint. Tout le reste est de l'intendance.

 

C'est d'en haut que vient la Joie

La Joie vient de l'Esprit Saint

L'Esprit Saint est Joie sans cause,

Car il est Joie en personne.

Puisque pour avoir la Joie

Nous cherchons des causes de Joie

Quoi de mieux que l'Esprit Saint

Lui qui est la Joie sans cause

éternelle et sans déclin?

 

Que font les gens quand ils n'ont rien d'autre à faire? Ils rentrent en eux même, s'interrogent, et plus ou moins explicitement, cherchent la Sagesse. Mais aujourd'hui, on a le home cinema pour éviter cela.

 

La piété est un cité paisible et douce prospérant à l'ombre des murailles du silence.

 

Tout homme est un iceberg. L'homme pieux d'autant plus. Tu ne distingues pas tout de suite sa gloire. Il se peut même que tu ne la distingues jamais. Tu penses avoir cotoyé un pauvre, tu as cotoyé un riche. C'était un homme pieux, caché avec le Christ en Dieu.

 

 

La piété, ou comment etre heureux même quand les magasins sont fermés.

 

 

Le Diable fascine, le Seigneur apaise.

 

Lever les mains au Ciel

recevoir l'Esprit Saint.

Le rejoindre dans son coeur,

le comtempler.

Le faire repasser sur le palais de son âme

le gouter.

Comme par un vin épicé, se laisser enivrer

Comme Marie fermer les yeux, se réjouir, exulter.

 

Les causes engendrent les effets, la tendresse engendre l'écoute.

 

Rejoindre son coeur, y rester. Creuser, creuser le rocher, chercher la source.

 

Etre saint, ce n'est pas aimer Dieu, c'est l'aimer plus.

 

On voit quand une personne parle depuis son coeur ou depuis son masque.

 

Ce que Dieu attend de nous, c'est que nous soyons dans notre coeur. C'est à partir de là, et avec lui, qu'il nous faut penser, agir, boire, manger, dormir.

 

La vraie vie est dans l'Esprit, mais nos coeurs s'apesantissent facilement.

 

Toute ma vie est semblable à une douce caresse, que le Seigneur m'administre au long du jour. Oui, il me fait sentir sa miséricorde en réalisant pour moi ses promesses de paix en faveur des hommes pieux. Ma tâche à moi, c'est de m'écarter de l'idole, et de proclamer, dans ma consécration "la part qui me revient fait mes délices, j'ai même le plus bel héritage". Sur ce sentier, Anne de Jérusalem et Marie de Béthanie sont pour moi des soeurs conseillères, des marraines.

Dieu semble me garder jalousement. J'entends revendiquer jalousement cette garde. Je veux rester eunuque, épouser sa Parole. Pour cela je veux bien souffrir et mourir.

 

Le Seigneur nous attend à l'intérieur de notre coeur pour nous y épouser et, en dot, nous faire le don de la Paix. Il nous y attend pour nous montrer son visage afin que nous voyons ce que nous sommes, car nous sommes semblables à lui.

 

Si l'Eglise ne m'aprétais la Parole et ne me l'administrait pas avec la cuillère de la liturgie, je ne saurais la manger.

 

La vertu favorise la communion, le vice l'agglomération. J'ai vu des hommes s'agglomérer,  s'alourdir et tomber.

 

Marie a été choisie parmi les créatures pour donner Dieu à toutes les autres.

Dieu s'administre à l'homme sous la forme du Christ et c'est Marie qui a été prédestinée pour le donner.

Elle est la réponse de Dieu au grand gémissement que constitue la quête universelle de Vérité et d'immortalité.

Sorti de Marie, Jésus la chercha à nouveau dans l'Eglise qu'il constitua

 

De Dieu, Marie est la corde vocale.

L'Esprit est le Souffle, Jésus la Parole, Marie la corde vocale.

Jésus est un iceberg, l'Esprit une banquise, Marie un brise-glace. Sa prière nous ouvre la Voie et nous fait pénétrer la Sagesse.

La sainte Bible dit de Marie "deux rayons sortent de ses mains, là se tient cachée sa puissance". Quels sont ces deux rayons? L'Ave Maria et le saint Rosaire d'une part, la médaille miraculeuse et son invocation d'autre part.

Marie est la porte des brebis. Nul ne peut entrer dans son Fils sans passer par elle. Celui qui entre sans passer par la porte est un mercenaire et un voleur.

 

Le secret de la sainteté: la conversion du désir.

 

 

Le secret du bonheur: passer de l'égocentrisme au christocentrisme. Ce n'est pas un grand déplacement puisque Jésus est au dedans de nous.

 

 

L'homme libre est celui qui jouit de la triple maitrise: de soi par la volonté, de la nature par la technique, de Dieu par l'Amour.

 

Quel est le muscle le plus saint? Celui du pouce, pour égrener le chapelet.

 

Le Christ c'est le Verbe fait chair, la Bible le Verbe fait texte, l'Eucharistie, le Verbe fait pain, l'Eglise, le Verbe fait peuple.

 

Si le Seigneur nous donne la prospérité et l'abondance, c'est pour que nous puissions méditer dans la paix les mystère de son amour, et trouver en cela un bonheur aussi parfait que possible sur cette terre, pas pour que nous en jouissions sans frein. Les ressources du Ciel sont illimitées, pas celles de la terre.

 

 

Tandis que je suis là, immobile dans une église face au tabernacle, je me dit "quelle incroyable chance d'être là, simplement, immobile dans une église, avec tout ce que cela implique en termes de repères spirituels, culturels, éthiques et moraux, de sentiment d'appartenance, de sécurité affective, d'espérance et d'orientation de vie, en un mot: de Salut. Matériellement, tout le monde pourrait en faire autant, et pourtant peu le font car ils n'ont pas trouvé le trésor de la Foi. Ils ne savent pas à quoi ça sert une église, ni comment s'en servir. Ils ne savent pas à quoi ça sert un Sauveur ni comment s'en servir. Alors, souvent, le désoeuvrement  les saisit et les conduit à la corruption de l'idolatrie.

Et je suis plein de reconnaissance en pensant à tous les efforts consentis par mes pères dans la Foi, mes prédécesseurs dans l'Eglise, pour que l'Evangile parvienne jusqu'à moi, ici et maintenant, depuis les premiers temps en palestine jusqu'à aujourd'hui à Paris, et que je puisse ainsi employer fructueusement mon temps libre à demeurer immobile, dans une Eglise, face au tabernacle de la Présence du Seigneur.

 

"Des profondeurs je cris vers toi Seigneur, Seigneur écoute mon appel. Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière". C'est depuis les profondeurs du coeur qu'il faut appeler le Seigneur, afin que dans ces profondeurs il vienne nous rejoindre. Si de là nous l'appelons, là il viendra, pour vivre caché avec le Christ en nous. Le coeur, c'est le trésor enfoui dans le champs de notre être. Si nous le trouvons, nous trouvons Dieu.

 

Tu sauveras ton âme dans la méditation. Change ton ennuie en désert, ton désert en méditation, ta méditation en tête à tête avec Christ, ton Christ en vrai sauveur, ton vrai sauveur en lumière et paix intérieure, ta lumière et ta paix intérieure en socle et pain de tes jours et de tes heures.

Le désert, c'est le parloir de notre prison, où ont lieu nos rencontres avec Dieu. Si nous voulons rencontrer Dieu, il nous faut aller au parloir. Qui ne sait vivre au désert et l'apprivoiser aura de la peine à demeurer dans l'alliance avec Dieu.

 

Le coeur c'est la cabine de pilotage de notre être. Si nous ne demeurons pas là,  nous sommes partagés en nous même et tombons souvent dans l'incohérence.

 

Bonté, bienveillance, magnanimité, fidélité.

Dans le désert, la louange divine est une source.

Rien qu'une source, permettant de se désaltérer, de se rafraichir et de faire pousser quelques semences.

Il faut être patient avec le Seigneur: au temps voulu, la source se changera en fleuve et le désert en cité de joie.

 

Comment échapper à l'orgueil? Quand on le chasse par la porte il revient par la fenêtre, et même quand on maitrise la langue de Dieu, il est un accent qui continue de se faire entendre. C'est pourquoi il faut être magnanime envers ce défaut plus encore que pour les autres.

 

Une différence culturelle est une entaille dans le tissu social qui s'infecte rapidement si elle n'est recouverte du baume de la magnanimité spirituelle. Il faut méditer cette parole: "qui ne rassemble pas avec moi disperse" et voir quels sont les pôles de nos communions. Car tout père et toute mère ne donne pas l'Esprit Saint.

 

Le péché est à la base de tout problème et la sainteté à la base de toute solution. Est ce naïf de dire cela? Parce que c'est trés apaisant en tout cas. Et "tu t'agites et tu t'inquiètes pour bien des choses, une seule est nécessaire"?

Si seulement nous pouvions faire de la souffrance une amie...

Cette vieille sagesse de la croix...

 

Un moine c'est le témoin d'un mode de vie intégralement écologique qui a la gratuité pour centre.

Son utilité écclésiale et sociale, c'est cela: ne servir à rien.

La vie du moine est à l'image du temple de Sion: au coeur se trouve le saint des saints, et dans ce saint des saints il n'y a rien, et ce rien c'est Dieu.

Je crois qu'un moine doit toujours garder à l'esprit que sa couronne c'est la gratuité et sa gloire, de ne servir à rien.

 

J'ai apperçu dans une vision les constitutions parallèles du royaume de Dieu et de celui du diable.

Cela se fait sur des modes de relation différents. Celui de Dieu est fondé sur le respect, celui du diable sur la domination.

L'esprit mauvais: intransigeance, médisance, violence, sectarisme et confusion.

Recouvrant tout cela, un charme qui le rend attirant.

Tout ce qui brille n'est pas or.

 

Un tel esprit est comme un élastique: à tout moment il peut te péter à la gueule, et tu ne sais jamais quand. Alors tu n'arrives pas à te détendre.

L'esprit faux: tu crois qu'il t'a aimé, il t'a méprisé. Il le fera savoir dés qu'il se trouvera en présence d'autres esprits comme lui.

Sa bouche médisante dispose de la réputation d'autrui comme d'une chose qui lui appartient.

Un éléphant sur un nid de fourmis, telle est une bouche médisante: toutes les secondes elle tue quelqu'un et ne s'en rend pas compte

 

"'Ainsi, c'est par un baiser que tu livres le Fils de l'Homme?"

Ce sont souvent les mêmes bras qui embrassent et qui étouffent

les mêmes mains qui caressent et poignardent

les mêmes bouches qui flattent et qui tuent.

L'amour est un feu qui embrase sans consumer

L'amour se déploie dans la chasteté

Une juste distance, qui réchauffe sans bruler.

 

L'amour est don, pardon, compassion, service, et surtout RESPECT.

 

 

Fonder ses relations sur un respect profond, la miséricorde, la gentillesse, la faiblesse et la pauvreté. En imaginant cela, je me disais qu'une telle personne devait posséder la création. Alors me sont revenues en mémoire cette parole de Jésus "heureux les doux, ils possèderont la terre"

Tais toi, ô mon âme! Le temps que tu passes à juger, passe le plutôt à bénir!

Dis lui, ô mon âme, dis lui: je ne suis peut être pas trés drôle mais je suis celui que tu as.

Dis lui, ô mon âme, dis lui: tu es un être, voulu par Dieu, trés précieux.

Courtoisie et piété, humilité et magnanimité, vérité et miséricorde.

 

 

Mais qu'a donc le pauvre en ce monde?

Dieu.

Qu'a donc le pauvre en ce monde?

La meilleure part.

Si c'est comme ça, ca vaut le coup de s'appauvrir.

 

Je renonce à toutes mes richesses pour cette part.

S'appauvrir plus pour gagner plus.

 

Ouvrir la sainte Bible et la lire, c'est comme regarder son visage dans un miroir.

 

Il y a deux petits sentiments qui naissent dans mon coeur, et je les vois promis à un grand avenir, et je demande à Dieu de mettre tous ses ennemis sous le marchepied de leur trône: la louange et la crainte, non seulement vis à vis de Dieu, mais aussi, et c'est la nouveauté, vis à vis de ses créatures.

Qui suis-je, moi, pour oser prendre la parole et prétendre enseigner? Je ferai mieux de me taire, d'admirer et de me laisser instruire.

 

L'Esprit nous a donné le Verbe par Marie.

Par elle aussi le Verbe nous donne l'Esprit.

 

L'Esprit nous a donné le Verbe par Marie pour que le Verbe le donne à nous.

Le Verbe nous donne l'Esprit par Marie pour que l'Esprit, avec nous, lui forme un corps.

Ainsi, en Marie, Dieu le Père joint ses deux mains comme pour une prière.

 

L'Eglise est la houlette du bon berger, le prolongement de sa main.

C'est par elle que Jésus est vraiment Emmanuel.

 

Rien n'est stimulant et vivifiant comme la Vérité. La Vérité est le pain de l'esprit et le vin de l'âme.

 

L'avènement du Fils de Dieu par la nativité et son départ par l'ascension a été comme le flux et le reflux d'une vague de divinité sur le monde. A quoi cela nous avance t-il, puisque la vague, par l'ascension, a reflué dans le Ciel d'où elle était venue? Cela ne nous avancerait à rien si la vague, en partant, n'avait laissé une perle sur la plage. Cette perle c'est l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique qui contient, incorruptible, une goutte de l'océan de la divinité.

 

Avec Jésus, Dieu, par Marie, nous a donné un point de convergence et une bonne raison de nous réunir. En cela, déjà, il nous sauve. Mais il lui a plu d'aller plus loin, et d'habiter lui même cette réunion, pas seulement de  manière symbolique par le mémorial, mais de manière corporelle par le Sacrement.

 

En appliquant une forme de pensée cartésienne au salut chrétien, c'est à dire en retranchant tout ce qui est incertain pour arriver au segment de certitude le plus concentré possible, je me dit que l'opération que réalise l'Eglise pour accomplir notre salut, c'est de nous délivrer de la solitude. Solitude extérieure d'une part, mais surtout solitude intérieure.

C'est un mécanisme en trois temps: 1) nous donner une bonne raison de nous réunir ("vous ferez cela en mémoire de moi").

2) nous donner des instruments  pour favoriser nos rencontres. C'est l'Eglise institution comme "récipient" et les fruits du Saint-Esprit comme catalyseurs: amour, joie, paix, bonté, bienveillance, magnanimité, fidélité, douceur, maitrise de soi.

3)En venant habiter cette communion, s'y plonger, afin de la parfaire, la sanctifier, diviniser, éterniser et accomplir.

C'est en cela qu'individuellement il parfait notre salut en délivrant entièrement de la solitude par la libération intérieure. En effet, Dieu seul peut venir habiter avec nous l'intégralité de notre personne, jusque dans ses intimes profondeurs, puisqu'il nous a fait pour cela. Si une créature le fait à sa place c'est de la possession.

 

Si Dieu nous demande d'aimer notre prochain, c'est à dire de l'acceuillir en nous, c'est parce qu'il ne veut pas être séparé des siens en venant habiter en nous. Il est passionnant de considérer que ce commandement de l'amour du prochain s'applique à toutes les créatures, donc aussi à celles qui sont dans la gloire de Dieu, les saints de l'Eglise triomphante, à commencer par la vierge Marie, qui est la créature avec laquelle Dieu est uni le plus intimement.

Si Dieu ne veut pas être séparé des siens en venant habiter chez nous, c'est valable à plus forte raison avec Marie.

 

Il y a des misères qui ne se peuvent soutenir que les mains gantées de Dieu.

 

Plus que jamais je comprends cette Parole de l'Ecriture merveilleuse: "Dieu est pour nous un refuge". Il garde nos esprits, nos coeurs et nos corps. Nos esprits de Sigmund Freud, nos coeurs des idôles, nos corps de "la flèche qui vole au grand jour" (ps90). Gloire, gloire à Dieu!

 

En découvrant les Paroles de Dieu, le coeur humain rugit de plaisir. On se lasse de tout, sauf de Dieu.

 

Quand il y a quelque part de la brillance humaine, c'est elle qui s'impose à la vue.

Quand il n'y en a pas, ce que l'on apperçoit, c'est la vraie lumière de Dieu, fine et discrète.

Lorsqu'on se laisse glisser dans la pauvreté spirituelle, à la fin on touche un sol, et ce sol, c'est la gloire de Dieu.

Courage! Confiance! Le Ciel et la terre sont remplis de cette gloire! Elle ne nous manquera jamais, même au coeur de la nuit!

 

Bénis, ô mon âme, bénis! Bénis pour ne pas perdre de temps à juger, maudire et condamner! Si une créature existe, c'est parce que Dieu l'a voulue, et si tu penses pouvoir la juger tu es dans l'égarement. Qui es tu, toi qui critiques l'oeuvre de Dieu? Aussi mon âme, pour trouver la paix que nous cherchons, renonçons à la jalousie. Apprenons plutôt à nous réjouir du succés des autres.

Soyons gentils. La gentillesse est un sol nu sur lequel fonder une ville. La gentillesse est le fondement de la cité de Dieu. Soyons gentils et contentons nous de l'être.

Autant l'aumône est la preuve du détachement des richesses matérielles, autant le silence est la preuve du détachement de soi. Il est plus facile de renoncer à une grande fortune qu'à un pouvoir de séduction. Moi, on me dit souvent que je suis gentil. Si vraiment je le suis, je me contente de cela et c'est la gloire des gloires.

 

Il existe une manière d'être, en dehors de Dieu. C'est une manière de communion temporaire, d'affectivité précaire, où l'instance finale est le moi. On se prend pour Dieu, en compagnie d'autres qui se prennent pour Dieu. Forcement, ça ne peut pas marcher.

La communion existe mais elle n'a pas de corps. Elle ne dure pas, s'effrite et se divise, de plus en plus morcelée. Puis vient la désillusion, l'amertume, le mépris, la haine, la méchanceté, la cruauté, la barbarie, l'homicide, l'anarchie, et finalement, le chaos.

 

Les promesses de Dieu sont dans la nature. La nature nous les chuchote.

 

De quoi nous sauve Jésus Christ? De Sigmund Freud.

 

 

La sainte Bible est pour le monde des morts comme une ancre solide au monde des vivants.

 

Nous n'avons que deux choses à dire au Seigneur: merci, et pardon. Quand on considère que Dieu est Amour on dit "merci". Quand on considère qu'il est Vérité on dit "pardon".

 

Le petit est élevé par l'Amour du Christ. Le grand est abaissé par sa domination. Ainsi, dans le Christ, le petit et le grand se rejoignent, et le petit jouit auprés du grand d'un droit opposable à l'amour. Si le grand cherche à dominer le petit, gare pour lui à la domination du Christ! Le petit peut lui dire "malheur à toi si tu n'annonces pas l'Evangile!".

Dieu est le protecteur des faibles. La balance de son amour rétablit l'égalité entre les êtres.

 

Lumière incomparable  du Christ qui éclaire le corps de l'Eglise depuis l'intérieur et se reflète depuis elle sur le monde.

Puissance incomparable de l'Eglise romaine, quand elle lance ses jets par delà le grand fleuve.

La tour Eiffel faisant tournoyer ses rayons de lumière me fait penser à l'Eglise romaine, "colonne et support de la Vérité"

 

Braquages et contre-braquages: l'Esprit-Saint est un gyroscope.

Bosses et creux: l'Esprit-Saint est une suspension oléopneumatique.

 

Dieu a rédigé la sainte Bible avec l'Esprit Saint comme encre et les prophètes comme stylos.

 

 

Le culte catholique est si parfait, avec sa petite hostie au centre, que je ne comprends pas que tout le monde ne s'y rallie pas.

 

Je connais une chose parfaite sur la terre, une seule: le culte catholique.

Bien des créatures ou associations de créatures, portées par leurs charismes personnels, se sont élevées vers Dieu, dans les hauteurs, mais, grisées par leur propre rayonnement, elles se sont enflammées d'orgueil et sont tombées du Ciel, comme l'éclair. Seule l'Eglise, dans son ennuyeuse banalité, est parfaite, sainte et immaculée. Elle est vraiment la colombe du Seigneur, cachée au creux du rocher, douce et roucoulante. Il existe une troublante analogie entre l'Eglise et Marie.

"Il y eut des noces à Cana, en Galilée. Marie, la mère de Jésus était là. Jésus aussi était invité, avec ses disciples".

 

1ère étape: demander à Dieu le dépouillement spirituel pour mieux recevoir la richesse de l'onction de sa Grâce.

2ème étape: ne pas tirer la tronche quand il nous éxauce.

 

Il y a quelque chose qui me donne beaucoup de joie, c'est de penser que ce que je ne comprends pas du Seigneur aujourd'hui, je le comprendrai demain.

 

Je prie le Seigneur de donner des ordres à son épouse, mon âme. A moi, elle n'obéit pas.

 

Physiquement, les humains sont à peu prés tous semblables. Spirituellement, ils sont aussi différents que les différentes espèces d'animaux. De la viennent beaucoup de confusions.

 

Mille façons de mourir, une seule façon de vivre.

 

Jésus nous a aimé avant de nous créer et il nous a créé pour nous aimer.

 

Il faut planifier sa vie sur le Christ. Voilà la prudence, voilà le plan. Nos vies sont faitres pour trouver leur sens dans la communauté christique. Car la vie c'est le Christ et le Christ c'est la communauté rassemblée par les sacrements. Il y a dont trois niveaux d'appartenance communautaire: 1) l'humanité. 2) l'Eglise. 3) la communauté particulière, soit religieuse, soit familiale.

Seule la vie relationnelle peut donner sens à l'existence.  Nous avons plusieurs réseaux relationnels, mais pour unifier tout cela, il nous faut une relation privilégiée, fondée sur la fidélité, qui serve de colonne, de fil rouge. Cette relation, c'est celle que nous avons avec le Christ, par le biais de l'Eglise. Sans cela, tout est incertain, et nous vivons dans la précarité et l'anxiété.

Jésus COLONNE VERTEBRALE de nos vie.

Jésus c'est Dieu avec nous. L'Eglise c'est Jésus avec nous. La communauté c'est Jésus avec moi.

Dieu prend plus de plaisir à la louange assoupie d'une communauté qu'à celle ardente d'un franc tireur. Car Jésus est venu non pour être adoré, mais pour nous rassembler.

On est sauvé par notre appartenance de corps, d'âme et d'esprit à l'Eglise. On appartient à Dieu dans la mesure où l'on appartient à l'Eglise. Nul ne va au Père sans passer par le Fils. Nul ne va au Fils sans passer par l'Eglise. Qui rassemble en dehors de moi disperse. Dieu et l'Eglise c'est tout un.

De manière ordinaire, on parachève son appartenance à l'Eglise soit par le mariage, soit par l'intégration d'une communauté religieuse. C'est ainsi que l'on vit jour et nuit sous le regard du Christ, sans jamais s'y soustraire.

Dieu règne et sauve par le Peuple. Il est difficile de bien saisir le rôle central de l'Eglise catholique romaine dans l'économie de la nouvelle alliance. Sans elle, l'action salvifique de Dieu n'aurait rien de concret. L'Eglise catholique n'est pas simplement une communauté religieuse mieux organisée que les autres. Elle est vraiment divine.

 

Plaisante est la consommation des créatures, plus plaisante celle du Créateur.

 

Dieu n'a pas dit "aime ton copain comme toi même", mais "aime ton prochain comme toi même".

Jésus dit "quitte ton copain pour mieux aimer ton prochain. En ton copain, tu t'aimes toi même, en ton prochain, tu aimes le Christ".

Jésus dit "des prochains tu en auras toujours, des copains tu n'en n'auras pas toujours. Si tu veux demeurer dans l'Amour, aime et sers ton prochain plutôt que ton copain".

Jésus dit "ton prochain, c'est d'abord celui qui soufre, ensuite celui avec qui tu ne t'entends pas, ensuite seulement, s'il reste de la place, ton copain."

Jésus dit encore "renonce à l'amour de ton copain pour l'amour de ton prochain et, je te le dis, tu en auras au centuple, avec des tribulations et, à la fin, la Vie éternelle.

 

Un véritable ami, c'est quelqu'un qui te dit: si tu veux te rapprocher de moi, rapproche toi de Dieu.

 

Parfois, la nuit, je me réveille en sursaut, puis je me rendors en disant "ouf! je suis catholique!"

 

Je me rends compte que je n'ai rien de mieux à faire pour sauver le monde que d'aimer l'Eglise, elle qui est le seul espoir du monde.

Aimer l'Eglise, aimer le Message de Dieu, aimer l'Eucharistie, aimer le prochain, en un mot: aimer le Christ, voilà comment servir le monde.

 

Pour une vie communautaire plus harmonieuse, je dois redécouvrir l'usage de ma cellule. C'est là que doit être un frère quand il n'a rien d'autre à faire. Même la chapelle ne doit pas être utilisée outre mesure pour un usage personnel.

Dans les lieux impartis aux activités communautaires, Dieu fait vivre une onction pour la communauté. L'onction particulièrement adaptée à chacun des frères, Dieu la fait vivre dans sa cellule. La cellule, c'est la part personnelle de chaque frère dans l'espace de la maison commune. C'est là que Dieu veut aimer et sanctifier chaque frère en particulier.

Un homme ne peut rien s'attribuer qu'il n'ait reçu du Ciel. De même, un frère ne peut rien s'attribuer qu'il n'ait reçu de la communauté. Et voici ce qu'il reçoit: les activités communautaires dans les lieux communautaires, les activités extérieures agréées par le supérieur, et, pour le reste du temps, sa cellule.

 

Dans la vie religieuse, mieux vaut la persévérance que le coup d'éclat.

Un bon religieux, ce n'est pas celui qui est habile en oeuvres ou en paroles mais celui qui aime sa communauté telle qu'elle est.

 

Par ses commandements, Dieu fixe des limites à nos limites.

 

L'Eglise est  la réunion de ceux qui ont déjà bien entamé leur Salut et qui se rassemblent pour le parachever.

C'est la toute dernière étape de la Victoire, un peu comme la zone de réparation pour un buteur.

Tout ce que nous avons à faire, c'est de manifester la gloire du Seigneur dans des oeuvres grandes, petites ou même cachées, selon la mesure que nous recevons du Ciel, sans rien nous attribuer.

 

Le plus beau poême ne vaut pas les noms de Jésus et Marie.

Le plus beau tableau ne vaut pas le Saint-Sacrement.

La plus belle symphonie ne vaut pas la foi catholique.

 

Rapports humains: le Seigneur est bien plus dans le côte à côte que dans le face à face.

 

La sainte Bible nous est donnée pour faire le bonheur de notre vie. Matériellement, elle est casiment gratuite, mais spirituellement, il y a un prix important à payer: celui de la Foi, et de la conversion.

 

Se confesser c'est reconnaitre la souveraineté de Dieu.

Se confesser, c'est manifester de la manière la plus claire possible que l'on ne consent pas au péché que l'on commet.

Se confesser c'est mettre la plus grande distance imaginable entre soi et son péché. On s'écarte plus de son péché en le confessant au prêtre qu'en y résistant victorieusement.

Voilà ce que fait notre Dieu!

 

La chasteté consiste à mettre suffisament de distance entre les différents pôles d'une relation pour que le Seigneur puisse y régner. Seul le sacrement de mariage permet à des créatures de ne faire qu'une seule chair sans que Dieu ne soit purement et simplement jeté dehors. C'est lui qui ouvre à une créature le coeur d'une autre, qui est le domaine de Dieu.

 

Le mariage est conforme à la nature humaine, l'union libre ne l'est pas.

Ce qui est naturel pour les animaux, c'est d'aller ensemble sans être marié.

Ce qui est naturel pour les humains, c'est de se marier pour aller ensemble, et ceci pour deux raisons.

D'abord parce que l'homme, contrairement aux animaux, est doué de raison et de libre arbitre. C'est donc librement qu'il lui faut s'accorder à la volonté de Dieu, contrairement aux animaux, qui n'ont pas le choix puisque Dieu règne sur eux par l'instinct. Le mariage est alors le moyen pour deux créatures humaines voulant s'unir en une seule chair et habiter le coeur l'une de l'autre de manifester leur consentement à la souveraineté de Dieu sur l'intimité de leur union, seul façon de la porter jusqu'à son plein épanouissement (rappelons que Dieu est Amour).

Dieu règne sur les unions animales en leur imposant des saisons. Il règne sur les unions humaines en leur proposant le mariage.

Ensuite, parce que les hommes sont naturellement faits, du fait de leur nature intelligente et aimante, pour se constituer en société complexe et ordonnée, et que la famille est la "cellule de base de la société" comme dit l'Eglise. Ainsi l'homme, pour vivre et s'épanouir, a besoin d'une société épanouie et solide et la société, pour vivre et s'épanouir, a besoin de familles épanouies et solides. Or, une famille, pour être épanouie et solide, a besoin d'un autre fondement que le simple "gouzi-gouzi" des parents qui, statistiquement, ne dure guère plus de deux ou trois ans. Le sacrement de mariage est ce fondement inébranlable sur lequel une famille est fondée. Ainsi, le projet des époux chrétiens n'est pas de se renifler le derrière, ni même de "faire des enfants", mais de faire fructifier ENSEMBLE ce sacrement qu'ils ont reçus ENSEMBLE, et qui sera pou eux fontaine d'amour et de vie, d'où jaillira des enfants et des fruits du Saint-Esprit.

Par le mariage civil, deux amoureux manifestent que leur amour ne concerne pas qu'eux même mais toute la société à laquelle ils doivent tant. Par le mariage religieux, ils manifestent en outre que cet amour ne vient pas d'eux même.

Ainsi le mariage, à l'instar de toutes les prescriptions divines, pose des limites à nos limites, en l'occurence à celles qui jugulent notre capapcité à aimer.

"Il y eux un mariage à Cana en Galilée. L'Eglise était là. Jésus aussi était invité, avec ses disciples".

 

Je suis amoureux de la religion catholique. Elle est plus belle que toutes les femmes. Je veux l'épouser.

Belle dans sa robe d'austérité. Eternelle et sacrée. Parfaite, immaculée. Je veux l'épouser.

Je l'aime. Elle est tout pour moi. Austère et désertique. Comme Dieu, sa beauté est cachée. Dieu la maintient, elle est inébranlable. Je ne veux jamais la perdre. Je veux me perdre en elle, plutôt.

 

Si Dieu était un aliment et le monde un corps, l'Eglise serait un estomac.

 

La Foi se rattache au message de Dieu, l'Espérance à sa promesse, la Charité a sa personne.

 

La Vérité est salée. L'Amour est sucré. Dieu est sucré-salé.

 

Trois conditions pour bien jouir du bonheur: 1) L'obtenir par des voies de justice.

2) Le recevoir dans l'action de grâce.

3) Ne pas s'y attacher

 

La Parole de Dieu est le tuteur autour duquel s'enroulent nos pensées. Ce que je pense aujourd'hui c'est ce que je vivrais demain, ce que je serai aprés demain.

Le siège du combat spirituel, c'est le coeur, c'est à dire la pensée. Ce que nous pensons aujourd'hui, c'est ce que nous vivrons demain, ce que nous serons aprés deman. Il faut mettre une garde à ses pensées, briser les mauvaises contre le Christ. Le péché est tapi à ta porte, sauras tu lui résister? Si dans le monde on a découvert l'efficacité de la pensée positive, combien plus puissante est la pensée chrétienne, et la louange du Créateur!

Quel meilleur moyen pour s'assurer une bonne pensée que de l'attacher à celle de Dieu, c'est à dire le Christ, c'est à dire la Foi catholique?

 

Il faut commencer par le commencement.

Celui qui se veut bâtir une maison commence par lui choisir un terrain.

Celui qui veut construire une existence commence par lui choisir un sens.

Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur, et là où est ton coeur, là aussi sera le fondement de ton être, et là où est le fondement de ton être, là tu reviendras sans cesse, pour tenter de ne pas mourir.

Celui qui a Dieu pour fondement, celui-là seul peut marcher sur le lion et le dragon.

 

Notre vie doit être un édifice dont la prudence est l'architecte. Les voies que nous suivons aujourd'hui, où nous mèneront elles demain? En raisonnant ainsi, on voit bien  que c'est la prudence elle même qui nous commande de fonder notre vie sur la Parole de Dieu. On pourrait dire que la prudence est un architecte qui ne construit que sur Dieu.

 

Je commence à désespérer d'épuiser la Parole de Dieu. Plus j'essaye, moins j'y arrive.

 

La Sagesse est un Vin léger. Il faut en boire beaucoup pour en être grisé. Au contraire, la folie est une liqueur capiteuse.

Dieu a inventé l'alcool, le Diable l'alcoolisme.

 

Le Diable dit "avec moi, tu seras heureux les dix prochaines secondes de ta vie". Jésus dit "attends plutôt la onzième".

 

On est bien plus rebel en observant la loi de Dieu qu'en se faisant des tatouages. Bien plus rebel avec la chasteté qu'avec le libertinage.

La sainteté est ce qui rend l'humanité fiable, le péché ce qui la rend friable.

Une vie sans espérance est comme un voyage sans but: une errance que l'on s'efforce de rendre agréable.

L'Eglise est un nuage de feuilles poussées par le Saint-Esprit. Chacune virevolte à sa façon, mais toutes vont dans la même direction.

La discipline est ce qui permet de faire le lien entre l'écoute de la Parole de Dieu et sa mise en application dans la vie concrète. Sans elle, l'attrait des créatures est plus fort.

Le catholicisme est par excellence la religion de la philantropie divine

Consacrons au coeur de Jésus notre appétit de vivre et le besoin d'expansion constant de nos esprits.

La volonté est le général en chef des armées spirituelles. C'est elle qui rassemble les troupes pour le combat.

Quand la mer du péché se retire, le marais de la honte affleure.

Ma constance religieuse c'est ma médaille miraculeuse. Elle est une prière constante que je porte autour du cou.

Chacun va son chemin et la société se délite. L'Eglise reste témoin de l'unité possible entre les hommes. Tous les dimanches, nous mangeons tous ensemble à la même table.

Joie de la Joie.Le plaisir sensuel, c'est un bébé-Joie. Il n'y a pas de joie plus authentique que celle qui passe par le corps.

La Foi donne au croyant l'oeil et l'aile de l'aigle. L'incrédule est une taupe qui rampe et qui creuse.

On ne laisse pas les enfants jouer avec un fusil. Pourquoi les laisse t-on jouer avec l'amour?

En réalité ce qui nous charme dans la nature ne vient pas de la matière mais de la gloire de Dieu qui transparait à travers elle. Sachant cela, nous devrions nous précipiter à l'adoration de l'Eucharistie, qui est la substance même de ce Dieu dont la contemplation nous rend heureux. Et pourtant...

Ce qui est curieux, c'est que dans la nature la gloire de Dieu est partielle mais manifeste, tandis que dans l'Eucharistie elle est complête mais cachée.

 

Vivre, c'est marcher constament face au vent. C'est pourquoi le combat ne s'arrête jamais vraiment.

Grâce à l'Eucharistie, la main de l'homme peut faire ce que l'univers entier ne peut pas: contenir Dieu.

Il faut l'amour d'un Dieu pour inventer cela!

L'Eucharistie, c'est l'amour en pastille.

Petite annonce: Dieu de l'univers recherche personnes respectant loi morale pour construire monde meilleur.

Il est trés intéressant d'apprendre à discerner les esprits. Parmi ceux-ci, celui qui possède le principe universel d'unité "Jésus-Eucharistie" est le plus fort. Vraiment, celui qui est juché sur les épaules de l'Eglise universelle domine tout du regard.

Aimer l'Eglise est la meilleure façon d'aimer Dieu concrètement. C'est aussi la meilleure façon d'aider le monde. Car ce ne sont pas de belles paroles ni même de bonnes oeuvres qui vont sauver le monde, mais la grâce du Christ ressuscité, qui vient combattre le péché à la racine. Et la grâce du Christ réssuscité passe par l'Eglise et ses sacrements. Dans les sacrements, le Christ administre aux hommes sa victoire sur la mort, et il le fait par l'Eglise.

Contre le démon, Dieu a envoyé un corps, celui de Jésus, mais cela n'a pas suffit. Alors il a envoyé un peuple. Quand il regarde le peuple chrétien, Dieu dit "mon Fils!"

Puissions nous dire un jour "je suis une réalité animée par Dieu".

Ce qui se passe lors de la confession, le Christ l'a acquis au prix de ses immenses souffrances et de sa mort. En apparence c'est tout nul mais en réalité, quel miracle! La pratique régulière de la confession est nécéssaire pour poser une réflexion juste sur les réalités spirituelles. Elle "nettoie notre conscience des oeuvres de mort", faisant d'elle une lunette fiable pour scruter le Ciel.

Par les sacrements agissant dans la matrice de l'Eglise comme dans un utérus, Dieu se donne des enfants, en offrant aux hommes une nouvelle naissance. Les hommes nouveaux, enfants de la résurrection, ont Dieu pour père et l'Eglise pour mère, et ils sont tous frères, pour la vie éternelle.

Dans le processus de sanctification de l'humanité mis en oeuvre par la Grâce divine, l'homme est un ovule, l'Eglise un utérus immaculé, et l'Eucharistie un spermatozoïde divin.

Prière devant le tabernacle: "Que l'esprit de Dieu répandu en plénitude dans l'Eucharistie m'habite selon la mesure qui m'est impartie."

Le plus difficile, en situation de deuil c'est de lutter contre l'insoutenable légèreté de l'être. Sincèrement ou pas, il faut pleurer les morts. Dieu le veut, c'est dans l'ordre des choses.L'effusion de larmes est la meilleure oraison funèbre. Tel un autre baptême, elle font passer le défunt dans la lumière éternelle.

Si on veut la paix du coeur, il faut accepter de ne pas plaire à tout le monde et ne chercher à plaire à personne, et pour cela, s'arracher aux créatures et s'attacher à Dieu seul. Comment trouver le bonheur en cherchant la gloire qui vient des créatures au lieu de chercher celle qui vient de Dieu seul? Les hommes sont égoïstes, je le sais puisque j'en suis un.

 

Il n'est pas possible d'anihiler ce besoin de plaire qui nous fait pourtant tellement souffrir, car il résulte de notre nature relationnelle. On peut toutefois le réorienter, en renonçant à séduire les créatures par les actions perverses de la vanité pour s'efforcer de plaire à Dieu par les bonnes oeuvres de la vérité.

Puisque limité, l'homme a un besoin naturel de se compléter. Soit il tente de trouver une réponse à ce besoin auprés des créatures, limitées comme lui, et c'est une quête sans fin et sans issue, soit il se tourne vers la plénitude de Dieu et c'est le vrai repos. Malheureusement, la première option est celle qui se présente à lui de manière immédiate, et qui s'impose même de manière impérieuse. C'est pourquoi l'homme a besoin de rentrer en lui même et de réfléchir.

En dehors de Dieu c'est la précarité. Et Dieu et l'Eglise c'est tout un. Il est loisible de s'allier aux créatures, mais pour la gloire de Dieu, et selon les rêgles de l'Eglise, dans la chasteté et la prudence.

Vraiment on a tout intérêt à investir notre irresistible dynamique d'expansion dans les réalités spirituelles qui sont infinies, plutôt que dans les réalités physiques qui sont limitées et finies. Mais l'attraction des corps est si forte!

Il faut fréquement invoquer Dieu et la sainte Vierge contre la convoitise de la chair et des yeux, afin d'accéder à la bienheureuse paix de la mortification universelle des sens et pouvoir nous concentrer sur l'unique nécéssaire qui apporte le Salut.

Il nous faut comprendre et accepter une bonne fois que ce qui stimule nos sens un instant ne peut constituer le socle d'une vie vraiment humaine, digne et heureuse. Nous ne pouvons vivre pour le court terme. Traversons donc cet écran de fumée pour passer du monde de la vanité à celui de la vérité, du camps des jouisseurs à celui des bâtisseurs.

Infiniment variée est la beauté plastique des femmes, et on ne s'en lasse pas.Toujours, apperçue du coin de l'oeil, elle nous met en alarme. Alors il nous faut lutter contre l'intrusion du désiir, car, certes, nous n'en pouvons rien avoir. Au plus, et avec toutes les contraintes que cela implique, nous ne pouvons en avoir qu'une seule parmi elles toutes. Etonnantes sont les oeuvres du Seigneur, et la continence est la clé de l'harmonie du cosmos.

Si nous nous lions à une femme, que ce soit pour la gloire de Dieu et non simplement pour le désir.

Unicité du berger de lumière. Multiplicité des bergers de ténèbres. Ils te guident vers les antres du péché, là où un instant parait une éternité.

Toujours cette attraction de la vanité...

 

Que l'Esprit du Seigneur m'en délivre à jamais!

De ténèbre en ténèbre ou de gloire en gloire.

La vanité tuera les vaniteux.

Quel que soit la beauté d'une créature, la Vérité est plus belle qu'elle, et beaucoup plus fidèle.

L'Amour conjugal: un homme et une femme qui s'engagent dans l'intégralité, une vie commune qui se construit dans la fidélité, un amour qui s'épanouit dans la piété, une famille qui s'agrandit dans la fécondité, le tout pour la gloire de Dieu et le salut de l'humanité.

En ce faisant notre vis à vis éternel et universel, Jésus-Eucharistie nous sauve d'une vie privée de sens. Un vis à vis donne toujours sens à la vie.

Le coeur tendre produit des larmes qui plaisent à Dieu. Le coeur tendre attire à lui des amis en cercles concentriques. Le coeur tendre rayonne l'amour et cela plaît à Dieu. Le coeur tendre est heureux: il compte pour les gens de sa maison, et l'amour pense à lui. Le coeur tendre...Si j'avais un coeur tendre, j'embrasserais le jour, j'embrasserais la nuit, je compatirais, je serais VIVANT!

Connaitre Jésus et Marie comme couple royal de l'univers donne à la Création tout son sens et son visage. La Création ce n'est pas n'importe quoi ni tout ce qu'on veut, c'est le royaume de Jésus et Marie, fait à leur image. De même, croire à la résurrection de Jésus et Marie, prélude à la notre, cela change notre regard sur le monde. Dés lors, l'optimisme n'est plus une faiblesse, et nous pouvons nous permettre d'être simples.

Jésus-Christ réssuscité dans le monde, Jésus-Christ ressuscité dans l'Eglise, Jésus-Christ ressuscité dans le monde, Jésus-Christ ressuscité dans nos coeurs.

La Joie de ma vie, la joie intime de mon coeur, ce qui me fait trésaillir d'allégresse, c'est l'Eglise existe, et qu'elle est véritablement le corps mystique du Fils de Dieu. Oui, vraiment, je préfère épouser l'Eglise qu'une femme. En elle, point de beauté physique, puisqu'elle ne peut être circonscrite, maiis une beauté spirituelle et morale infinie.

Notre vie est faite pour le Seigneur, qui en est l'alpha et l'omega. C'est pourquoi il vain de dire "augmente ma vie" sans ajouter juste aprés "et tourne nous vers toi". Nous sommes faits pour le Seigneur. Toute vie vient de lui, et retourne à lui.

Sanctifier, c'est un verbe d'action qui ne s'applique qu'à Dieu seul. Cela signifiie "augmenter la vie".

La vie n'est pas un phénomène statique, c'est un mouvemen, un écoulement.

Un mouvement, cela doit être orienté.

Cela signifie que pour qu'une vie soit intense, elle doit tendre vers un but.

Si on veut que le degré de notre vie soit élevé, il faut lui donner un but d'une valeur élevée.

Si on veut qu'il soit infini, il lui faut un but d'une valeur infinie.

Seule la louange divine répond à ce critère.

Plus Dieu augmente ma vie plus je le loue, et plus je le loue, plus il augmente ma vie.

La Paix a peu de vrais amis dans le monde.

On ne peut acceuillir la paix sans son prince, qui est le Christ. Car la paix est faite pour l'adoration du prince. C'est elle qui lui donne tout son sens et sa saveur. Sans l'adoration de son prince, la paix est rébarbative.

La greffe ne prend pas, de la paix sur l'esprit du monde, superficiel et agité.

La paix n'est pas un état statique, c'est une force active et conquérante. Le dynamisme de la paix, c'est l'adoration du Christ.

Il ne suffit pas de vouloir la paix, il faut encore renoncer avec détermination à la guerre et à tous ses avantages.

En fin de compte la paix n'a qu'un ennemi mortel, et c'est la guerre elle même.

L'Esprit-Saint est l'eau de l'âme.

La Vérité est un roi en éxil.

Quelque part il existe un royaume où tout n'est pas irrémédiablement destiné à vieillir et à périr, mais où la vie continue et s'épanouit sans fin. Jésus-Christ nous montre la voie. C'est lui le vainqueur du monde, avec Marie.

Ne pensons pas aux souffrances éternelles qui attendent ceux qui refusent l'amour. Pensons au bonheur éternel qui attend ses amis. Soyons des amis de l'amour.

Je veux tout rapporter à Jésus, tout ce qui est beau, la gloire de la nature.

Je veux le louer, le contempler, l'adorer, et y trouver la Vie.

Oui, le nom de Jésus est tout ce que nous avons de plus précieux sur la terre. Il est une puissance de Salut. Ce nom est plus fort que la mort. Il est une promesse de vie éternelle.

Quand on pense à quelqu'un qu'on aime, on ressent de  l'amour et on est tout joyeux. Une personne aimée dans un coeur, c'est comme le grain de sable dans le coquillage: l'amour s'y aggrège et ça donne une perle.

Le soleil darde ses rayons et le Seigneur aussi. L'un éclaire l'extérieur des choses et l'autre l'intérieur.

Jésus-Christ et son Evangile sont la clé de la Connaissance. Sans eux, tout reste clos.

L'amour n'a pas les bras larges et élastiques, mais petits et trés musclés.

Il parait que saint Augustin réfléchissait beaucoup sur l’antagonisme entre vérité et vanité, ces deux forces opposées qui forment pour l’une la cité de Dieu, pour l’autre la cité des hommes.

La cité de Dieu est celle de l’amour du Seigneur au mépris de soi même, la cité des hommes est celle de l’amour de soi même au mépris de Dieu.

Notre civilisation moderne est celle de la vanité. C’est pourquoi elle n’accueille pas la Parole de Dieu, qui est vérité. Au contraire, elle voudrait la soumettre, la changer, la modifier. Elle lui enjoint de s’adapter à son nihilisme.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le mode de gouvernement sur lequel repose la civilisation mondialisée n’est pas la démocratie, mais la monarchie. C’est une monarchie ou l’argent est roi, et la vanité reine. Ce sont eux que l’on sert dans la civilisation moderne. C’est un problème car quand un roi normal, personnel devient tyrannique, on sait où le chercher pour le destituer. Mais quand c’est un roi impersonnel qui est monté sur le trône et qui devient de plus en plus tyrannique, comment le déloger, puisqu’il est à la fois partout et nul part ?

Une vraie démocratie ne peut se résumer à un système libéral. Une vraie démocratie c’est un peuple réuni et orienté par une culture, une morale, une éthique et un projet. Cette culture, cette morale, cette éthique et ce projet, cela ne peut être que l’Evangile. Soit la démocratie s’épanouit en civilisation de l’amour, soit elle pourrit et dégénère en une tyrannie quelconque, celle d’un homme ou celle du néant.

Nous qui connaissons la Vérité, nous avons le devoir d’annoncer aux hommes que leur roi et leur reine ne sont pas l’argent et la vanité, mais Jésus et Marie, règnant dans l’Eglise et par elle.

Les hommes ont naturellement le besoin d’adorer. En l’absence du vrai Dieu ils se créent des idoles, et ils meurent. Un peuple ne peut exister sans un chef, sans une incarnation personnelle du pouvoir et de l’autorité. Jésus seul peut valablement prétendre à être cette incarnation, car , étant le vrai Dieu, il est le seul homme que l’on peut adorer sans mourir.

Nous devons l’annoncer au monde, car ce message est sa seule et unique chance de réussite. Jésus, fils de Dieu et de Marie, est le roi de l’univers, il est le roi de toute la création et de toutes les créatures, et toutes les créatures, à un moment ou à un autre, devront l’admettre si elles veulent entrer dans le monde des vivants.  Il est le roi et Marie est sa reine.  C’est l’ordre du monde des vivants, tel que voulu par le Dieu unique. Toute créature qui veut vivre en fera la profession explicite, et pas une seule n’y échappera.

Oui, toute créature au Ciel sur terre et aux enfers, de gré ou de force, pliera le genoux et dira « Jésus Christ est Seigneur », à la gloire de Dieu le Père. Pas une seule n’y échappera, même celles qui le haissent. Quand il reviendra dans la gloire, son pouvoir s’étendra, de manière irresistible, et tous ceux qui voudront s’y opposer seront renversés. Ce que nous attendons ce n’est pas un médiateur de la république mais un roi vainqueur, qui étend un règne irresistible. Les impies serons infailliblement renversés, et les justes crieront de Joie.

La mondialisation est une erreur, une œuvre de l’antéchrist, car le monde ne peut s’unifier qu’autour de la personne du Christ, c'est-à-dire dans l’Eglise. Qui rassemble en dehors de moi disperse disait le Seigneur. .La mondialisation est une dispersion. Elle n’a pas de centre, à moins que ce soit wall-street. Elle n’est qu’une masse informe, une buée, une vanité. Elle est inhumaine. Elle est un océan de vide d’où monte la bête de l’apocalypse, qui vient pour être adoré de ceux qui se seront détournés du vrai Dieu.

La monarchie de l’argent et de la vanité, voilà ce à quoi pensent les membres du G8 quand ils se penchent sur le monde arabe à Deauville pour l’assister dans sa pseudo transition démocratique.

La vanité a conquis le monde occidental, et elle compte défendre son territoire et l’étendre. Pour le moment, elle a beau jeu, car la Vérité a peu de champions, même parmi ceux qui devraient l’être..En outre la vanité a une arme d’attaque redoutable, et c’est le loisir à outrance, qui obnubile les âmes et les rend étrangères à elles même.

Quand à la Vérité elle n’a pas d’arme. Elle combat à mains nues, et son arme, c’est sa propre force.

Quand viendra le défenseur, l’Esprit de Vérité qui procède du Père. Comment accueillir cet Esprit ? En en acceptant les conséquences. La Vérité a beaucoup plus d’ennemis que d’amis dans ce monde, si bien que sa compagnie crée des tensions, des déchirures, des séparations. La vérité a beaucoup d’ennemis, et ces ennemis sont cruels, durs et sans pitié, car ils procèdent du Diable, qui est le père du mensonge et de la vanité. Ce sont des risques qu’ils faut accepter si l’on veut accueillir et garder l’esprit de Vérité. En échange, nous avons la Vie de Dieu en nous.

En tant qu'individu mais encore en tant que peuple, nous sommes condamnés à la sainteté. C'est une condamnation sans appel, la peine en étant la mort éternelle. C'est une marche forcée, l'ennemi nous poursuivant, et le temps jouant contre nous. Etre saint, c'est être animé par l'Esprit-Saint, l'Esprit de Dieu et de son Fils Jésus-Christ.

Toi soit humble, et laisse les orgueilleux être orgueilleux, et même, que leur orgueil, en broyant ta fierté, serve de tremplin à ton humilité, qui plaît à Dieu. Ainsi, tu plais à Dieu. Ne cherche qu'à plaire à Dieu. Confie à Dieu ta cause, lui qui renverse les puissants et qui élève les humbles.

La Vie est un fleuve aux deux affluents: Amour et Vérité.

Le livre des psaumes est le carrefour des écritures. Parmi eux,il n'en est pas un qui ne parle des ennemis du Seigneur. Vraiment l'Esprit de Dieu nous est donné pour le combat, c'dest à dire l'annonce de la Foi. Il ne croît en nous qu'à cette condition.

Souvent, en abordant les Ecritures, nous restons à la porte. Nous faisons des va-et-vients devant ses murs, mais sans entrer dans le jardin. Pour cela, il faut un coeur simple, un coeur pauvre, capable de croire que les mots signifient bien ce qu'ils veulent dire. Alors nous découvrons qu'il y a un lien étroit entre les Ecritures saintes et la nature en fleur. C'est une même gloire qui les unit. Cependant, depuis des années, nous nous soucions plus de science que de contemplation, et nous jetons sur chaque Parole de Dieu un voile de suspicion. Comment s'étonner alors que nous perdions le goût, le feu? Le Seigneur aime ceux qui vont droit. A ceux là, il donne son Esprit-Saint, pour ouvrir leur coeur à l'intelligence des Ecritures. En vérité, l'érudition biblique de certains ressemble d'avantage à un cadavre qu'à un corps glorieux.

Quand tous les territoires auront été explorés, tous les abîmes sondés, toutes les montagnes escaladées, que  restera t-il à affronter pour l'énergie des grands hommes? S'occuper des pauvres.

C'est dans les grands hommes que nous appercevons la gloire de Dieu. Parmi eux, il faut tenir que Jésus-Christ est le plus grand.

Un Saint, c'est un grand homme qui met sa grandeur au service de Dieu.

Géant parmi les hommes, il se sent petit à cause de Dieu. Les autres le disent grand, lui se dit misérable, par sa conscience aigüe de la magnificence divine. Par ailleurs, il rend toute gloire au Seigneur, ne se sachant propriétaire d'aucune de ses nobles vertus.

On apprend plus sur Dieu auprés des grands hommes qui ne font pas de théologie qu'auprés des petits hommes qui font de la théologie. Il manque une chose aux théologiens de maintenant: l'action. A cause de cela, ils s'enlisent dans les Ecritures comme dans des sables mouvants. A défaut du souffle de l'Esprit, ils ont le brassage du vent.

#Dieu, par rapport à l'homme, c'est comme du beurre. On pénètre en lui comme un rien, à partir du moment où on observe la Justice. Les hommes sont durs, Dieu est tendre.

#On ne doit pas demander du repos, mais plus de force pour le travail.

Un psaume dit "devant moi tu as ouvert un passage". Ce passage, c'est l'amour, vécu modestement au jour le jour.

 

J'ai le sentiment que c'est là où je suis convoqué par le Seigneur: à l'école de l'amour dans le quotidien, à l'école de la tendresse.

 

Aucune forme de vie ne garantie la sanctification. Tout ce que nous avons, c'est la parole et le pain, le soir et le matin, l'amour et les copains. Faire des cœurs des nôtres une basilique.

 

Ma religion c'est d'aimer les miens.

 

Je ne peux recevoir, accepter cette mission et la réussir qu'à l'aide d'une abondante prière, pour puiser au Ciel, auprès du roi de l'amour, toutes les grâce nécessaires

 

Pour moi la prière est un engrais. Le fruit, c'est la tendresse, vécue dans les petites choses du quotidien et qui les transfigure.

 

Qu'est ce que la tendresse? C'est cette forme que prend l'amour éternel quand il est vécu dans les petites réalités du quotidien. Elle est une forme de l'amour tellement petite qu'il faut un œil fin pour l'apercevoir et un doigté délicat pour la saisir. Cette finesse, cette délicatesse, c'est dans la prière qu'on les puise.

 

Mieux vaut contempler la résurrection du Seigneur que les malheurs du monde. C'est bien meilleur pour le moral.

 

La petitesse de notre quotidien est sauvée par la splendeur du jour éternel de la résurrection, en cela que grâce à cette splendeur il ne s'effondre pas dans la mesquinerie mais qu'il est tenu dans les airs, tel saint Pierre marchant sur les eaux. La force de l'espérance donne une grandeur à toutes nos réalités, une grandeur dont notre âme a besoin.

 

Toute la Création se réjouit de la résurrection du Seigneur, qui lui donne son espérance, qui la remplit de lumière.

 

Apocalypse 10, 1-1

 

"Je vis un ange puissant qui descendait du ciel. Il était vétu d'une nuée, une gloire nimbait son front, son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu. Il tenait dans la main un petit livre ouvert. Il posa le pied droit sur la mer, le pied gauche sur la terre, et cria d'une voix forte comme rugit un lion. Quand il eut crié, les sept tonnerres firent retentir leurs voix: Et quand les sept tonnerres eurent retenti, comme j'allais écrire, j'entendis une voix qui, du ciel, me disait: Garde secret le message des sept tonnerres et ne l'écrit pas"

 

Voici à mon avis une allégorie du jour de la résurrection, tenant le livre de la Parole de Dieu à la main, et donnant au flou incertain de notre quotidien, fluctuant comme l'eau, la consistance de la terre ferme. Le message qu'il délivre est secret, comme les émotions que la tendresse inspire à nos cœurs. Il y a sept tonnerres comme il y a sept jours dans la semaine, ce cadre ordinaire ou s'exerce la tendresse. Il est formidable que le livre que l'ange tient en main soit expressément décrit comme un petit livre, adapté à la petitesse de nos vies. Ce livre a le goût du miel car il introduit de la joie dans notre vie, mais il est amer aux entrailles car en développant notre compassion, il nous rend sensible à la souffrance des autres.

 

Naguère, au temps du cléricalisme, l'Eglise était une vierge. Maintenant, elle est une mère. A l'exemple de son Seigneur, elle a exposé sa pureté au monde et s'est prostitué avec lui. A cause de cela elle a enfanté et, de ce fait, a vu augmenter son intelligence de l'amour.

 

Nous sommes au temps de la tendresse. Naguère la charité revêtait un visage grandiose et majestueux, à présent c'est un visage petit et tendre, accessible à tous. Il y a une démocratisation de la charité, de la sainteté, du salut.

 

La tendresse est une invention du monde moderne, du fait de ce phénomène particulier qu'il comporte: la relativisation des institutions en faveur du mystère de la personne.

 

Un psaume dit "voyez Tyr, la Philistie, l'Ethiopie, chacun est né là bas. Mais on appelle Sion ma mère car en elle tout homme est né". Ce psaume semble indiquer que les grands systèmes socio-culturels tels que les nations ou les civilisations sont le fait des hommes et demeurent des phénomènes contingents, tandis que le mystère de la personne humaine est le fait de Dieu, dans Sion.

 

Un passage de l'apocalypse dit aussi "Dieu a fait de nous un peuple de rois". Voici donc la conception divine de la démocratie: tous sont égaux, car chacun est roi!

 

La rue. Non pas des rues mais la rue, espace de liberté, espace de la plus grande liberté que l'on puisse trouver.

 

Je la retrouve la rue, ma maitresse, ma mère, elle qui m'a pris sur ses genoux pour m'apprendre à prier. Je la retrouve la rue, et sa tendresse sauvage, inquiète, son visage délicat marqué de cicatrices, sa poésie mystique. Je la retrouve la rue cette mère si mauvaise mais si attachante.

 

"Nous autres gens des rues" quelle belle vocation que j'ai reçue! J'aime la ville car dans la ville il y a la rue, espace de liberté, de brassage, de passage, où l'on ne peut s'arrêter de bouger, où l'on est obligé de circuler. La rue: espace essentiel, primordial, universel. La rue, c'est l'espace de Jésus-Christ et de la Vierge. Notre-dame de la rue.

 

Avec le phénomène d'expansion urbaine universelle, la rue envahit le monde entier, devenant l'espace naturel de la majorité des habitants de la planète, reliant les hommes entre eux. La terre entière devient une seule et même rue, aux différentes couleurs. Et l'homme trouve ou retrouve son espace naturel, car l'espace naturel de l'homme, être relationnel, c'est la rue, et à son tour la rue façonne l'homme nouveau.

 

Moi je gagne la faveur de la rue par l'activité de mes pieds, quand je marche et cours en elle.

 

Il y a une affinité naturelle entre la sainte Bible et la rue. La sainte Bible est mieux faite pour la rue que pour les chambres, les cellules, les bibliothèques et les universités.

 

Cette vie ne m'est supportable que si j'établis mon cœur dans le ciel, y enracine fermement mon esprit, pour me rappeler que mon royaume n'est pas de ce monde, que ma vocation est de rechercher les choses d'en haut car c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu, et cela se fait par le secours d'une abondante prière. La prière permet de prendre du recul en prenant de la hauteur, de prendre une bouffée d'unité intérieure, de se rappeler qui nous sommes et pourquoi nous sommes faits. La prière est ce qui change en or le plomb du quotidien, ce qui permet au ballon de s'arracher du sol et de prendre son envol dans le ciel, où il trouve l'espace qu'il lui faut pour être à l'aise. La prière opère un changement de perspective. Elle est un memento: notre royaume n'est pas de ce monde, nous attendons la Jérusalem d'en haut. Non, ce n'est pas pour ce monde que nous sommes faits.

 

Il n'y a rien de plus utile que de se rappeler la primauté de l'inutile, c'est à dire de l'invisible, c'est à dire de l'esprit.

 

"Et toi petit enfant tu seras appelé prophète du très haut".

 

Pour entrer dans son royaume, Jésus nous a donné l'exemple des enfants, qui n'ont à se préoccuper de rien d'autre qu'à grandir.

 

La sainte Ecriture change au fur et à mesure que nous changeons nous même. Nous y trouvons des significations nouvelles lorsque notre esprit s'est lui même renouvelé, et ces significations nouvelles nous conduisent à de nouveaux progrés.

 

J'aime le Christ comme on aime l'objet dont dépend directement notre bien-être. Comme un fumeur aime sa cigarette, le diabétique son insuline, l'asthmatique sa bombe aérosol. En homme méthodique j'organise méthodiquement mon bonheur, et le Christ est au cœur de la méthode. Dans la culture de mon champs de satisfaction humaine, il est mon outil de travail principal.

 

Dans la lumière de la résurrection, toute la vie peut devenir un jeu.

 

Que le nom de Jésus accroche nos cœurs au ciel, afin qu'ils ne soient plus soumis à l'incertitude de cette terre, cette terre qui ressemble à une mer, mouvante et sans cesse agitée.

 

"Je suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi"

 

Il est très secourable, pour accomplir notre devoir d'amour malgré nos médiocrités respectives, d'avoir la certitude que Dieu nous aime infiniment et qu'il pense à nous. Je ne vois d'ailleurs pas comment y arriver sans cela. Sans cette pensée qui élève, ne tombons nous pas rapidement dans le dégoût de nous même et des autres? Comment alors aimer les trois pelés et deux tondus qui composent mon entourage? Multiples sont les prochains mais c'est toujours le même Jésus que je rencontre en eux.

 

Vivre d'amour, et dans cet amour, goûter et contempler la création de Dieu, et en cela trouver une joie infinie, inépuisable. Comme il est écrit: heureux les doux, ils possèderont la terre.

 

L'amour n'a pas besoin de grandes choses car il est grand lui même et rend grand toute chose. L'Amour se nourrit de petites choses et rend grand toute chose. L'amour est Dieu, et Dieu est notre espérance.

 

Aussi pelé soit-il, aussi tondu soyons nous, nous pouvons aimer chaque prochain en pensant qu'il est une richesse et une chance pour nous. Pourquoi est il une richesse? Pourquoi est il une chance? Parce que nous pouvons l'aimer, parce qu'il est pour nous un sujet d'amour. Donc nous pouvons l'aimer simplement pour l'amour, car l'amour est Dieu et que nous aimons Dieu, qui est la lumière de nos vies.

 

La Parole de Dieu nous donne les deux ailes du grand aigle pour nous envoler au désert, lieu de la pureté, afin d'y être nourri de noblesse, loin du serpent (ap 12)

 

Je ne peux pas douter que la parole de Dieu donnera sens et lumière à toute mon existence, sur toute l'étendue de sa durée. Car elle a, elle seule, cette propriété magique de maintenir au dessus des flots, de faire marcher sur les eaux, car elle est la Parole de Dieu au dessus de tout, de tout le contingent. Le ciel et la terre passeront mais cette parole ne passera pas. Le ciel et la terre s'useront plus vite que cette parole.

 

Comme il est bon, au milieu de toutes ces crises financières auxquelles nous ne comprenons rien, de relire le récit de la création du monde par Dieu dans la sainte Bible. On se rappelle alors que le monde est bon et que dés lors il n'y a rien d'autre à faire qu'exister, rien d'autre à faire qu'aimer.

 

La Bible nous aide à comprendre que le monde est bon et que l'amour vaincra. C'est une activité pleine de joie que de contempler la beauté de Dieu, et c'est une activité inépuisable. Mais le péché nous rend parfois cette activité incertaine. C'est pourquoi nous devons faire preuve de patience, et de confiance aussi.

 

La Parole de Dieu nous plante dans la terre. Elle nous établit fermement dans le sol, dans cette réalité. Grâce à elle nous le croyons: le monde est bon. L'habiter est un bonheur en soi.

 

La prière est une occupation capable d'embrasser la totalité de la journée. Quand on a goûté à la paix que cela procure, on devient plus capable de se détacher des plaisirs avec leur brièveté.

 

Quelle est ma tâche, ma tâche au quotidien? Veiller. Veiller sur le feu.

 

Etre pauvre. Pauvre de conseils, pauvre de reproches, pauvres de jugements. Etre riche de l'autre tel qu'il se présente à nous

 

Vis à vis de notre admission dans le Royaume de Dieu, cette vie est un temps d'épreuve. Cela ne veut pas dire qu'elle soit un temps d'élimination.

 

Voilà toute mon ambition pour cette vie: traverser la vie du matin au soir en essayant d'embêter le moins de monde possible.

 

Réciter l'office est une occupation vraiment nulle en elle même, et qui ne prend son intérêt qu'à cause de celui, Dieu, auquel il s'adresse.

 

Pourquoi veux tu faire rentrer quelqu'un dans le rang? Il n'y a d'autre rand que l'amour, et l'amour commande de respecter l'autre dans sa différence. Donc si tu veux faire rentrer quelqu'un dans le rang, c'est que tu en est toi même sorti.

 

C'est bel et bien l'être de Dieu qui confère tout son sens à l'activité de la prière. Sans lui, elle serait une occupation tout à fait insensée. Quelqu'un, après avoir vu des moines réciter l'office, s'exclamait: ou ces hommes sont fous, ou bien Dieu existe.

 

Ma liturgie? L'office divin farci du rosaire.

 

Il nous faut être humbles, ne pas juger les chutes des autres et ne pas préjuger de nos forces, car sur le chemin étroit de l'amour que nous a tracé le Christ, nous sommes tous vraiment piteux.

 

Si on veut être un artisan de paix, il faut parfois savoir renoncer à sa virilité, à sa fierté et, ployant sous l'humiliation, se sentir à l'intérieur même pas comme un petit garçon mais comme une petite fille. C'est pourquoi le Seigneur, prince de la paix, nous appelle non pas "agneaux" mais "brebis".

 

La tendresse, c'est ça notre destin. Notre seul destin. Toujours.

 

Heureux les doux, ils possèderont la terre. Je suis persuadé que par cette notion de possession, l'Ecriture fait allusion à la contemplation. C'est par la contemplation que l'on entre en possession de la terre, car il s'agit de posséder sa beauté plutôt que sa matérialité. En effet, ce que la terre a de plus précieux, c'est cette beauté, qui est le reflet de la gloire de Dieu. Car ce n'est pas par elle même que la terre est belle, mais à cause de la gloire de son créateur qui resplendit en elle. Et aux doux, aux pauvres, aux petits, elle fait voir sa beauté. Elle la révèle à ceux qui ne cherchent pas à la posséder. Ainsi la beauté du monde est la consolation des faibles, des pauvres et des petits, ceux qui se revendiquent comme tels, et que l'Ecriture appelle les doux.

 

Qui est le plus heureux en effet: celui qui possède un domaine en vertu d'un acte de propriété juridique ou celui qui est capable d'en goûter la beauté par la contemplation que lui permet la douceur de son cœur? Celui la le possède d'une autre manière. Un cœur doux, c'est un cœur où il n'y a pas d'amertume, c'est à dire pas de rancune ni de haine. C'est le cœur de celui qui, selon le commandement du Seigneur, a pardonné de tout son cœur. Celui là possèdera la terre, c'est à dire le monde, la création, il connaîtra l'amitié et par elle possèdera le joyau de la création, c'est à dire l'homme. Il connaîtra l'amour et par lui possèdera Dieu auteur de la création et sa splendeur. Ainsi l'amour se donne t-il a ceux qui s'abaissent jusqu'à lui.

 

Celui qui laisse tomber à terre une piécette d'un Euro va t-il s'abaisser pour la ramasser, oui ou non? Sans doute le fera t-il, car il ne veux pas perdre une partie de sa richesse, aussi petite soit elle. De même, il faut penser qu'avec chaque personne qui nous est donnée, il y a possibilité d'échanger ne serait ce qu'un peu d'amour. C'est pourquoi il ne faut laisser se perdre aucun de ceux que le Père nous a donné. Ceci doit nous encourager à la fidélité. Chaque personne est un champ à cultiver, pour récolter ne serait ce qu'un peu d'amour. Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie.

 

La vocation du chrétien, c'est l'amour. Or, dans cette réalité présente, aimer c'est d'abord supporter. C'est pourquoi saint Paul dit, dans la lettre aux Ephésiens "ayez beaucoup d'humilité, de douceur et de patience, supportez vous les uns les autres avec amour".

 

Si on arrive à cela, c'est déjà une grande chose. Donc le chrétien qui souhaite accomplir sa vocation ira au devant des personnes et des situations les plus insupportables.

 

En Dieu, devenir un être reposé et reposant. Pas besoin d'attendre d'être mort pour reposer en Dieu.

 

Je me sens comme un oiseau. Mes ailes sont la prière. Comme l'oiseau, si j'arrête de prier je commence à tomber. Alors je répète, encore et encore "je vous salue Marie…" 

La prière est une bride pour dompter le temps, ce cheval fougueux qui en désarçonne plus d'un, et les laisse sur le bas coté de la vie. 

L'animal connaît les joies aiguës de la consommation, l'homme les joies pures et nobles de la contemplation. 

Hier, j'ai éprouvé cette joie. A 16h, ayant achevé ma méditation des mystères douloureux du rosaire, je me suis assis cinq minutes sur l'esplanade du halle de glisse à Lille. Là, un train est passé. J'ai entendu son bruit puis me suis retourné pour le voir. C'est là que j'ai ressenti une joie au goût d'éternité. 

Le Seigneur, en considérant une personne, ne se demande pas "mérite t-elle d'être aimé, mérite t-il que je l'aime?". Il nous demande à nous: "veux tu que je t'aime? L'acceptes tu? Le désires tu? Le demandes tu?" 

Pour aimer Dieu il faut aimer l'amour. On reconnaît qu'on aime Dieu au fait qu'on aime l'amour. Il y a des personnes qui n'aiment pas l'amour. Elles considèrent cela comme une faiblesse. 

Je veux tenter l'aventure de la simplicité. A quoi bon les études de théologie? A t-on eu besoin de m'apprendre à aimer mes parents, mes amis? Quelqu'un m'a t-il appris à aimer, en m'expliquant les choses à partir d'un tableau, tandis que j'étais assis dans un amphithéâtre? 

Souvent, à se gaver de grandes théories on en oublie l'essentiel: la gentillesse, la tendresse, la simplicité, le bonheur, la beauté du monde etc. 

La magnanimité est une vertu qui rend heureux soit même et les autres autour de soi. Dans l'armée de l'amour, qui se bat pour la cause du bonheur, elle est une unité d'élite. 

Par des habitudes de prière sans cesse répétées je veux creuser un sillon et dans ce sillon vivre caché avec le Christ en Dieu. 

Ordonner la matière, c'est pour l'homme y méler son esprit, et rien ne lui donne plus de joie et de noblesse tout à la fois. C'est pourquoi l'esprit de pauvreté évangélique ne s'oppose nullement à la recherche d'une meilleure qualité de vie. 

L'amour, cette force tranquille et toute simple qui améliore la qualité de la vie. 

MAGNANIMITE, j'écrirai, je crierai ton nom! Un peu de magnanimité vaut toutes les clôtures. 

Pour que ma vie soit un bon instrument de louange divine, je la veux bien réglée. 

C'est la dignité et la joie de l'homme que d'ordonner le monde. Mettre de la raison dans les choses, c'est y mettre de l'esprit, c'est y mettre Dieu. 

Se garder du grignotage: alimentaire, relationnel, intellectuel. 

"habite la terre et soit fidèle". Voilà une devise qui me plaît! Paradoxalement, pour mieux habiter la terre, il faut y tenir le moins de place possible, la consommer le moins possible, pour la contempler d'avantage. 

Nul besoin de précipitation, l'instant présent est notre habitation. 

L'intelligence, la raison, le logos, c'est vraiment la force tranquille. 

Contredire quelqu'un de mauvaise foi, c'est comme éteindre un feu en y jetant de l'huile. Mieux vaut attendre qu'il s'éteigne tout seul. 

On aime bien ceux qui sont libéraux, pas ceux qui nous font la morale. La libéralité attire l'amour. 

Quelle est la récompense de la libéralité? Plus de libéralité! Comme dit l'Ecriture: celui qui se sanctifie, qu'il se sanctifie encore. 

La patience est une vertu vraiment très noble et intelligente. 

Etonnant: bien que Dieu nous fasse le cadeau de nous décharger du jugement d'autrui en le prenant sur lui même, bien souvent, nous le reprenons. 

Nous pouvons aimer la réalité banale et ordinaire puisque l'amour y habite et rend toute chose toujours nouvelle. 

Certes, nous ne sommes pas du monde, mais nous sommes de la réalité. Il nous faut fuir ce monde dans la réalité. 

Il y a une chose dont on ne se lasse jamais, c'est de prononcer le mot "amour". 

Je vivrai toujours ainsi, dans la foi, l'espérance, la charité et l'innocence, me mêlant le moins possible à la vie du monde, et à la fin, je serai transféré au ciel pour y continuer cette vie éternellement, dans une joie toujours plus grande. 

Je voudrai que l'on m'appelle "no comment" 

Avec la Parole de Dieu nous sommes suspendus dans les airs, entre terre et ciel, avec le Seigneur qui a dit "quand je serai élevé de terre, je tirerai à moi les hommes". Et comme l'écrit aussi saint Paul "nous serons enlevés dans les nuages pour rencontrer le Seigneur". 

Quelle bonne place nous avons avec le Christ! Les hommes s'épuisent sur la terre pour obtenir des choses très insatisfaisantes, allant de corruption en corruption au grés des convoitises décevantes, quand, avec très peu d'efforts, nous obtenons tout: l'AMOUR avec tout ce qu'il traverse, c'est à dire l'univers! 

Nous ne sommes pas de ce monde. Nous sommes du monde de l'Espérance, qui contient, tel une femme enceinte, le monde futur. Nous ne sommes pas de ce monde parce qu'il n'existe plus: notre foi l'a vaincu. Elle l'a terrassé et précipité dans la mer, où il a coulé avec ses convoitises et ses soucis, comme une grosse pierre. 

Oui, nous vivons dors et déjà dans le monde futur, tant que nous restons avec Jésus et Marie dans la prière, et nous tâcherons d'adhérer le moins possible à ce monde, dont la figure est en train de passer. 

Je voue mon existence à la récitation de l'office et du rosaire. 

Il ne faut pas trop demander à cette vie. Il ne faut pas lui demander ce qu'elle ne peut pas donner: le plein bonheur. Cela est réservé à la vie future, celle du monde nouveau. Pour le temps de cette vie: prémices de la Joie et le solde en espérance. Sachons nous en contenter, patientons et louons Dieu. 

Il faut que la parole de Dieu soit le terroir de notre esprit. 

Etre attaché à l'Esprit et à la Parole de Dieu comme d'autres le sont à l'alcool est au tabac. 

Il y a deux cités. La première est celle des superbes qui cherchent à séduire pour attirer à eux la gloire. Ils n'ont pas besoin de Dieu pour cela, au contraire, sa parole leur est à charge. La deuxième est celle des humbles, qui veulent contempler la gloire de Dieu et gardent son témoignage. 

Deux cités. Choisissons la bonne, car malgré les apparences du temps présent, qui est celui de la patience de Dieu, c'est la seconde qui vaincra et subsistera éternellement. 

Ceux qui font partie de la première cité ne sont pas forcément des gens mauvais, mais quoiqu'ils fassent, c'est pour eux même qu'ils le font, car ils sont fondamentalement égocentriques, n'ayant pas accompli le pèlerinage de l'égocentrisme au christocentrisme, n'ayant pas su reconnaître que sa vie est préférable à la leur ("ton amour vaut mieux que la vie" psaume 62). 

Au contraire, ceux qui font partie de la seconde cité ne sont pas sans défaut, mais il ne sont pas égocentriques, car leur vie n'est pas centrée sur eux même mais sur le Christ. Ils ont reconnu que Dieu a envoyé son fils dans le monde pour que nous vivions par lui, et que sa vie est supérieure à la leur propre. 

"peau pour peau, tout ce qu'un homme a il le donne pour sa vie, mais veuille étendre ta main, touche à ses os et à sa chair, et je parie qu'il te maudira en face" (livre de Job). Ils ont répondu à cette provocation du diable en préférant la peau du Christ à la leur. 

Notre Seigneur nous demande de regarder au ciel, de le louer et de le bénir pour que nos yeux ne se posent sur la misère de la terre, au point que nos esprits finissent par en concevoir des paroles de malédiction. Et nos louanges font contrepoids à toutes les plaintes, râles, médisances et autres paroles mauvaises qui sortent des bouches des hommes. En cela, elles purifient l'atmosphère.  

Le monde est grand, et il est vide. Je préfère visiter mon cœur :il est petit et plein de Dieu 

Avec l’abondance de biens on gagne la capacité de jouir de ce monde, et avec cette capacité, la certitude de s’y perdre. 

Les vrais forts en ce monde sont ceux qui vont lentement mais surement. La vraie force est toujours tranquille, jamais violente. 

Toute action accomplie en conscience est une prière, car la conscience suppose la raison et la raison, c’est le Christ. 

Quand on prend le temps de faire consciencieusement les choses essentielles de la vie, on n'a plus de temps pour les vanités. 

On ne peut être humble que lorsqu’on a rien à prendre de l’autre. On a rien à prendre de l’autre quand on a tout ce qu’il nous faut. On a tout ce qu’il nous faut quand on a Dieu. Quelqu’un qui n’a pas Dieu ne peut absolument pas être humble, c’est mécanique. Car pour lui, qui reçoit sa gloire des hommes, qui doit vivre à travers leur regard, la frime est une question de survie, et la modestie, c’est la mort. 

Dieu ! Dieu ! Je me contrefous de Dieu ! Tout ce qui m’intéresse, c’est l’amour ! 

La fonction principale de la prière, c’est d’être une occupation pour l’esprit humain. Pendant qu’il est occupé à cela, l’esprit n’est pas occupé à quelque chose de plus mauvais. Il est canalisé, orienté, et en cela, déjà, il est sauvé. La prière est la forme suprême de la pensée positive. Elle n’a d’autre rôle que de faire penser à Dieu, de fixer le regard de l’esprit sur lui. Comme dit un psaume « qui regarde vers Dieu resplendira, sans ombre ni trouble au visage », ou encore « Dieu est à ma droite, je suis inébranlable ». 

La prière est la meilleure occupation que l’on puisse trouver pour l’esprit. Elle est comme un berger qui rassemble sans relâche le troupeau des pensées et le conduit dans la bonne direction. Elle fait entrer le troupeau dans la bergerie : Dieu. Elle place l’esprit en présence de Dieu, ce qui est la bonne place pour lui, le lieu où il trouve son repos. C’est pourquoi la prière ne doit pas être compliquée. 

Elle doit être toute simple pour être immédiatement exploitable, fonctionnelle. Répéter toujours la même formule est une manière éprouvée. La prière doit être toute simple pour être d’une redoutable efficacité contre la dispersion spirituelle. Elle est un refuge pour l’esprit, sans cesse sollicité par des chemins mauvais, des marchands du temple qui font de la maison de Dieu, le cœur humain, une caverne de bandits. Combien de personnes bien attentionnées, pour n’avoir pas trouvé ce refuge, se sont égarées dans des chaos sans chemins, ont été attrapées par des bandits, battus et laissés pour morts, comme l’homme de Jéricho ramassé par le bon samaritain ? Ils n’ont pas su quoi faire de leurs pensées et se sont égarées. Ce troupeau s’est dispersé et perdu. Du haut de la falaise il s’est jeté dans la mer pour s’y noyer tel ce troupeau de porcs visité par les démons au pays des guéradéniens. 

Les mauvaises occupations de l’esprit sont comme des mauvais bergers qui s’enfuient quand vient le loup. Elles ne permettent pas de résister à la puissance de fascination du mal, ni à la violence des passions. 

La prière est un refuge pour l’esprit, un refuge où elle attend son Seigneur. 

La forme qu’elle prend doit avant tout lui permettre d’être fonctionnelle, immédiatement fonctionnelle, et durablement efficace, pour lutter contre la tendance naturelle de la pensée à la dispersion, la ramener vers Dieu sa nourriture et sa maison, et l’y fixer. L’esprit est comme une brebis qui a besoin sans cesse de brouter. Son herbe grasse, sa prairie, c’est Dieu lui-même. 

Notre Seigneur nous a recommandé au sujet de la prière de ne pas rabacher comme font les païens qui pensent qu’à force de paroles ils vont être exaucés, car Dieu sait bien de quoi nous avons besoin avant même que nous lui demandions. Cela signifie que l’objectif de la prière n’est pas d’obtenir quelque chose de Dieu en s’efforçant de le convaincre par des paroles choisies, mais de fixer sa pensée, le regard de son esprit sur lui, qui est notre salut, car tant que nous faisons cela nous sommes sauvés. C’est alors qu’il enseigne le notre Père. 

La prière peut se comparer à un chewing gum, assez resistante pour être machée continuellement. Le chewing gum au bout d’un moment peut perdre son goût, mais on continue de le macher. Ce qui doit commander la forme de la prière, c’est la capacité à durer. La répétition continuelle de formules simples est une forme éprouvée. Parmi toutes celles que l’on peut trouver, le notre père est la plus universelle, et donc la plus légitime, surtout qu’elle a été donnée par le Seigneur lui-même. 

Le peuple de Dieu ce n'est pas les juifs, les musulmans ou les chrétiens, ce sont les pauvres de cœur. 

Il n'y a pas de plus grande richesse que les idées. N'ayons pas d'idées à défendre, n'ayons que des êtres à aimer. 

Dieu n'est pas une idée. C'est un pain. 

Dieu n'est pas une idée, c'est le fils de Marie.  

Dieu! Dieu! Tout le monde parle de Dieu! Je me contrefous de Dieu! Tout ce qui m'intéresse, c'est l'Amour! 

Mon combat est de rester simple et même si possible de progresser dans cet état. Pour cela il faut lutter, lutter, lutter contre le courant. Il faut lutter contre tout le monde, en particulier contre ses meilleurs amis. 

Le bonheur de ma vie, jour après jour, sera le parfum des fleurs dans la nature, et celui de la Parole de Dieu dans la liturgie de l'Eglise. Rien ne pourra me l'ôter. 

Jusqu'à mon dernier jour, la liturgie donnera à ma vie tout son sens et sa saveur. Telle est ma joie, et nul ne pourra me la ravir. 

La liturgie ne va pas sans son écrin. L'écrin de la liturgie, c'est la création tout entière. 

La liturgie de l'Eglise est le flux de ma vie, le sang de mon âme. 

Le cœur du Christ bât son sang dans la liturgie. 

La liturgie est notre pain commun, le pain que nous partageons. Cela se concrétise excellemment avec l'Eucharistie. Il faut toujours envisager l'Eucharistie dans son contexte naturel, qui est la liturgie. La liturgie est l'écosystème de l'Eucharistie. 

Il y a une manière de considérer le saint sacrement de manière isolée qui rejoint un peu ce que les protestants font avec la sainte Bible. L'Eucharistie s'inscrit dans le cadre plus général de la liturgie, qui s'inscrit lui même dans le cadre plus général de l'art de vivre, qui est l'art d'habiter la terre. Ainsi l'appréhension de la divinité de l'Eucharistie ne peut pas reposer directement sur les sens mais sur la foi. C'est nécessairement "par la bande" qu'on y accède. 

Je pense que c'est à force de célébrer la liturgie et de manière expérimentale que les pères ont compris la divinité de l'Eucharistie. Ils ont senti qu'il n'y avait pas de relation possible avec Dieu sans la liturgie, donc que celle ci était habitée spirituellement par le Christ, et donc que l'Eucharistie, dans sa matérialité, devait être habitée par le Christ également. C'était le corps du Christ. 

Il me semble même qu'il est peut être plus facile d'avoir une relation juste avec l'Eucharistie quand on ne sait pas bien ce que c'est. Trop y penser, c'est mal y penser, car on finit par y attacher des conceptions restrictives. Comme disait quelqu'un "si tu comprends, c'est que ce n'est pas Dieu". Cela doit rester un mystère pour conserver sa vérité.  

A mon sens, c'est toujours l'amour et sa beauté qui doivent nous guider sur le chemin de la vérité. Moi j'ai cru à l'Eucharistie simplement parce que c'était beau, et c'est ainsi que je suis revenu à la foi catholique. Aujourd'hui encore, si je suis catholique, c'est parce que je trouve que cette foi est non seulement la plus belle de toutes, mais aussi la plus belle que l'on puisse imaginer. On pourrait rassembler toute l'intelligence des hommes et des anges et la faire travailler pendant un million d'années qu'on ne trouverait pas quelque chose de plus beau que la foi catholique. C'est pourquoi il est écrit que les anges se penchent avec convoitise sur l'Eglise pour admirer la sagesse de Dieu révélée en elle. 

Les fleurs proclament la gloire de Dieu. Le pétale à l'œil en livre le récit, et le parfum à la narine en donne connaissance. 

Voici ma vie: plantureuse, voluptueuse et suave, comme un jardin tout irrigué, le plus souvent plongé dans la sobre mais néanmoins exaltante ivresse de l'Esprit. 

Le Seigneur notre Père m'emmène brouter sur les gras paturages de l'esprit, de la contemplation de sa beauté. Il fait de mon cœur un bouquet de fleurs pour l'offrir à mes frères et mes sœurs. 

Les effets du vin de Dieu sont durables et ne rendent ni malade ni honteux.  

Pour se garder du péché et progresser en sainteté, la bonne volonté ne suffit pas. Il faut aussi une bonne organisation et une bonne discipline. C'est peut être cela l'huile de la lampe des vierges sages. 

Désormais mon principe de base pour la prière sera le suivant: plus c'est long plus c'est bon! 

Il y a un art de la prière comme il y a un art de la table. Hélas, bien souvent, on entre dans la prière comme dans un fast-food. 

La plaisanterie est une forme dégradée du langage. La parole est d'argent, le silence est d'or, et la plaisanterie est de plomb.

Pour moi, la prière doit être semblable à une armoire normande: solide, massive, simple, nature, et capable de contenir plein de bonne choses. 

Je veux habiter profondément le petit lopin de terre que le Père m'a attribué en héritage, c'est à dire les quelques cœurs humains qui partagent ma vie. 

Si je ne croyais en Dieu je ne croirais pas que le bonheur puisse être quelque chose de durable. Mais Dieu nous a promis la vie éternelle. Malgré notre corruption, nous sommes ses enfants et héritiers en Jésus-Christ. 

Il nous faut dormir en Dieu. C'est lui qui tient les commandes. Est ce lui ou bien nous qui faisons se lever le soleil majestueux dans le ciel? Dormons, le Seigneur comble son bien aimé quand il dort. 

Je vois les impies s'agiter en tous sens, devancer le jour, retarder le moment de leur repos et manger un pain de douleur, et ils n'obtiennent rien, car ils n 'obtiennent pas l'amour. Au contraire, je vois les humbles dormir, et être comblés par Dieu dans leur sommeil, car ils obtiennent l'amour. Dormons donc, pendant que ce monde passe. Dormons, car c'est la nuit. Laissons passer la nuit, attendons le jour. Alors nous nous lèverons, pleins de gloire, et chanterons les louanges du Seigneur. 

Mon métier, c'est adorateur du très-haut, et je suis embauché en CDE: contrat à durée éternelle. 

Mon métier, c'est gardien de la paix. 

Le juste est comme le vin: il se bonifie avec le temps. 

Il me semble que notre rapport avec Dieu est lié à notre rapport avec le temps. Si nous savons prendre le temps, nous saurons prendre Dieu. Pour conquérir le monde il faut se presser, pas pour conquérir Dieu. "Tout est à vous" dit saint Paul. Tout, y compris le temps. 

L'homme qui détraque ses sens par l'usage de l'alcool ou de la drogue et celui qui au contraire les rassemble dans la prière cherchent une seule et même chose, un même état d'esprit: l'ivresse de la joie. 

Comment pourrions nous ne pas envier ceux qui jouissent du monde si nous ne savions pas que nous cherchons la même chose qu'eux, mais par d'autres voies? La différence c'est que pour nous, la gueule de bois vient avant l'ivresse et non aprés. 

La crainte de Dieu (c'est à dire le fait de se préoccuper de lui) est comme une montagne: on grimpe lentement et on dégringole rapidement. 

Les gens passent leur temps à parler mais ils ne parlent pas de Dieu. Ce sont des paroles vaines, voire mauvaises car elles favorisent l'oubli de Dieu et l'emprise de l'illusion sur nos esprits. Nous devrons rendre compte de nos paroles. Que faisons nous du verbe? 

Les réalités de ce monde, c'est ça l'illusion. Nous sommes des gens endormis qui rêvons si fort que nous croyons à notre rêve. Parfois nous ouvrons un œil et, paresseusement, le refermons, et nous rendormons. Il nous faut lutter contre le sommeil, nous réveiller un bon coup! En cette vie, c'est Dieu qui paraît un rêve alors qu'il est la Vérité. 

Les gens pensent qu'ils sont concrets en songeant aux choses du monde plutôt qu'à Dieu. S'ils étaient concrets, ils penseraient à la mort. 

Que de confusion et de frustration dans la parole! Je crois en la vertu d'un abondant silence, par lequel nous offrons à l'autre la beauté du monde qui est en nous, sans la recouvrir du voile de notre personnalité contingente. 

Je voudrais me taire pour l'éternité, demeurer dans ce silence habité par la Présence. Dieu est bon, Dieu est beau. 

Une devise: "Dieu, c'est mieux".

La Parole de Dieu est une mer de consolation. Comment font les gens pour vivre sans la "ganjah" de l'Espérance? 

Moins on a la vie à l'intérieur de soi, plus on doit la simuler à l'extérieur. C'est pourquoi ceux qui sont dans l'erreur sont souvent plus actifs et militants que les autres. Jésus reconnaissait lui même que les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière. Cette simulation de la vie en soi, c'est ce qu'on appelle "les œuvres". 

Quand on aime le Christ, Dieu nous aime car il a avec nous une passion commune, et qu'il peut partager avec nous ce qu'il aime le plus. Ce n'est donc pas à cause de nous même qu'il nous aime, mais à cause du Christ qu'il peut partager avec nous. 

Oui, Jésus de Nazareth est la passion commune de tous les êtres vivants de l'univers, à commencer par Dieu lui même. En cela, il est le principe de leur unité. Les créatures peuvent être unies dans leurs différences car elles ont un amour à partager: Jésus-Christ, et c'est l'Esprit-Saint qui est cet amour.

 

La liturgie est la partition que l'Eglise écrit et qu'elle exécute, et Dieu habite cette musique. Car elle est l'hymne de l'Eglise, et il est écrit que Dieu habite les hymnes d'Israël.

 

L'esprit se libère du corps non pour l'abandonner mais au contraire pour l'entraîner avec lui dans la lumière et la liberté. Ce passage des actes des apôtres ou saint Paul baptise son gardien de prison illustre magnifiquement bien cela.

 

L'état normal de la bête, c'est la souffrance, interrompue occasionnellement par le plaisir charnel. Celui de l'homme fait à l'image de Dieu, au contraire, est la béatitude. C'est pourquoi Dieu, qui nous aime et nous veut du bien, nous invite à quitter l'état de la bête, c'est à dire la vie selon la chair, pour devenir humain, c'est à dire quelqu'un qui vit selon le Saint-Esprit.

 

C'est par la prédication du plaisir charnel, son souvenir, sa perspective, sa consommation, que Satan nous attire dans l'état bestial, nous dissuade de le quitter et nous y maintient. Pourtant, si l'on réfléchit bien, le plaisir charnel n'est qu'une flambée allumée au cœur de l'hiver, tandis que la vie selon l'Esprit, c'est le grand soleil de midi. Le plaisir est capable de détourner l'attention de la souffrance, mais il ne la supprime pas.

 

La liturgie est un supermarché où je trouve absolument tout ce qu'il faut pour ma vie spirituelle, et je n'ai besoin de rien d'autre.

 

La liturgie c'est la Parole en mouvement et en action, pronnoncée par l'Eglise au cœur du monde. C'est dans la liturgie que l'expression "parole vivante" prend tout son sens.

 

Je veux vivre intensément la liturgie tout en restant laïc, car la liturgie n'est pas un cadeau de Dieu fait aux clercs, aux spécialistes, aux sages et aux intelligents, mais à tout le monde. La liturgie, c'est l'arche de Noé, où sont rassemblés tous les animaux de la terre. La liturgie et l'Eglise c'est tout un. La liturgie c'est l'Eglise en action, et l'Eglise est toujours en puissance de liturgie.

 

La liturgie est l'Eglise en action et l'Eglise n'existe que dans le mouvement, dans l'action. C'est dans la liturgie que l'Eglise, qui jusque là était invisible comme une onde, révèle sa présence au monde. Sans elle l'Eglise est une vapeur, avec elle elle devient une eau.

 

L'Eucharistie est le fruit suprême de la liturgie, qui prouve qu'elle est agréée par Dieu, tout comme l'incarnation a prouvé que Marie était agréée du Fils et la résurrection que le Fils était agréé du Père. En effet, si Dieu apparaît au cours d'une rite, c'est que ce rite lui est agréable. Avec l'Eucharistie se réalise superbement cette parole "Dieu habite les hymnes d'Israël".

 

Je suis AMOUREUX FOU de la liturgie! La liturgie est belle simplement parce qu'elle existe. Elle n'a pas besoin de nos entreprises pour être belle. Nos entreprises n'y ajoutent rien. Car la liturgie est belle comme l'intelligence, comme la raison, comme le logos. Ce qui nous manque, c'est de savoir prendre le temps pour la savourer, la dérouler, la déballer.

 

L'adoration, c'est facile mais ça prend du temps, du temps, du temps!

 

C'est l'Esprit-Saint qui fait les saints, pas la volonté humaine corrompue! Il est inutile et même nuisible de forcer son talent. Il faut dormir, c'est à dire faire confiance, se reposer sur Dieu. Tu as toute l'éternité devant toi, alors relax, détends toi, prends ton temps, ne te précipite pas, ne t'affole pas!

 

Mieux vaut se repentir d'avoir péché que s'enorgueillir de n'avoir pas péché.

La foi chrétienne est un puzzle dont les pièces se mettent en place dans la prière et la méditation.

L'argent: un beau parleur: il promet le bonheur alors qu'il est incapable de le procurer.

Babylone signifie "confusion". Babylone survient chaque fois qu'une réalité quelconque prend le dessus sur la crainte de Dieu. "Cherchez d'abord le Royaume de Dieu et sa justice, le reste vous sera donné en surplus". Il faut toujours donner la priorité aux questions spirituelles, chercher l'ordre, l'harmonie, la justice et, à travers tout cela, la PAIX!!

Il y a plus de plaisir à mépriser l'argent qu'à le dépenser, et surtout à le collectionner. Même dans l'abondance, la vie d'un homme n'est pas assurée par ses biens.

La foi est le fruit excellent de l'intelligence humaine, par lequel elle s'arrache à l'emprise des sens et des perceptions immédiates pour s'établir dans la réalité invisible, et ce, non pas de manière éphémère comme cela peut arriver sans la foi, mais de manière constante et stable. De même que pour voir ce qui est invisible à l'oeil nu il faut un télescope ou un microscope, pour voir les réalités spirituelles, il faut la foi. De même que pour capter les ondes radio il faut un poste récepteur, pour capter les messages de l'Esprit, il faut la foi.

Je m'attache à la foi car je considère qu'elle est mon seul espoir de devenir pleinement humain, cet état que je perçois intuitivement comme un état désirable.  

La foi est ce qui donne consistance à la présence de Dieu. Pour la personne dont la foi est faible, Dieu demeurera une réalité sans consistance, et il croira épuiser toute la sagesse en disant "aide toi et le ciel t'aidera". Pour la personne dont la foi est forte, la consistance de Dieu sera telle qu'elle dépassera celle des réalités sensibles. C'est ainsi qu'elle deviendra capable de sacrifier son corps pour sa foi. La foi de Simon-Pierre donnait à la puissance de Dieu la consistance du sol, mais quand il doutait, le sol se liquéfiait et il coulait dans la mer.   

Dans la prière, on ne cherche pas à fuir la réalité, mais au contraire à la rejoindre en fuyant la confusion. 

Il n'y a pas d'avenir dans la chair. Il n'y a pas d'avenir dans la matière. Il n'y a pas d'avenir dans ce système. Il n'y a d'avenir que dans l'esprit. Il n'y a d'avenir que dans l'amour.

Ce que je cherche c'est la PAIX, que ce monde ne saurait me donner. La Paix est un jardin de délices, un jardin aux délices inépuisables.                                                                                                             

Seigneur, guérit moi! Que mes sens spirituels soient plus forts que mes sens charnels, afin que je ne sois plus un petit enfant capricieux mais un homme fait, de la stature du Christ! Que je quitte  la puérilité de la vie selon la chair pour entrer dans l'innocence, et la véritable candeur de l'enfance spirituelle.

Depuis l'évènement de la pentecôte, qu'a permi l'évènement du Golgotha, l'Esprit-Saint s'introduit  sans mesure partout où il est accueilli, c'est à dire où il y a de la bonne volonté, de la recherche de justice, sans considération de sexe, de race ou de religion.

Toute ascèse vise à lutter contre la dispersion du désir. Toute polémique est engagée pour lutter contre l'envahissement de la confusion.

Dieu est un père maternel au coeur d'enfant.

Au paradis on sera constament ivres de joie, et l'ivresse de chacun participera à l'ivresse de tous.

Je suis dans mon assiette, qui est sur la table du bonheur, qui est dans la maison du Seigneur.

A Dieu seul le jugement et le pouvoir de changer la terre.

Sans l'attrait du plaisir, la vie serait beaucoup plus simple. En même temps, elle n'aurait aucun intérêt. Le plaisir, c'est un peu la lumière du quotidien ordinaire. Moi, je plains ceux qui le trouvent dans le sexe, car ça rend leur vie bien compliquée, et je rends grâce à Dieu de m'avoir rendu continent et, à la place du sexe, de m'avoir donné la psalmodie. 

Il me semble que les tribulations de la terre, guerres, violences, conflits, viennent pour une bonne partie de ce que l'homme craint l'ennui. Dans bien des cas, il préfère encore la bagarre. Aussi, pour obtenir la tranquillité, du pain et des jeux, c'est la bonne formule. Moi je veux trouver les deux dans la religion, afin que ma paix soit vraiment utile. Pain et jeux, pain et vin, c'est du pareil au même.

Il me semble que l'homme moderne a perdu en innocence ce qu'il a gagné en science. L'homme a toujours désiré la science, mais il semble qu'avant, on cherchait principalement dans la philosophie et la théologie la science de l'amour, tandis qu'aujourd'hui, on cherche dans les mathématiques la science de la matière. De ce fait, le monde est certainement plus confortable qu'avant, mais moins drôle. Pour la religion, c'est un peu la même chose: celle d'aujourd'hui paraît plus raisonnable, mais moins drôle.

On dit que l'amour porte en lui même sa propre récompense. Il semble que la haine aussi, finalement. La différence, c'est qu'avec l'amour, il n'y a pas d'effet secondaire indésirable.

Il y a une logique de la haine comme il y a une logique de l'amour. L'une mène à l'enfer comme l'autre au paradis, tout naturellement.

La sagesse est perçue par les hommes comme une réalité si bonne, source de vie, qu'ils s'éfforcent toujours de la saisir en l'englobant dans des systèmes spirituels. C'est ainsi que vient la loi, qui est une forme de description sommaire de la sagesse, faute de mieux. Quand vient le Christ, il n'y a plus besoin de loi car, connaissant la généalogie de la sagesse, on peut l'appeler par son nom.

Le Seigneur nous a commandé de pardonner les offenses. Donc, si la vie nous offense parce qu'elle n'est pas assez belle ou parce qu'elle ne nous apporte pas tout ce que nous voudrions, nous devons lui pardonner. Il en est de même pour la religion, et pour Dieu.

Passé un certain niveau d'élaboration de la liturgie, sa dimension socio-culturelle prend le pas sur sa dimension spirituelle, et l'équilibre est rompu, la grâce altérée. On peut même en arriver à faire que la liturgie une chose mondaine. La liturgie n'a pas besoin de beaucoup d'embellissement. Elle est belle en elle même, en tant qu'action.

La finalité de l'homme, c'est le culte de Dieu.

L'Eglise n'est pas une chose figée, comme le serait par exemple un diamant ou un bel édifice. L'Eglise est un organisme, et un organisme en action. Quelle est l'action de cet organisme? Le culte de Dieu dans la liturgie. Tout ce que fait l'Eglise se rapporte à cela, même les actions les plus temporelles que lui commande la charité. De même, l'amour ne peut être conçu comme une réalité figée que l'on pourrait enfermer dans des concepts, mais il est un mouvement. La représentation suprême de l'amour, c'est le geste que fait le prêtre au moment de l'élévation.

Rendre un culte Dieu est au fondement de la nature humaine. Comme c'est au fondement, l'homme peut l'ignorer un moment en vivant à la surface de lui même, mais pour la même raison, il ne peur l'ignorer durablement.  

De même que le parfum de l'encens continue de remplir toute l'église longtemps aprés la messe, le parfum de la liturgie continue de remplir toute la vie du fidèle longtemps aprés son accomplissement.

L'avantage de fonder sa foi sur la raison, c'est qu'on ne risque pas de tomber dans le sectarisme. La raison, en effet, est l'outil vraiment universel de recherche de la vérité, et le point zéro du dialogue interreligieux. Elle est notre seul espoir de réconciliation et de salut. Nous ne devons pas en avoir peur puisque Dieu est Logos.

Une seule force peut dépasser la raison et la faire déraisonner: l'amour!

La Parole de Dieu est ce qui remet l'intelligence humaine dans son assiette afin que, pleine de force et de santé, elle puisse efficacement se lancer à la conquête du bien-être, cette quête universellement tentée et universellement échouée.

Oublier, dans la maison du Père, les intempéries du dehors, au foyer parental, au domaine familial, dans la maison du Père, trés riche et généreux, qui aime ses enfants, qui veut qu'ils soient heureux, comme de gros chats angoras. La maison du Père c'est la paix du Christ. Seigneur je n'ai pas le coeur fier, ni le regard ambitieux.

PAIX! Dans l'éternité nous serons béats à goûter la paix du Christ. Et nous dirons: aaaaaaaaaah!

J'ai trouvé une bonne affaire: la paix du Christ pour pas cher.

La paix est l'atmosphère de la maison du Père, son parfum d'ambiance. Ca sent le bois, le vernis, la sève de pin. Dans la maison du Père il y a une cheminée pour l'hiver et un balcon pour l'été, la table est bien garnie et le garde manger bien rempli. Car notre Père est riche, bienveillant, généreux et libéral.

L'homme de bénédiction est celui qui permet à son prochain de résoudre ce dilemme: j'ai besoin de la considération des autres mais en même temps je tiens à garder intégralement ma liberté et ma personnalité.

Il n'y a rien de pire, rien de plus contraire à la grâce que les préjugés. Or, il faut le reconnaître, la religion est grande consommatrice de ces choses là. En matière de foi et de morale, tout doit pouvoir être rattaché à la quête fondamentale du simple bonheur. Sans cela, il s'agit de préjugés. Or les préjugés ne sont jamais bon, même s'ils expriment effectivement la vérité.

Avant tout, nous devons adorer le Dieu de la liberté de conscience.

Pour comprendre la réalité de ce monde et vivre dans une certaine paix avec elle, il semble nécéssaire d'admettre que si certains problêmes peuvent être résolus actuellement par des moyens humains, d'autres ne pourront l'être que par Dieu à la fin des temps.

Nous devons oeuvrer dans la cité pour que chacun puisse accéder à la bienheureuse pauvreté.

Dans l'univers de la pensée à la vastitude infinie, où brillent mille et une étoiles au firmament, je reviens toujours à l'UNITE catholique. Pris de vertige et d'angoisse face à cette immensité, c'est en elle que je trouve refuge.

Pour moi il y a deux vérités ultimes possible: soit la foi catholique, soit la consommation de crackers.

Le bonheur c'est la vie, et la vie c'est l'Esprit du Père de Jésus, qu'il ne refuse pas à ceux qui le lui demandent. Je pense que dépasser cette simple réalité, une fois qu'on la connait, c'est s'engager sur un chemin de chaos sans retour. Le bonheur, c'est d'écouter en soi le murmure de la source de la vie. Ainsi, la lutte spirituelle consiste en un combat de sumo contre le diable qui cherche à nous faire sortir du petit tatami de cette vérité la.

 Ecouter murmurer, clapoter et chanter la fontaine de la vie. Il faut avoir la simplicité de nous contenter de cela car Dieu, lui, s'en contente.

A quoi bon percer les mystères de la métaphysique si je n'y trouve pas la vie alors que la vie, elle, nous est donnée A NOTRE PLACE par la libéralité de Dieu notre Père? A quoi bon courir alors que la gloire de Dieu est notre vie et que la gloire de Dieu, si l'on en croit la sainte Bible, est partout?

Ainsi, la vérité serait d'écouter murmurer en soi la vie éternelle. Mais alors pourquoi ces rassemblements, ces rites, ces pratiques chez les chrétiens?  Ne devrions nous pas faire comme les maitres zen qui, en quête du minimalisme parfait, réduisaient leur vie à méditer devant un mur? Toutes ces complications s'expliquent par le soucis du CORPS, qui est lui aussi visé par l'alliance avec le Seigneur et promis à la vie éternelle. Ainsi, la source de vie, ce n'est pas seulement en nous qu'elle chante, mais entre nous et, finalement, c'est dans le CORPS DU SEIGNEUR que nous rejoignons ce chant. Ces complications se justifient donc par la nécéssité de former le Corps du Christ avec nos propres corps humains.

C'est une erreur classique dans la vie chrétienne de s'acheter une plus grosse bible en pensant que notre lecture en deviendra plus importante également.

Un psaume dit ceci du juste: "il ne craint pas l'annonce d'un malheur, le coeur ferme il s'appuie sur le Seigneur". Ainsi, une bonne prière nous fera traverser l'austérité dans la joie et l'allégresse, comme si c'était les trente glorieuses.

Je pense que je commence à comprendre la logique de l'Evangile. Ainsi, hier, comme j'avais cédé à une faiblesse, au lieu de me morfondre, j'ai demandé à Dieu de me pardonner, et de me punir en me donnant un coeur magnanime comme le sien.

On ne met pas l'Evangile en pratique pour gagner quelque chose, mais parce que ça donne du plaisir.

Aimons beaucoup et nos péchés, nos nombreux péchés nous serons pardonnés. Quand il fait froid, tant qu'on bouge, le froid ne nous atteint pas. Pareillement, tant qu'on aime, le péché ne nous atteint pas, ne se colle pas à nous.

Aussi, tout ce que nous faisons, faisons le par amour. Même si nous refusons d'aimer, faisons le par amour.

Etonnant comme nous associons spontanément le péché à ce qui concerne l'extérieur de la coupe, et non l'intérieur. Le vrai péché en fin de compte, le vrai péché, c'est de manquer de tendresse. Ce qui est tendre est souple.

En même temps, comment être sur de ne pas sortir de la tendresse? Il faut instament demander à Dieu de nous aider à accomplir sa volonté, qui est de nous entr'aimer.

Le royaume de Dieu est une réalité où tout est plus facile, non parce qu'il n'y a plus de contrainte ou de souffrance, mais parce que tout y est beaucoup plus simple.

Si Dieu nous demande de le craindre, c'est pour que nous puissions réunir toutes nos craintes diffuses en une seule précise.

Babylone signifie "confusion". Au contraire, Jérusalem, c'est la "vision de paix", la "ville où tout ensemble ne fait qu'un". Il n'y a rien de plus redoutable que la confusion. Je pense que si je devais choisir, je choisirais la faim plutôt que la confusion.

On va bien s'amuser au paradis. Il suffit de s'aimer les uns les autres, c'est pas dur!

On va bien s'amuser au paradis. Il suffit de donner nos vies les uns pour les autres, c'est pas dur!

La liturgie est pour moi comme ce cable d'acier auquel sont accrochés les téléphériques: elle me permet à la fois de ne pas tomber, d'avancer et de m'élever. Elle est tendue entre deux pylone: un sur la terre, un dans le ciel.

A force de la repasser et répéter, la parole de Dieu se mêle à notre esprit et lui communique sa force. Or, il faut qu'elle en ait beaucoup, de la force, pour s'être propagée ainsi dans le monde entier comme un arbre gigantesque! Elle est comme un bras qui nous soutient, mais de l'intérieur. Elle est le bras de Dieu à l'intérieur de nous.

La morale est à la vraie philosophie ce que la boite de conserve est au produit frais: ça peut dépanner quand on n'a pas le temps mais à long terme, ça n'est pas trés bon pour la santé.

Les génies et leurs idées passent, se dépassent et lassent, la sainte Bible demeure. Chacun s'efforce de saisir la réalité qui, telle un ballon de rugby, finit toujours par échapper des mains. Nous pouvons la saisir en l'appelant pas son nom: Jésus de Marie.

Un pharisien, c'est quelqu'un qui a raison car il est payé pour cela.

La vie spirituelle consiste à faire, avec YaHWeH, bonne ripaille de Jésus-Christ bien juteux.

Aujourd'hui, je prends la décision de ne plus agir par conviction mais toujours par amour. J'ai compris qu'il y a une correspondance entre le "cultiver son jardin" de Voltaire et le "porter sa croix" de Jésus. Tout cela devrait me mener au non-jugement de moi même, d'autrui et de Dieu aussi, comme un bouchon flottant sur la mer de la miséricorde. Quand on fait quelque chose, même difficile,par amour, on en tire du plaisir et on n'a pas l'impression d'avoir du mérite, tandis que quand on fait quelque chose par devoir, on le fait tristement et on en tire de l'orgueil, si bien qu'on juge négligents ceux qui ne font pas comme nous. Deux forces doivent donc guider nos actions: la nécessité et l'amour, en priant Dieu de nous délivrer de la première.

Il est étonnant qu'à un moment on ait pu opposer la libre pensée et la religion, comme si Dieu n'était pas libre penseur! A moins que ce qu'on a appelé "libre pensée" ne consiste justement à aller au delà de la pensée de Dieu, c'est à dire dans le monde du péché.

Le libre penseur, en fin de compte, est celui qui ne se fait pas d'image taillée de la Vérité. Il sait dépasser les préjugés de son époque, fussent ils recouverts du verni de la religion, et aller chercher la lumière de la connaissance où elle se trouve, au delà des partis. Esquivant les prises du sectarisme, sa réflexion atteint le vrai catholicisme, qui est universalisme.

L'adversaire du libre penseur, c'est le bien pensant. La libre pensée est un exercice d'équilibre qui demande humilité et détachement. C'est pourquoi il est difficile de s'y maintenir. La religion catholique, c'est la libre pensée assumant les contraintes d'un corps.

Heureusement que le Seigneur n'a de dégout pour aucune de ses créatures car sinon, il en aurait pour toutes! Vraiment il est impossible que des coeurs avides de perfection soient jamais rassasiés, car en vérité, il y a peu de différence entre le plus brillant des hommes et le plus médiocre et tous, à un moment donné, dévoilent leur faiblesse. Seul l'amour rend beau. C'est pourquoi il est écrit "le plus accompli des enfants des hommes, s'il lui manque la sagesse que tu donnes, sera compté pour rien".

En vérité la bassesse, la méchanceté, la mauvaise foi sont des attitudes si banales parmi les enfants des hommes, que je ne sais même pas pourquoi il nous arrive de nous en étonner! Il ne faut pas chercher à comprendre notre prochain, car c'est une chose impossible, qui est réservée à Dieu. Il vaut mieux faire ce qui est à notre portée: l'aimer tel qu'il se présente à nous.

De toutes façon on ne peut pas plus cesser d'aimer quelqu'un qu'on ne peut s'amputer un membre. Alors puisque nous sommes condamnés à aimer, allons y franchement, sans nous laisser arrêter par des petites tracasseries.

Au jour du jugement, nous regretterons amèrement toutes les fois ou, par notre mauvaise humeur, nous avons constitué un obstacle à la libre circulation du bonheur. 

J'aimerais devenir martyr pour mourir allègrement au champs d'honneur de la Foi et passer directement de l'Eglise militante à l'Eglise triomphante, sans détour.

Il faut savoir se forcer à l'immobilité, car de même qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné, il vaut mieux ne rien faire que faire des riens. La première action mène au désert, la seconde au néant.

Dieu ne se laisse pas séduire, il se laisse attendrir.

Quels sont ces cris dans Babylone-la-grande? C'est l'ennuie qui festoie. Quel est ce murmure dans Jérusalem-la-douce? C'est la Joie qui médite les paroles de Dieu et exulte en coeur.


Dormir du sommeil du juste alors qu'on est injuste, n'est ce pas une preuve de la grande miséricorde de Dieu?

Douce et forte est la main de Dieu. Solide la paix, massive la joie qu'il dépose en nous, au creux de nos ventres, au fondement de nos personnes. Le bonheur selon le monde est au bonheur selon Dieu ce qu'une voix de tête est à la voix de gorge.
Oui, le bonheur selon Dieu est semblable au grognement du lion de Juda. La sainte Bible parle aussi du grondement du tonnerre, ou encore du bruit des grandes eaux.


Je garde mon esprit dans le refuge de la parole de Dieu, contre les démons du dehors qui portent l'anxiété. Je me maintiens dans la demeure de Dieu où tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme, volupté, paix et sécurité.

Comme l'eau de Javel, le silence me paraît pouvoir régler 99% des problêmes de la terre.

Nous ne devons pas nous laisser intimider par l'ennui, même quand il montre ses gros bras. Il ne doit pas nous déloger de notre constance dans la charité fraternelle, en laquelle consiste le bonheur présent et à venir.

Oui, le bonheur est une femme souvent habillée de vêtements austères.


De même que la cheminée est faite pour qu'y brule la flamme du feu, le foyer familial est fait pour qu'y brille la Parole de Dieu.

La sainte Eglise est la famille des familles, et la famille de Dieu.

Les dons infiniments variés de Dieu peuvent être regroupés en un seul: la nourriture. Nourriture charnelle pour le corps, affective pour l'âme, spirituelle pour l'esprit. Que fait Dieu pour nous? Il nous nourrit, comme un père son enfant.

Le Christ est le cordon ombilical qui nous relie à Dieu, ainsi que l'Eglise.

La nature et sa beauté sont la plus-value voluptueuse de la piété. Non seulement, grâce la sensibilité que la piété entretient en notre coeur, on aime la nature mais on est aimé d'elle, en tant qu'il est écrit: "la création attend avec anxiété la révélation des fils de Dieu".

Louange à toi, Seigneur, pour le bonheur.

Il me semble que le Seigneur s'y prend ainsi quand il veut réjouir l'esprit d'un homme: il cherche dans la banque des souvenirs de son coeur quelque douce émotion d'antan et, l'ayant empoignée, il l'agite sous le nez de son âme pour qu'il exhale son odeur, tel un encensoir spirituel, de manière à le porter à l'ivresse.

  Mon esprit fait sa demeure dans la parole de Dieu et sa promesse d'éternité. Que mon esprit soit casanier, comme Jacob! Concrètement, mon esprit a l'impression de faire sa demeure dans la parole de Dieu lorsqu'il la mémorise. Mémoriser la Parole de Dieu porte en soi, pour l'esprit, une promesse de vigueur éternelle qui donne joie.

 La manifestation de l'esprit c'est la pensée et la forme de la pensée, c'est la parole. Donc, pour purifier notre esprit, nous devons purifier notre parole et nous y parviendrons en la frottant à la parole de Dieu, qui est la forme

  Si notre existence était un pneu, notre vie spirituelle en serait la chambreà air, les joies humaines l'air qu'il y a dedans. Or, on peut rouler avec un pneu dégonflé, pas avec un pneu crevé.

 Nous devons déborder de reconnaissance envers Dieu en pensant que tout notre bonheur vient de lui, à plus forte raison lorsque nous songeons que ce n'est pas pour rien qu'il nous le communique, mais au prix du sang de son fils. Ainsi, chacune des petites joies de notre existence, c'est au prix du sang de Jésus que nous pouvons les goûter. Si le Christ n'avait pas été livré, esclave du diable par suite de nos péchés, nous n'aurions connu qu'une vie de souffrance sans joie: souffrance à l'extérieur, et souffrance à l'intérieur, car le péché aurait tout envahi, avec son parfum de pourriture et de mort.

Nous avons besoin des forces de Dieu tous les jours pour continuer à vivre et à aimer la vie, goûter son goût, savourer sa saveur, nous laisser toucher par sa beauté, sa merveille et sa poésie, dans un coeur d'enfant sensible, tendre et enchanté, et ne pas perdre ce trésor. Je veux croire que nous avons besoin des forces de Dieu pour garder la sensibilité de nos coeurs, que le péché endurcit.

Il y a une espèce de substance filandreuse de tristesse dans l'air de la vie qui résiste aux élans de nos êtres vers le bonheur et les tire en arrière. Nous avons besoin des énergies de Dieu contre elle.

Une bonne tasse de café prêche avec une éloquence sans pareille de la bonté de Dieu.

A un endroit de la Bible, le Seigneur demande aux apôtres "pour les autres qui suis-je?". C'est à dire pour la Bible, la Tradition, les pères, les docteurs, les théologiens et tous les livres. Puis il demande "et pour vous qui suis-je?". C'est à dire pour le petit enfant analphabête qui est en nous et qui ne connaît que deux réalités: la douleur et le plaisir.

Qu'il est bon, qu'il est doux de songer que nous sommes reliés à une source éternelle d'énergie! Ainsi, nous ne périrons pas, nos émotions et sentiments ne périront pas, ne déclineront pas, et nous serons toujours vivants, toujours! Toujours, nous verrons le bonheur de Jérusalem et connaîtrons la joie de la vie. Oui, nous avons la vie en nous, L'Esprit du Seigneur sera toujours en nous pour nous soutenir et nous consoler des tristesses de cette vie.!

Pour lutter contre la difficulté de vivre, je saisis les armes spirituelles, et parfois, je remporte des victoires.

Il est bien vrai qu'on ne peut aimer Dieu et l'argent en même temps, et que si on s'attache à l'un on méprise l'autre. Celui qui n'a pas d'argent s'attache aux réalités spirituelles, qui sont gratuites. Comme il n'a rien pour habiller la vie, il l'aime toute nue. Celui qui a de l'argent est toujours sollicité par lui. L'argent, en effet, a une voix qui l'appelle sans cesse "pense à moi! Préoccupe toi de moi!".

La vie chrétienne me fait penser à ce mouvement que font les surfeurs, quand ils passent en courbant leur corps sous le rouleau de la vague, sans être atteint par elle. De même, le chrétien passe en douceur sous le plafond de la vie sans être écrasé par lui, grâce à la gloire de Dieu qui est descendue du ciel pour habiter le quotidien ordinaire des hommes.

La joie est ce qui donne le pouvoir d'être fasciné par les choses et de fusionner avec elles.

L'Eucharistie, c'est la force tranquille de Dieu. Idem pour la liturgie et toute la spiritualité de l'Eglise.

Il est bon d'appartenir à la grande fraternité des vierges et des eunuques, qui vivent ensemble dans le même monde que les enfants et les anges, monde de pureté et de simplicité.Que le Seigneur soit béni pour rejoindre ce monde là!

Si j'étais riche je perdrais mes deux plus grandes amies: la nature et la rue.

Je suis heureux parce que je vis et que la vie est bonne. Je suis heureux parce que je suis dans le monde et que le monde est beau. Je suis heureux parce que Dieu est en moi et que Dieu est heureux. Je suis heureux à cause de tout cela, et il y a une chose qui me rend encore plus heureux, c'est de penser que je le serai toujours.

Je veux rejoindre Dieu dans la beauté de la réalité terrestre, et c'est pourquoi je garde une certaine nostalgie de l'époque ou l'électricité n'existait pas. On ne connaissait, comme lumière, que celle des astres, là haut, celle des flammes, tout prêt, et celle du Seigneur, à l'intérieur.

Nous serons bienheureux s'il nous est donné de nous aimer. Alors nous aurons tout, et nous goûterons le paradis. Un ami, ça vaut bien plus que tous les trésors de la terre. Comme dit le Seigneur: à quoi bon gagner le monde si c'est pour perdre son ami? Oui, s'il nous est donné de faire de la poésie et de goûter la beauté et l'amour, bienheureux serons nous!

 

 

 

 

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